évènement

YOU WERE GONE TOO SOON.

La Lune, à moitié pleine, s’élève au dessus des grands arbres de la forêt de Glengarra et des hautes montagnes de la chaîne de Galtee. D’un côté, sortent de la pénombre des créatures aux allures d’hommes, le visage plein de chagrin. De l’autre, marchent des créatures semblables, l’air confiant, les traits emplis de colère. Une Trêve a été posée pour l’occasion, pour donner à leur pair inconnu un départ digne malgré sa mort. Les deux Alphas se font face avec derrière eux, prêts à tout, leurs meutes. Plus loin, on découvre quatre lycanthropes qui s’approchent lentement et avec eux, un corps sans vie.

Il n'y a pas d'ordre pour poster. Pour faciliter l'avancement de l'évènement, un minimum de dix lignes seulement est demandé. De messages courts sont préférables.

loup-garous
- Alastar Burns (Maître Qui-Gon Jinn)
- F.-P. Harvey O'Malley (Maître Obi-Wan Kenobi)
- Santana Wheever (Padawan Anakin Skywalker)
- Callum Murphy
- Nathaniel Overing

chasseurs
- Luna Morgan
- Caitlin S. O'Ryan
- A. Perséphone Fawkes


PS: ouvert si vous voulez participer sans être sur la liste (:

Moral Insanity

YOU WERE GONE TOO SOON.

Mes jambes s’arrêtèrent de bouger lorsque je fus à environ un mètre de l’autre Alpha, laissant place à un échange de regards qui ne m’inspirait rien de très bon. Non… la bande de Galtee semblait réellement en colère et je n’aimais pas du tout la façon dont ils observaient mon groupe. « J’espère que tu as donné des calmants à tes chiots avant de venir ici. » La réaction ne se fit pas attendre, mais je restais de marbre face à la fébrilité qu’il y avait dans l’air et me contentais de serrer la main à Declan. Ceci fait, je ne n’ai pas tardé à revenir vers mes amis, plongeant mes poings gantés dans les poches de mon manteau et retenant un soupir, le tout avant de tourner les yeux vers le convoi funeste. J’aurais tant voulu que ce pauvre diable puisse nous dire ce qui s’était passé, lors de son décès… mais malheureusement, les morts ne parlaient pas. Cependant, pas besoin du discours d’un macchabée pour se douter que nous étions à l’aube d’un nouveau conflit. Le fait que la presse ait rapporté le double meurtre au grand public me mettait sur les nerfs, car cela risquait de faire venir de nouveaux chasseurs et de nouveaux Lycans… soit pour la chasse, soit pour venger l’honneur d’un « défunt proche ». Comme si la situation n’était pas déjà assez compliquée comme ça...

cry me a river

YOU WERE GONE TOO SOON.

Dusko se jeta sur sa gamelle comme s’il n’avait pas mangé depuis des jours et engloutit le tout en quelques minutes seulement, au grand désespoir de son maître. Harvey retourna vite dans sa chambre pour se changer pour la cérémonie à la rivière qui avait pour but d’honorer le loup-garou retrouvé mort auprès d’un chasseur. Si l’un pouvait avoir sa commémoration, pourquoi pas l’autre ? Puisqu’il allait devoir traverser la forêt, il évita le costume, optant pour une chemise noire, un jean bleu foncé, des « Feiyue » noires et sa veste en cuir, évidemment noire. Dehors, malgré le vent cependant très léger, il ne faisait pas froid… Un temps idéal pour la cérémonie.

Ses pieds s’enfonçaient légèrement dans la terre, près de la rivière. Il salua d’un regard les membres déjà présents de sa meute et, sans bouger, observa la petite scène un peu au loin. Les deux Alphas se faisaient face et quelques mots furent échangés. Rien qui mettrait en péril la petite trêve que Harvey redoutait un peu. Il n’avait rien contre l’autre meute puisqu’il avait longuement hésité lorsqu’il était revenu à Cahir. Rester avec Glengarra, ou rejoindre Galtee pour venger les siens ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, il avait choisi la voie la plus sage, celle de la paix. Celle que Tomás et lui auraient choisie s’il était encore vivant. La meute de Glengarra avait été celle de sa famille pendant longtemps, et ce n’était pas lui qui allait changer cela, rien que par respect pour eux.

