Je n'avais jamais aimé les mathématiques aussi loin que je me souvienne, c'était un fait. Tout ce qui comportait des chiffres, des calcules et une certaine logique me répugnait au plus haut point. Je préférais de loin la beauté de la littérature ou encore celle des langues, mais les sciences et moi ne faisions pas très bon ménage. C'est d'ailleurs pour ça que le cours de maths me paraissait une éternité. Je m'enfonçais petit à petit dans les abîmes du désespoir lorsque, miracle, la sonnerie retentit, mettant fin à toutes mes souffrances. Rassemblant mes affaires, je m'empressais de quitter la salle de cours et me dirigeais droit vers mon casier pour récupérer ce dont j'avais besoin pour le cours de sport qui suivait. Je poussais un soupire en voyant, pour la énième fois, le même abruti adossé à mon casier et, de ce fait, me bloquant ainsi l'accès à ce dernier. « Excusez-moi d'interrompre votre conversation, mais il se trouve que tu es devant mon casier et j'aimerais beaucoup pouvoir l'ouvrir. » Je fis un sourire des plus forcés, mais vu sa réaction, ni la politesse ni même mon charme naturel ne semblaient faire effet. « Je rêve où cette dégénérée de Wheever vient de m'adresser la parole ? » Lui et ses misérables potes s'esclaffèrent, malheureusement pour eux je n'étais pas d'humeur à rire et encore moins à me laisser faire. L'attrapant par le col, je le plaquais violemment contre les casiers en le fusillant du regard. « Ecoute-moi bien couilles molles, soit tu te tires avec tes deux toutous, soit je te broie ce qui te sert à faire croire que tu es un vrai mec. » Je le relâchais et, ni une ni deux, il déguerpie en promettant que j'allais le lui payer, que j'étais une folle dangereuse et que je méritais de mourir comme mon fou de père avant moi. Ces derniers mots me blessèrent, toutefois ce n'était pas comme si je n'étais pas habituée depuis le temps. Je me prenais en pleine gueule toutes sortes d'insultes et la grande majorité s'associait à l'image de mon défunt père. Si seulement il était encore envie, il les aurait tous bouffé...au sens propre du terme.
Mon sac de sport sur le dos, je filais me changer dans les vestiaires sous les regards dédaigneux de certaines et les sourires compatissants des autres. Décidément, malgré les cinq années qui s'étaient écoulées depuis le meurtre de mes parents, je provoquais chez mes camarades toujours les mêmes sentiments : dégoût et pitié. Comme depuis la nuit des temps, j'étais la dernière à sortir des vestiaires. Mes yeux se posèrent immédiatement sur une jolie blonde qui n'était autre que ma petite Keinan d'amour. Keinan et moi, nous étions de vraies âmes soeurs amicalement parlant. Elle était la seule qui ne me regardait pas d'un air haineux ou compatissant, elle me prenait comme j'étais et se fichait bien de ce qu'avais pu faire - ou non - mon paternel. C'est pour ça que je l'adorais, je vouais une grande admiration à son ouverture d'esprit. « Je t'ai manqué Keiny-chou ? »
S-L. Keinan Barlow
I'M A HUNTER
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Sujet: Re: shake your body + KEINAN Lun 6 Mai - 16:07
La journée s'annonçait plutôt bonne. Premièrement, grâce au soleil. Toujours au rendez-vous, c'était réconfortant. Deuxièmement, les cours de la journée. Habituellement, je commençais avec deux heures d'anglais mais malheureusement, mon professeur était absent. J'arrivai donc deux heures plus tard que les autres au lycée. Tout sourire, j'entrai dans l’enceinte du lycée. J'essayais de me faire discrète et par la même occasion, j'observais les autres élèves. La plupart semblaient fatigués, d'autres affichaient le sourire réservés aux retrouvailles entre amis et beaucoup était... sans expression. Lorsque la sonnerie retentit, je me dirigeai vers les vestiaires pour faire sport. Mon sac de classe et mon sac de sport en main, j'entrai dans la salle. Personne ne leva les yeux sur moi, car je faisais souvent des entrées silencieuses. Certains élèves levèrent la tête vers moi et me sourirent, d'autres non. Je ne savais jamais si les gens m'aimaient bien ou pas, s'ils faisaient les hypocrites ou pas, bien que je m'en doutais. Je partis dans un coin m'habiller et une fois que tout le monde s'en alla, je remarquai enfin quelqu'un qui était toujours là. Santana, ma petite Santana. Je ne l'avais pas vu avant ! Je m'approchai en souriant, en sautillant presque. « Je t'ai manqué Keiny-chou ? » me dit-elle.
