Walking on a nightmare.

HERE'S A LULLABY TO CLOSE YOUR EYES, GOODBYE.

La pluie torrentielle noyait les rues de New-York tandis que de rares âmes encore dehors se pressaient pour rentrer chez eux. Assis sur le rebord de ta fenêtre, t’observais cette ville qui ne dormait jamais, les éclairs qui déchiraient le ciel éclairant l’espace d’une seconde à peine les grattes ciel qui se dressaient devant toi comme pour te cacher du monde. Le tonnerre grondait, alors que beaucoup se roulaient dans leurs draps pour se rassurer, toi tu restais là, immobile, le visage froid et grave continuant d’observer silencieusement ce spectacle lugubre mais majestueux que t’offraient la nature et ses caprices. T’essayais de t’échapper de chez toi, espérant trouver du réconfort en voyant ces gouttes s’écraser violemment contre le sol dans un clapotement plus qu’apaisant tandis que les pas de ton paternel résonnaient dans les couloirs de l’appartement. Il passait et repassait sans cesse devant la petite porte de ta chambre qui était fermée à double tour. C’était une habitude que t’avais pris, tu marquais une limite à ne pas franchir, c’était ton repère, ton petit cocon où personne ne pouvait te déranger, t’étais à l’abri de tout, du monde. T’inspirais lentement en fermant les yeux, posant ta tête contre l’encadrement de ta fenêtre, tu réfléchissais, cette nuit était la tienne, tu le savais, t’avais déjà tout prévu, un sourire se dessinait sur ton visage sans que tu ne t’en rende compte. T’imaginais déjà ta vie, t’allais galérer, tu le savais éperdument, mais au fond tu t’en fichais pas mal tant que tu partais loin de ce foutu appartement, rien ne t’effrayait. Tu te demandais ce que tes parents allaient penser ? À leurs yeux, t’étais qu’un simple vagabond, t’étais un accident, pas leur fils. Ils t’ignoraient, ne te parlaient pas, tu pouvais disparaître du jour au lendemain, leur vie n’allait pas être chamboulé pour autant. D’un côté t’aimais ça, cette sensation liberté et cette indépendance que t’avais en faisaient rougir plus d’un, tu pouvais sortir une après-midi et revenir le lendemain soir, aucune question n’allait t’être posé, rien, t’étais libre. Mais tout ceci à un coût, celui de se sentir délaissé, abandonné, t’étais seul, terriblement seul, personne ne te prenait dans ses bras pour te consoler lorsque le moral était au plus bas, aucune âme n’était à tes côtés quand tu souffrais aussi bien physiquement que mentalement, tu devais te débrouiller, t’étais lâché en pleine nature, un gamin jeté dans la gueule du loup dès son plus jeune âge. Dix-huit ans que tu foulais les terres américaines, dix-huit ans que tu marchais seul sans que personne ne te tienne la main. Les anniversaires, c’était pas trop ton truc, t’avais jamais fêté, t’en voyais pas l’utilité. Tu jetais un coup d’œil à ta porte, tes parents s’étaient couchés, ton cœur loupa un battement et vite tu sautas de ton poste d’observation pour tomber à genoux au pied de ton lit. T’empoignais un sac, jetant quelques affaires à l’intérieur avant de le mettre sur ton épaule. Tu déglutissais lentement, tournant avec prudence la clé à l’intérieur de la serrure avant d’ouvrir la petite porte. Ton regard fila à gauche, puis à droite et enfin, tu déguerpissais à une vitesse folle faisant gaffe de ne faire aucune bruit, tu glissais le long des murs te fondant presque avec ta propre ombre, tu t’évanouissais dans la nuit ouvrant avec une lenteur déconcertante la porte d’entrée qui – tu le savais – n’était jamais fermée. Sur le pallier, ton regard sur posa une dernière fois sur l’appartement noir et silencieux. T’inspirais lentement, ton souffle était saccadé par des sanglots naissant au fond de ta gorge mais tu les retenais, toute ta vie, pas une larme n’avait coulée, ça n’était pas le moment, pas maintenant non. Tu refermais la porte, le cœur serré avant de dévaler les escaliers à toute vitesse pour finalement te retrouver à l’extérieur, la pluie te noyant à ton tour. T’avançais sans trop savoir où aller, les rues étaient vides, étrangement désertes, le tonnerre grondait un peu plus fort, les éclairs semblaient tomber non loin de toi mais t’étais loin d’être effrayé. Tu voyais au loin, une lumière s’allumer dans ton immeuble, c’était chez toi, ton cœur battait un peu plus fort alors que tu te mettais à courir, chaque pas t’éclaboussant un peu plus, la pluie t’aveuglait, t’avançais sans même voir le chemin. Le destin est hasardeux, la vie capricieuse et les embûches parfois insurmontable, t’allais en faire les frais, tu le savais à l’instant même ou des phares se mettaient à te brûler les yeux, se rapprochant dangereusement, t’avais lâché ton sac, mettant tes bras devant ton visage au lieu de prendre tes jambes à ton coup. De quoi te souvenais-tu ? Seulement de cette voiture qui t’avait propulsé quelques mètres plus loin, ton souffle saccadé et ce soulagement qui t’envahissait petit à petit. Tu ne bougeais pas, tes yeux restèrent fixé sur ce voile noir, les éclairs t’éblouissaient, un filet de sang s’échappa d’entre tes lèvres tandis que le tonnerre devenait qu’un bruit, les lumières s’éteignaient, les étoiles mourraient en même temps que ta petite personne. La pluie continuait d’inonder ton pauvre corps meurtri qui gisait au sol et tu pouvais entendre un air bien étrange résonner dans ton esprit, Silent Night, holy night, all is calm, tout semblait ralentir, les battements de ton cœur se faisaient plus rare alors qu’une dernière note résonna dans ton esprit pour annoncer la fin d’une vie trop courte, t’étais mort, terriblement mort, la dernière chose à laquelle t’avais pensé, c’était un chant de noël alors que l’été se déchainait sur New-York, oui t’étais étrange, mystérieux, t’étais surtout mort.