Calme mais sur ses gardes, il croisa les bras en observant la meute qui leurs faisait face. Ils semblaient plus en colère qu’eux, plus révoltés. Ça avait toujours été ainsi et ce soir, Harvey espérait vraiment que chaque meute ferait un effort pour éviter tout débordement futile.

Thriller Night

there's something evil's lurking in the dark.

La colère. C'est tout ce qui semble parvenir de la meute. L'envie de venger les leurs, de tuer les humains. Savanna la ressent, elle se sent presque envahit parce sentiment, mais elle essaye de se résonner. Aux côtés de ses parents, elle frémit, son regard se pose sur sa soeur, mais elle n'a d'yeux que pour les deux Alphas qui vont se serrer la main. Et elle voit alors le corps du loup et un frisson la prend. La colère. Qui s'insinue dans ses veines à elle aussi. Un grondement s'échappe de sa gorge sans même qu'elle ne s'en rende compte, ses doigts se serrent un peu. Tout semble la mettre en colère, et un instant elle se dit que c'est à cause de la meute, qu'au final leur colère se découle un peu en elle. Et le regard de Savanna tombe sur une silhouette qu'elle reconnaît aussitôt : Flann. Et sa colère s'apaise. Il lui suffit de regarder la jeune fille pour que ça ailles déjà mieux. Comme un garde-fou. Savanna n'attends pas pour quitter ses parents, elle sent le regard lourd de sa soeur sur elle, mais elle est déjà aux côtés de la blonde. Elle ne sait pas. Elle a besoin de se sentir rassurée quelque part, et elle se doute que ça doit être la même chose pour elle. Ses doigts effleurent un instant sa taille. “Hey...” glisse-t-elle à son oreille, alors que ses bras enserrent la jeune fille, et elle se colle dans son dos pour la tenir dans ses bras. Comme une protection. Et elle s'en fiche un peu de ce que les autres peuvent dire, surtout ses parents tiens. “Ca va ?” 

Below my soul

I've come too far To see the end now

Flann sentait ses jambes se dérober à mesure qu'elle avançait entourée de sa meute. Son père marchait juste devant elle, serein, décidé. Et la jeune fille tentait de le suivre du mieux qu'elle pouvait, pourtant elle ne pensait qu'à prendre ses jambes à son cou. Ce n'était pas dans son habitude, mais plus les jours filaient et plus la mort se rapprochait. Elle le savait, elle pouvait le sentir partout autour d'elle. Dans la soif de vengeance de sa meute et dans la haine des chasseurs. Mais c'était cet oméga qui lui avait fait réaliser que bientôt elle aussi devrait tuer. Que bientôt, ce serait sa vie contre une autre.

Perdue dans ses funestes pensée, Flann s'arrêta par automatisme. Ils faisaient maintenant face à la meute adverse, les deux Alphas se serrait la main. Solennellement. Pourtant la tension était palpable. « Hey... » Flann sentit une main effleurer ses hanches, puis des bras l'enserrer agréablement. Pas besoin de se retourner, Flann savait très bien que la seule personne qui aurait osé venir la soutenir de cette manière était Savanna. « Ca va ? » Flann frissonna, elle avait connu de meilleurs jours. « Oui, il faut bien hein... » Souffla-t-elle de manière que cela ne s'entende pas. « Tu penses qu'ils vont respecter le... la cérémonie ? Ils sont prêts à se sauter les uns sur les autres. » Elle fixa la meute adverse, s'interdisant mentalement de poser les yeux sur le corps du défunt. Elle n'avait pas peur de se battre, elle était au contraire prête à prouver qu'elle pouvait se défendre. Mais les conséquences ne cessaient de la terrifier, la laissant comme pétrifiée.

évènement

YOU WERE GONE TOO SOON.

Alors que le corps était en train d'être acheminé à six pieds sous terre par quatre personnes, le vent qui soufflait à l'est changea finalement de direction, amenant avec lui l'odeur d'humains cachés dans les feuillages ainsi que sur la paroi rocheuse depuis le début de la réunion [ /!\ les chasseurs n'étaient pas détectables jusqu'à ce moment précis, merci d'en tenir compte ]. En se rendant compte que leur couverture était maintenant compromise, le groupe de chasseurs s'étant invités à l'événement n'attendit pas plus longtemps pour lancer des fumigènes à l'aconite au centre du point de rendez-vous [effet par inhalation: toxique - tend à pousser à la transformation, affaiblissement notoire et étourdissement ], puis à ouvrir le feu, malgré le manque de visibilité dû à la fumée. Note: le vent dissipera l'aconite progressivement au bout de trois à cinq minutes.