J'adorais vraiment Santana, c'était une fille exceptionnelle. Simple, gentille, drôle... Nous nous entendions merveilleusement bien. Nos nombreux points communs étaient incroyable, à croire que nous étions faîte pour nous rencontrer. Maintenant que c'était fait, on ne se quittait plus. « Toi, me manquer ? N'importe quoi ! » plaisantais-je. « Oh, tu sais très bien que je ne peux pas me passer de toi ! » Je lui intimai de se dépêcher pour éviter de nous faire reprendre par notre professeur. « Comment était ta matinée au fait ? » lui demandais-je. On avait cours de sport ensemble, car c'était inter-classe mais malheureusement, on n'était pas dans la même classe. Je sortis des vestiaires et atterris dans le gymnase où les filets pour jouer au volley étaient préparés. Nous avions quinze minutes d'échauffements libres, autant dire qu'avec Santana, nous allions en profiter. Le salle était très spacieuse et beaucoup de lycéens étaient déjà en train de courir. De grandes fenêtres placées en hauteur faisaient rentrer la lumière ainsi que la chaleur et ça se sentait. Sans avoir fait le moindre effort pour le moment, j'avais déjà chaud. Je portais un short noir, ainsi qu'un t-shirt assortit. Je faisais dans la « simplicité » si on voulait. Je souris à Santana et lui proposa de commencer à courir dans un coin isolé. « Prête à transpirer ? »
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Sujet: Re: shake your body + KEINAN Lun 6 Mai - 19:34
« Toi, me manquer ? N'importe quoi ! » Je fronçais les sourcils et fis une moue boudeuse telle une gamine de quatre ans à qui on aurait refusé une barbe à papa à la fête foraine du coin. C'était toujours comme ça entre elle et moi, parfois - voir même souvent -, on s'envoyait des piques, mais rien de bien méchant cependant. Oui, c'était notre petit truc à nous, certains se tapaient dans les mains, d'autres s'échangeaient leurs sous-vêtements (si si je vous assure) et bien nous, on s'envoyait des vacheries au visage pour se prouver qu'on s'aimait. « Tu viens de briser mon pauvre petit coeur... » Je posais la main sur ce dernier pour appuyer mes propos tout en reniflant bruyamment. « Oh, tu sais très bien que je ne peux pas me passer de toi ! » Retrouvant le sourire, je balançais ma chevelure noire et abondante en arrière en prenant un air terriblement hautain. « Je fais cet effet à beaucoup de personnes. Regardes. » Observant les élèves tour à tour, je vis Sally arriver à ma hauteur. « Salut Sally ! » Celle-ci me répondit en me fusillant du regard, ce qui ne me surprit guère. Sally me détestait depuis la maternelle et je n'avais pas la moindre idée de ce que j'avais bien pu lui faire pour mériter un tel mépris de sa part. « Tu vois, je te l'avais bien dit. » Ajoutais-je en me tournant vers Keinan.
Les filets positionnés dans le gymnase m'indiquèrent qu'aujourd'hui nous allions faire une partie de volley et cela ne m'enchantait pas plus que ça. J'avais toujours du mal avec le sport, j'adorais ça mais je devais constamment faire attention à ne pas mettre en avant mes aptitudes hors-normes. Par conséquent, je devais me concentrer sur ma force quand je frappais la balle au risque de blesser un de mes camarades. « Comment était ta matinée au fait ? » Je poussais un soupire qui en disait très long sur ce que je pensais. « Horrible et incroyablement lente. Je me suis imaginée mourir une dizaine de fois et ce gros con d'Anderson était encore planté devant mon casier avec ses deux crétins. » Je me tournais vers Keinan en souriant. « La tienne a été meilleure ? Parce que je crois qu'on ne peut pas faire pire que moi, sans compter que j'ai encore eu une sale note en maths. Comment peut-on connaître la signification exacte de Pi ? J'ai une tête à être mathématicienne ? Je pense sérieusement à sécher les cours de maths jusqu'à la fin de l'année. » Notre professeur de sport - une vieille mégère d'une cinquantaine d'années aussi féminine qu'un buffle - lança l'échauffement libre de quinze minutes et ne manqua pas de siffler avec force. Cette femme ne loupait jamais une occasion d'utiliser son sifflet dans n'importe quelles circonstances et ça en devenait vite agaçant. « Prête à transpirer ? » Je regardais ma meilleure amie avec un air de défi, tout en haussant un sourcil. « Plus que prête, je te parie même que j'arrive à faire le tour du gymnase avant toi ma biche. » Ni une ni deux, nous nous mettions en place, elle avec son short noir et moi avec mon short corail et mon débardeur blanc qui mettaient en avant mes formes. Immédiatement la course commença et j'essayais tant bien que mal de contenir ma rapidité de lycanthrope. Toutefois, la voyant me dépasser aisément, je ne pus contenir mon envie de gagner et abandonna toute retenue. Je la dépassais sans le moindre effort et atteins notre ligne d'arrivée.