c'est le récit d'la forêt uesh.

Mon soleil ne crève plus les nuages. Il n'efface plus les maux qui me ravagent

La main de son père agrippa son coude et le tira avec force en avant. Les traits de son visage étaient terrifiés. Il se débattait, essayait de s'accrocher aux meubles, mais que pouvait-il faire du haut de ses huit-ans ? Son père fulminait. « Qu'est ce que je t'ai dit si tu me manquais de respect, mon garçon ? » cracha t-il, le visage aussi terrifiant que celui d'un dragon. Le garçon implorait sa pitié. Il pleurait, griffait cette main qui le faisait maintenant monter de force les escaliers. « Je te jure, je ne recommencerais pas. Papa. S'il-te-plaît. » pleurnicha l'enfant aux yeux comme des billes. Il n'avait pas fait exprès. Ce n'était rien pour lui, rien de plus qu'un jeu. A l'étage, il s'écroula de tout son long sur le parquet, son père le souleva avec force. « Debout ! Je vais te faire passer cette sale manie. » Son cœur chevrotant dans sa maigre petite poitrine. Sa mère en bas se retenait de pleurer. Elle détestait autant que lui cet épanchement violent. Son père était quelqu'un d'autoritaire et il savait se faire respecter. « Je peux tout à fait te corriger ici, si tu veux pas bouger. » grogna t-il avant de frapper les fesses de son fils avec le plat de sa main. Il hurla et ce n'était que le début.

« NIALL !! Viens ici tout de suite ! » La voix de son père ne présageait rien de bon. Mais, il était trop tard pour fuir. Il déplaça son corps décharné d'adolescent en devenir jusqu'à la cuisine. Son père jeta à ses pieds son arbalète. Niallán sursauta et commença à s'enfouir dans l'énorme pull qui pensait encore le protéger. « Je t'ai pas dit de nettoyer mon arbalète, hier soir ? » « Je l'ai fait, je te jure. » implora t-il en se protégeant le visage comme s'il était habitué à prendre les coups. Tout, le monde, savait à Cahir, que le père Mills avait la main lourde avec ces trois fils. Mais, personne n'avait jamais rien fait. Après, tout, c'était leurs affaires. « Espèce de petit merdeux, tu oses me mentir. A cause de toi, je pourrais pas l'utiliser à la chasse de ce soir. » Il l'attrapa par les cheveux et l'adulescent se mit à hurler de douleur. Il sait ce qu'il va lui arriver. Il ferma donc les yeux pour que ce moment disparaisse. Ses frères dans l'autre pièce qui ne prononcèrent aucun mot. Ils entendaient, mais ils ne pouvaient rien faire. Ils continuèrent de regarder la télévision, les poings crispés et les larmes aux yeux pour leur petit frère.