farewell my friend

ECHOS INSIDE OF ME ARE BACK HERE AGAIN

Personne ne savait vraiment qui était ce loup retrouvé sans vie aux côtés d'un chasseur. Mais cela ne m'empêchait pas de me sentir concerné, très concerné même. Combien de loups devront-ils mourir pour qu'Alastar et sa meute de louveteau se rendent compte qu'une trêve avec les chasseurs est tout bonnement impossible ? Ils ne cesseront jamais de nous pourchasser, de nous voir comme de simple futurs tapis et décoration de haut de cheminé. Nous les loups pouvons faire des concession, prendre sur nous pour le bien de tous, de notre communauté, notre propre espèce. Pour preuve, nous avions conclu avec Alastar une sorte de cessé le feu, le temps de la cérémonie, le temps que le deuil d'un des notre soit fait. Cela ne me plaisait pas plus que ça de ne pas pouvoir cracher mon venin contre cet homme, mais je me devais de tenir cette promesse. Je savais garder mes rancoeurs pour le moment opportun et les funérailles d'un des notre n'était surement pas le meilleur endroit. Je finissais d'enfiler un jean foncé, un t-shirt noir ainsi qu'une veste en cuir, noir également. C'était un enterrement, une tenue sombre était de mise mais je ne tenais pas à ruiner mon costume dans la boue de la rivière. Je passais une main dans mes cheveux avant de sortir de la maison et de me diriger vers le point de rendez-vous que j'avais donné à mes betas.  

La lune éclairait la scène d'une lueur céleste qui donnerait presque un relent de poésie amère à la mise en terre du cadavre. Ma mâchoire était crispé et je sentais dans l'air toute l'amertume et la colère que pouvait dégager les loups derrière moi. Nous étions là, à vibrer de la même haine alors que je tournais mon visage vers ma meute. Le visage de presque chacun d'eux était fermé, regardant le corps. Puis mon regard se posa sur une adolescente, une jeune femme aux cheveux ondulés dont le père était entré en contact avec moi quelques temps avant de débarquer à Cahir. Flann. Ce petit bout de femme perdu me touchait. Je fis bien vite sortie de mes songes lorsqu'une bourrasque de vent m'hérissa le nuque. Puis une odeur, familière, détesté. Des chasseurs, là-bas. Je scrutais les horizons alors qu'un grognement discret mais pas muet s'extirpa de ma gorge. L'odeur des chasseur s’étendit près de la rivière et il devint alors facile à chaque loup de la remarquer. Mes yeux prirent une couleur carmin avant que la première bombe fut lancé. Une explosion, une deuxième, encore une puis le brouillard. Un brouillard blanc qui me prit à la gorge. Ma transformation fut rapide alors que je me retournais pour essayer de retrouver mes betas. Le bruit d'un coup de feu, un autre, toujours plus. Je sens les balles filer dans l'air alors que je me précipite, analysant la situation. Nous nous faisions attaquer. Ils étaient quand même vraiment pas gênés ces chasseurs ! Ils n'avaient aucun respects ! J'entend et vit l'ombre d'un corps tombant au sol. Un hurlement guttural de ma part alors que le brouillard se faisait moins danse. Face à moi, Alastar. Je pourrais profiter de la cohue pour régler mes comptes. Je m'avance, puis m'arrête. Flann...ou est-elle ? Je me retourne, la cherche. Pitié qu'il ne lui arrive rien.

Moral Insanity

YOU WERE GONE TOO SOON.

Bien que je le redoutais, j’avais osé espérer que cela n’allait pas se produire… et pourtant, pourtant, l’odeur d’humains arriva de plein fouet à notre niveau dès lors que le vent avait changé de direction. Dans d’autres circonstances, je n’aurais pas réagi… mais il fallait bien avouer que cette visite surprise aurait irrité n’importe qui. Le temps de tourner la tête en direction du groupe de chasseurs, ceux-ci avaient déjà lancé leurs fumigènes et j’eus à peine l’occasion d’attraper une adolescente pour la tirer dans mon dos afin de faire barrage avant qu’une série de flèches s’abattent aléatoirement au milieu de la clairière. De l’aconite… c’était infect, je n’en revenais pas qu’ils…