T’étais revenu d’entre les morts, ta mère t’avait pleuré tandis que ton père t’attendait droit comme un pique pour te décrocher un coup de poing monumental, il s’était déchiré les cordes vocales à te crier dessus alors que tu revenais de l’hôpital. Tu te souviens avoir levé les yeux au ciel avant de lâcher ton sac et de le pousser contre un mur lui déballant tout d’un coup, une vague de reproches qui noyait tes parents, cette souffrance que tu gardais depuis trop longtemps enfouie dans ton pauvre cœur qui se déversait sur ton paternel, lui ouvrant les yeux sur l’évidence que tu souffrais d’un manque d’amour, mais lui jouait l’autruche et te jeta à travers la pièce si facilement, à la manière d’une brindille soufflée par le vent, tu t’écrasais contre un mur, grimaçant de douleur, il s’approchait de toi et te renvoyait tes arguments à la figure. Une lutte sans merci qui perdura des heures encore, ta mère au beau milieu de ce carnage, portant ses mains à sa bouche comme choquée par tant de violence. Des coups qui volaient et des insultes qui te touchaient au plus profond, tu le poussais, il te rendait la bousculade, vous étiez deux gamins dans une cours de récréation, deux enfants qui se chamaillaient mais dont la force était décuplée par cette haine qui vous rongeait. Quand un homme a peur aussi longtemps, la peur se transforme en haine et la haine change le monde, tu pouvais déplacer des montagnes, tuer quelqu’un tant l’énervement te prenait à la gorge, tu serrais les dents et les poings essayant de ne pas t’emporter, mais c’était bien plus fort que toi, tu te souviens t’être arrêté d’un seul coup, provoquant chez ton paternel, une grande surprise. Qu’allais-tu faire Nikolaas ? Fuir, courir loin de cette maison comme tu sais le faire ou tout simplement affronter la réalité et risquer de te perdre dans les méandres de la violence ? T’étais pas idiot, tu savais éperdument ce qui t’attendait si tu laissais cette haine te broyer de l’intérieur, alors tu tournais les talons, reprenant ton maudit sac, t’étais silencieux, trop silencieux. Ton père, cet être immonde posa sa main sur ton épaule pour te retenir, il ne l’avait jamais fait, il avait gagné mais lui voulait continuer ce petit jeu, s’amuser à la roulette russe, toi, t’avais pas envie de te tâcher les mains avec son sang, t’étais trop fier, trop sage pour ça. Ton poing vint s’écraser dans son nez avant que tu ne claques la porte – presque – définitivement. Tu te revoyais arpenter les rues sans trop savoir où aller, tu connaissais bien ta ville et pourtant, t’avançais à l’aveuglette alors que la chaleur de l’été te tiraillait, tu t’éloignais de ce balai de voitures incessant pour te retrouver dans une ruelle sombre et calme. T’avais jeté ton sac, te laissant glisser le long d’un mur avant de porter tes mains à ton visage, te frottant les yeux comme pour te maintenir éveillé. T’étais fatigué, terriblement lessivé, toute ton énergie est passé dans cette conversation – quelque peu musclée – avec un mur, t’avais usé ta salive pour rien, tu t’en voulais. Des bruits de pas résonnaient non loin de toi, tu tournais la tête à droite, puis à gauche le regard vide, le visage las, t’avais pas envie d’être dérangé pas maintenant, tu t’attendais à voir débarquer un ivrogne ou une catin comme on en voit si souvent dans ce genre de ruelle, mais les pas semblaient tourner en rond, la personne était toute proche mais aucune silhouette se dessinait à l’horizon, tu te levais et te fondis dans le noir alors que tu t’approchais prudemment de quelques poubelles. Ton cœur loupa un battement alors qu’une foutue boule de poil se précipita hors de cette ruelle. Tu reprenais ton souffle, t’étais à deux doigts de t’écrouler sur le sol, tu devais reprendre ton calme, c’était qu’un chat, un foutu félin. Tu te retournais brusquement avant de t’écraser à terre, devant toi se tenait une bête bien plus imposante et hostile que la bestiole d’avant, elle t’avait projeté sur le béton crasseux, se jetant à ton cou, ses crocs aiguisés se frottant à ta jugulaire tandis