La colère et l’indignation étaient montées d’un cran dès l’instant où je me suis retrouvé sur mes quatre membres par la force des choses. Je sentais de la haine dans l’air, mais aussi de la peur et sur le coup, ce qui m’a le plus inquiété était de savoir s’il y avait des blessés graves. Non, pas le temps pour ça. Le problème devait se régler à la source. Après avoir appelé Harvey dans un grondement animal qu’il pourrait détecter, j’ai fais quelques pas en avant jusqu’à croiser le regard de Declan. L’espace de deux secondes, la tension monta, mais il finit par se détourner. Sage décision… qui ne m’empêcha pourtant pas de sprinter dans sa direction, le bousculant sur mon passage afin de lui éviter de se prendre une flèche qui vint se planter un peu plus loin (je pourrais vous faire tout un speech sur ce jeune homme, mais on n’avait pas vraiment de temps à perdre et c’était trop tôt pour qu’il se fasse blesser), puis continuant ma route jusqu’à la paroi rocheuse sur laquelle je bondis afin d’y déloger un individu que je balançais machinalement au milieu du brouillard, sans même prêter attention à son identité. Pour une fois, je pense qu’on allait pouvoir trouver un terrain d’entente entre les deux meutes…

Below my soul

I've come too far To see the end now

Un frisson sortit Flann de ses pensées. Le vent venait de tourner et l'odeur qui leur avait échappé jusqu'alors se mit a les envahir. Ils ne sentaient que ça. Des chausseurs, des putains de chausseurs qui s'invitaient à la cérémonie. Et surement pas pour la respecter. Flann imaginait déjà le pire.
Alors que l'odeur s'infiltrait encore dans ses narines, Flann colla son dos au torse derrière elle. Savanna était toujours là. Tout aller bien se passer. Mais avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, un brouillard blanc envahissait déjà l'espace. Sur le coup de la surprise, Flann ne sut que faire. A mesure que la fumait avançait, sa tête se mit à tourner. Puis le corps de Savanna disparut. Plus aucun contact. Le vide partout autour d'elle. La gamine se retrouvait perdue dans un épais nuage blanc. Sa tête lui échappait, son corps également. Elle n'avait jamais ressenti ça auparavant, elle avait peur.
Flann sentait les gens bouger autour d’elle mais elle restait immobile, tentant de reprendre ses moyens du mieux qu’elle le pouvait. Essayant de se contrôler, mais toujours incapable du moindre mouvement, elle se mit à chercher son père des yeux, grognant pour qu’il l’entende. Mais seule l’agitation autour d’elle lui répondit. Où était-il ? La peur gagnait du terrain, Flann ferma les yeux et se concentra. Elle devait se battre. Pour survivre bien-sur, mais pour son père aussi, pour sa meute. Elle commença enfin à sortir de sa léthargie, ses muscles s’activèrent sous sa peau et ses griffes poussèrent. Il lui semblait que sa torpeur avait duré des heures et pourtant seules quelques secondes s’étaient écoulées.
Elle se mit à courir sans réelle direction, cherchant son père, sa meute, à travers la fumée qui l’encerclait. D’un coup, le sifflement d’une flèche la frôla et le rythme cardiaque de la gamine s’affolât.  La transformation était achevée, une pilosité nouvelle durcissant les traits de son visage. Flann hurla, espérant qu’un membre de sa meute lui réponde. Declan apparut enfin devant elle, à quelques pas. Alors qu’elle allait les franchir, un chasseur s’interposa, face à elle. Un long grognement s’échappât de sa gorge. Elle balançât sa main contre le visage de son adversaire. Le sang giclât. Une autre flèche la frôla et le chasseur sortit une dague. Papa. Déclan. Savanna. Où êtes vous ?

farewell my friend

ECHOS INSIDE OF ME ARE BACK HERE AGAIN

Cette fumée blanche me raclait le visage et me griffait les poumons. Quelle saloperie ! Mon esprit s'embrouillait, je ne me contrôlais qu'avec difficulté. Les chasseurs étaient surement de la pire espèce et ma haine envers eux à ce moment précis aurait pu tous les décimer en quelques minutes. Je courrais, je trottinais, je flairais, tendais l'oreille à la recherche de Flann ou d'un quelconque autre membre de ma meute. Quelque chose, ou dans ce cas quelqu'un, me poussa et je pu reconnaître Alastar avant de me rendre compte de son geste. Ce mec venait de me sauver les fesses. Je rêve ? Dans quel monde vit-on ! La surprise passait je me relevais rapidement. Une détonation, le bruit du bal éraflant mon bras et je me mis à courir vers la source. Le corps solide d'un chasseur s'imposa à moi alors que je vins le chercher au haut de la paroi rocheuse. Mes griffes s’agrippèrent à son cou et je me laissais tomber, avec lui accroché à mes griffes. Mes crics vinrent l'achever sans remords alors que je me rendais compte que c'était une femme. Ombe...elle lui ressemblait tellement. Ils paieront.

Je me relevais alors qu'un hurlement que je reconnus tout de suite me transperça l'ouïe. Flann. J'émis à mon tour un hurlement, la rassurer, lui faire comprendre que j'arrivais. Et je me mis à courir vers la source de son rugissement. La fumée commençait à disparaître alors que j'aperçus la silhouette fine et en apparence fragile de ma beta. Elle s'avança vers moi alors que les gens continuaient de se battre autour de nous. Certains loups couraient dans tout les sens, tentant de sauver leur peau. Moi, je ne partirais pas sans elle, pas sans le reste de ma meute. J'étais chargé de leur sécurité, de leur bonheur. C'était eux ou rien. Mais alors que Flann s'avançait vers moi, un chasseur nous sépara et quelqu'un m'empoigna la gorge avant d'y approcher un poignard. Un hurlement, mes griffes s'enfonçant dans ses jambes pour remonter à son abdomen. Il me lâcha et je me précipitais à nouveau vers le chasseur menaçant Flann. Je me tins derrière lui puis vint lui cracher ma haine de son espèce en un hurlement à faire pâlir mon prédécesseur. Je l'empoignais par le cou, un cou que je brisais sans plus attendre. La vue de ce cadavre me réjouie. Un de moins. Je me tournais alors vers Flann et lui tendit la main. Un bruit sourd, une flèche qui file et juste le bon réflexe de la protéger en me baissant, elle en dessous, pour voir le flèche venir se planter dans le torse d'un chasseur. La fumée disparu bientôt et les chasseurs semblaient plus nombreux que j'en avais eu l'impression. Je prenais le visage de Flann en coupe et lui dit d'un ton pressé "Caches-toi. Retrouves les autres et barrez vous. Tuez tout ce qui tenteraient de vous en empêcher." J'avais confiance en elle, elle ferait ce que je lui dirait.

cry me a river

YOU WERE GONE TOO SOON.

Cette odeur… Celle d’humains. Harvey tourna immédiatement la tête vers l’une des sources, la plus forte, mais il fut soudain pris d’une horrible toux. Tombé à genoux, il sentait sa transformation inévitable et rapidement, il arrêta de lutter, trop faible pour cela. Ceci était inévitablement l’œuvre de chasseurs et s’il devait se battre, la forme lupine était la mieux. Lui savait la contrôler. Il avait juste peur pour les novices qui devenaient rapidement – trop – incontrôlables. Ce grondement qu’il connaissait bien, celui de son mentor, celui d’Alastar, arriva jusqu’à ses oreilles et même s’il était un peu déboussolé et étourdi, il se leva et se mit derrière lui. L’Alpha était, contrairement aux autres, sur ses quatre pattes et il faisait vraiment peur sous cette forme. Il se transformait rarement… Ce gaz était vraiment fort, et la situation vraiment désastreuse. Comment pouvait-on intervenir de la sorte à des funérailles ? En colère contre cet irrespect des morts, Harvey était prêt à entrer dans la bataille. Il était prêt à tuer. Il suivait l’Alpha, protégeant ses arrières, et se dirigeait vers les parois rocheuses. Le vent avait finit par faire dissiper le gaz à l’aconit, et les loups commencèrent peu à peu à retrouver leur force et prestance. Ces chasseurs étaient sacrément dans la merde. Il sauta derrière un énorme rocher, balança l’arbalète de l’homme qui avait essayé de le viser au loin, l’attrapa par les épaules et lui déchira la gorge d’un coup de crocs plus qu’animal. L’homme devait boire un thé à l’aconit tous les jours parce qu’il en avait le goût. Quel idiot… Il fallait en prendre plus pour que ça agisse vraiment. Là, l’aconit était beaucoup trop diluée pour faire effet.

évènement

YOU WERE GONE TOO SOON.