que sa bave coulait le long de ton visage, ses yeux livides ne demandaient qu’à planter ses armes dans ta chair. Ton bras bloquait la bête, mais tu le savais, t’allais lâcher, ce chien galleux ou plutôt, monstrueux, allait faire de toi son festin, t’avais échappé à la mort, celle-ci n’allait pas te laisser repartir, pas cette fois. Tu sentais la gueule de la bête se refermait sur ton bras tandis qu’un liquide chaud coula le long de celui-ci. Il s’échappa loin de cette ruelle, loin de ta petite personne sans la moindre raison, il aurait pu t’achever mais non, il t’avait laissé te vider de ton sang, t’allais crever comme un rat, encore une fois, une dernière fois.
La rage, la haine, des sentiments qui s’étaient décuplés, t’étais devenu une épave, incapable de te maitriser, t’étais pâle, ton regard était vitreux, t’étais devenu un mort-vivant et pourtant, t’avais une fois de plus échappé à la faucheuse. Le chance était de ton côté, du moins, c’est ce que l’on pensait. T’avais pas la rage et pourtant, tu mourrais d’envie d’arracher une par une les dents de quiconque s’opposait à toi, tu mourrais de faim, t’arrivais pas à te contenir, fallait que tu pète des plombs à tout va, fallait que tu te défoule sur quelque chose, tu savais pas quoi, tu mettais ton petit appartement sans dessus dessous, t’étais devenu complètement fou et dangereux, t’étais parfaitement lucide mais quelque chose te poussais à ressentir une haine et une rage indescriptible. Des sueurs froides, des courbatures, t’avais l’impression de couver une grippe monstre, t’étais loin de savoir ce qui t’attendait. Tu te souviens de ce soir de pleine lune, celui où tu pensais mourir tant ton corps se disloquait, tant tu souffrais, t’étais devenu une bête immonde et assoiffée de sang sous le coup de cette lumière froide, t’hurlais à la mort, t’étais un loup, un loup-garou. Tu te contrôlais pas, tu sortais pour goûter au plaisir de la chair humaine avant de te réveiller le lendemain matin dans un endroit totalement hasardeux avec les symptômes d’une sale cuite, le goût du sang remplaçant la pâteuse matinale. T’avais peur, tu te sentais comme dans un film d’horreur excepté que tu étais le tueur et ton entourage, tes victimes. Les premiers mois furent pour toi, une étape difficile dans ta nouvelle vie, mais tu t’étais habitué au goût du sang, à la chasse, tu te maîtrisais, tu restais de plus en plus lucide et finalement ta deuxième facette s’était fondue avec la première, t’étais devenu un loup à part entière repérant tes proies pour mieux les chasser, tu punissais ceux qui se mettaient en travers de ton chemin pour un oui ou pour un non, t’avais plus de pitié, tu faisais payer le prix fort aux innocents qui se présentaient à toi pour te venger de cette vie passée, cette vie de labeur et de misère dont le temps était définitivement révolu. T’avais migré, voyageant un peu partout dans ce monde te faisant de l’argent facilement, de l’Europe à l’Afrique passant par l’Asie, tu t’étais plongé dans de nombreuses cultures avant de débarquer ici, à Cahir, petite ville de l’Irlande, posant tes valises – presque – définitivement pour mieux chasser, te fondre dans la masse pour sauter à la gorge d’innocents le moment venu et les faire taire à tout jamais, dans ton business, pas de rival, bonjour docteur Hannibal.

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burnt by night c'est d'la bombe.

Bienvenue sur BURNT BY NIGHT ! Tu es désormais validé(e), parce que je pense que ta fiche est on ne peut plus complète Il y a tout ce qu'il faut pour la validation Bienvenue chez twaaaaaaa . Tu peux désormais aller recenser ton avatar ici et ton personnage ici pour nous aider Si tu veux créer un scénario, n'hésite surtout pas ! N'oublie pas d'aller demander un logement si tu ne veux pas vivre dans la rue, mais aussi un travail et n'oublie surtout pas d'aller te faire recenser. Si tu le désires, ouvre ton propre sujet pour classer tes relations et tes rps. Maintenant, tu peux te balader partout, et même aller flooder ! Sur ce, bon jeu parmi nous