Maintenant que la mutinerie était lancée, des cris retentissaient de partout. Certains chasseurs postés en hauteur avaient troqué leurs flèches pour des armes à feux et les plus enragés d’entre eux s’étaient même jetés dans la bataille à terre, malgré les réprimandes de leurs compagnons. C’était la haine qui les animaient, la rage de venger leurs morts et de mettre un terme à la vie de ces meurtriers. L’une d’entre-elles profita d’ailleurs de la confusion pour bondir droit devant une jeune Omega qu’elle avait repéré rapidement [Kerstin], un rictus dégoûté sur le visage, elle s’écria alors, avant de tirer, puis de lâcher son arbalète au profit d’un poignard, complètement aveuglée par ses émotions « Retourne d’où tu viens, créature du diable! ».

De l’autre côté du terrain, les attaquants restants s’organisaient aussi. Certains avaient déjà battu en retraite dès lors qu’il avaient vu la fumée commencer à se dissiper, d’autres traquaient les loups fuyards en essayant d’en blesser encore un ou deux et les derniers semblaient pris dans une frénésie qui ne s’arrêterait qu’à leur mort. « TONY ! IL A TUÉ MON FRÈRE ! » Un jeune homme d’environ 25 ans se précipita tête baissée en direction des rocheuses, le regard fou, tout en lançant des couteaux en direction de la personne qui venait de mettre fin à la vie d’un de ses proches [Harvey]. Des ordres fusaient de partout, dictant aux humains restants de s’en aller sur le champ, mais la vendetta-suicide qui avait lieu en ce moment semblait être un choix pour certains qui s'organisaient à plusieurs pour atteindre au moins l'un des deux Alphas. Alors les corps tombaient dans les deux camps, et plus le brouillard se dissipait, plus la couleur et l’odeur du sang s’étendaient. Mais au final, ces personnes assassinées avaient toutes la même apparence… impossible de distinguer qui était qui sans analyser au préalable les blessures. Il semblerait que dans la mort, tous aient retrouvé un pied d’égalité : être au bas de la chaîne alimentaire.

cry me a river

YOU WERE GONE TOO SOON.

L’odeur des humains s’était dissipée. Non, elle était encore là… Elle était plutôt masquée par celle du sang. C’était tout ce qu’il y avait dans l’air, du sang. Il y avait le sang des morts, mais également celui des blessés. Peut-être le sien aussi. Harvey n’eut pas le temps de s’en assurer. Alors qu’il laissait tomber le corps sans vie de son ennemi, un autre chasseur courrait déjà vers lui. Ses paroles étaient incompréhensibles, sauf une phrase peut-être. Son frère… Il venait de tuer le frère de quelqu’un… Tony. Le loup se cacha derrière les rochers pour se protéger des couteaux lancés dans sa direction. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de s’emporter de la sorte ? Ce n’était pas dans sa nature… Mais il devait se battre. Cet homme s’avançait rapidement vers lui, déchaîné, et s’il ne bougeait pas alors ce serait lui qui mourrait. C’était la dure loi de la jungle, la loi du plus fort. Tuer pour vivre, comme des animaux. Maintenant qu’il s’était rendu compte du fait que la situation était plus que sauvage, il se sentait moins capable d’enlever la vie à ce chasseur. Il venait de perdre son frère à cause de cette rivalité loup-chasseur, comme lui il y a quelques années. Ces deux là n’étaient pas jumeaux, certes, mais un frère est un frère. Quand Harvey sentit que son attaquant était à court d’arme, il se releva et fut un peu surpris de se retrouver directement face à lui. Il agit cependant rapidement en attrapant les mains qui tentèrent de le prendre à la gorge. Ce combat pouvait sembler loyal en apparence, mais il ne l’était pas. Le chasseur n’avait pas son arme alors que le loup avait toujours ses dons. Il le surpassait en force. Agilement et rapidement, il lâcha son adversaire et fit un bon en arrière pour atterrir sur un autre rocher, un peu plus en hauteur. Il en profita pour jeter un coup d’œil à Alastar. Pour retourner protéger ses arrières, il devait se débarrasser du frère du fameux Tony. Mais il ne pouvait pas le tuer, et s’il se contentait de le blesser, cet homme le traquerait et le hanterait à vie jusqu’à obtenir vengeance. « Pourquoi est-ce qu’on se bat ? Pourquoi êtes-vous venu ici, à des funérailles ? Pourquoi ?! », demanda Harvey qui n’en demeurait pas moins attentif à ce qui se passait autour de lui. Mourir d’u poignard dans le dos, littéralement, ce n’était pas son rêve.