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Sujet: vous prendrez bien un verre ? + rachelle Mar 16 Juil - 21:08
vous prendrez bien un verre ?
L'amertume. Ce mélange de haine et d'envie de vengeance. J'avais trop de choses à gérer dans ma tête, dans mon coeur. C'était comme si tout arrivait en même temps pour m'obliger à déposer les armes et m'avouer vaincu. Et ce n'était pas cette jeune femme qui allait arranger les choses. Je ne me souvenais plus du nom de son métier, et je m'en fichais. L'important, c'était qu'elle voulait me parler, à moi. Pourquoi moi ? En apparence je n'étais qu'un médecin urgentiste, célibataire, possédant un chien, et vivant dans une maison de taille modeste hérité à la suite de la mort de ses parents adoptifs. Je n'avais rien de spécial, rien d'original, juste à gars ordinaire. Mais elle, avec son métier au nom imprononçable et ses idées stupides de vouloir faire la lumière sur ces meurtres...elle allait tout foutre en l'air si jamais elle trouvait ne serait-ce qu'une partie de la vérité. Personne ne devait savoir, nous en avions déjà assez avec les chasseurs, pas besoin que la presse arrive et empire les choses. Sur ce point, Alastar et moi étions d'accord, je suppose. Je finissais de remplir de la paperasse sur les dernières admissions à l'hôpital lorsque je m'aperçue que le rendez-vous fixé avec cette jeune mademoiselle...comment déjà...warf, je ne m'en souvenais plus et peu importe, n'allait pas tarder à se présenter. Je me dirigeais donc vers les vestiaires, retirais ma blouse, me changeait, enfilais un haut leste de couleur grise, mon blouson et sortie de l'hôpital. Je me dirigeais alors vers le Vogue Merry, là où je devais rencontrer cette jeune femme.
Je poussais la porte du bar et restais quelques instants sur le seuil, profitant de la situation. L'ironie de la chose ? Le bar appartenait à Quinn Burns et je rencontrais la personne qu'il fallait à tout pris tenir écarter de l'histoire dans la tanière du loup, si je pouvais parler ainsi. J'inspirais un coup, balayais la salle du regard et finit par trouver la jeune femme. Je me dirigeais donc vers la table et tendis ma main vers cette dernière que je serrais doucement mais fermement "bonjour madame Endret, j'espère ne pas être en retard ! C'était une vraie histoire l'hôpital ce matin." dis-je dans un sourire en coin. J'avais finalement retenu son nom de famille, c'était l'essentiel. Mais il y avait plus essentiel, faire bonne figure, faire comme si j'étais pas totalement flippé à l'idée qu'elle trouve quoi que ce soit. Aujourd'hui, là, maintenant, je devais accomplir mon devoir d'Alpha et protéger ma meute. De cette femme. Cette femme qui était beaucoup trop jolie pour être juste là pour éclairer cette histoire de bête sauvage. "Alors dites-moi, pourquoi une jeune femme comme vous voudrait s'entretenir avec moi ?" demandais-je innocemment. A ce moment-là, et j'ignorais pourquoi, l'image de Killian me revint en tête et j'eus l'envie de me lever pour aller sonner à sa porte, le prendre contre moi et tout lui dire. Lui dire que j'ai peur, que les chasseurs paieront pour la cruauté avec laquelle ils ont interrompus une cérémonie d'enterrement, lui dire a quel point je suis désolé. Désolé de quoi ? Je ne savais pas...mais viendrait bien un jour où je ferais quelque chose de grave, quelque chose qui le heurtera, quelque chose dont je ne pourrais que me sentir coupable. Et pour que cela n'arrive pas, il fallait que j'éloigne cette Rachelle Endret de notre secret. A tout prix.
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Rachelle D. Endret
I'M HUMAN
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Sujet: Re: vous prendrez bien un verre ? + rachelle Jeu 18 Juil - 22:49
vous prendrez bien un verre ?
Clope au bec, carnet et stylo sur la table, elle scrutait du coin de l'oeil le monde extérieur à travers le petit bout de fenêtre que sa place lui destinait. Elle espérait découvrir son faciès avant l'heure convenue. La fumée s'échappait langoureusement des narines de la jeune femme, se métamorphosant en une buée humide sur cette vitre avec laquelle elle fusionnait, transpirant çà et là quelques gouttelettes d'eau tiède. Jusqu'ici, personne n'avait accepté de débattre avec elle au sujet de la bête mangeuse d'hommes qui se baladait dans les environs. Pas même la ménagère de 90 balais n'ayant plus toute sa tête, ni même la coiffeuse établie au coin de la rue principale, qui était pourtant, d'ordinaire, dotée d'un naturel si causant. C'était comme s'il leur était défendu de prononcer son nom ou ne serait ce que d'avoir une langue ainsi qu'une once de curiosité. C'était chiant et démotivant pour notre française qui avait tout plaqué pour venir fumer ses clopes ici à Cahir. Enfin, heureusement, pour qu'une règle existe, il faut une exception : en effet, une personne avait répondu à son appel au secours. O'Griffin, médecin urgentiste qui s'occupait habituellement des nombreuses victimes de la bête ... Y a-t-il un mode opératoire récurrent ? De quel genre de blessures les proies font-elles l'objet ? D'après ses morsures ou je ne sais quoi, selon vous, de quel animal s'agit-il ? et tant d'autres questions qu'elle avait pris soin de pré-noter dans son calepin. Il devait en savoir beaucoup sur un tas de trucs. Cette seule information suffit à redonner le sourire à notre cryptozoologue.
« Bonjour madame Endret, j'espère ne pas être en retard ! C'était une vraie histoire l'hôpital ce matin. » dit brutalement la main qui se pavanait devant ses yeux. Rachelle leva presque instantanément le regard sur son interlocuteur avant de reconnaître avec enthousiasme ce cher toubib. Elle mit un terme à leur poignée de main en s'exclamant « Je me doute sans trop de mal qu'un travail comme le vôtre, et surtout avec ce qui rôde, n'est pas de tout repos. Mais, je vous en prie, prenez place. » Un léger rictus vint adoucir la simple idée du thème qu'elle souhaitait aborder, faisant passer le tout comme une lettre à la poste. Il était très important, cet homme qui se tenait face à elle, il avait droit au titre d'informateur le plus précieux de toute cette affaire. C'était sans doute pourquoi elle s'était rendue au Vogue Merry avec vingt minutes d'avance sur leur rendez-vous. Pour s'assurer qu'elle serait capable de lui faire cracher quelques bribes d'on ne sait quoi de crucial pour ses recherches. « Alors dites-moi, pourquoi une jeune femme comme vous voudrait s'entretenir avec moi ? » Elle aspirait une taffe sur cette cigarette du succès, feuilletait les pages de son mémo fait-main, ne quittait pas ce chaleureux sourire qui lui donnait une certaine assurance. Elle fit signe au serveur, sachant qu'il prendrait bien le temps d'un prologue pour ramener sa fraise jusqu'à leur table. « Et bien, sans vouloir vous forcer la main, il semblerait que vous soyez assez bien placé pour me venir en aide sur le dossier qu'on m'a demandé de clore. » Elle paralysa son regard en direction du médecin, une lueur de défi au fond de l'oeil. Elle ne connaissait pas assez cet homme pour savoir s'il avait cet amour du risque ou non. En somme, elle jouait le tout pour le tout. « Voyez vous, je suis cryptozoologue. » Elle souhaitait lui laisser le temps d'analyser ce mot qui, sur ton CV, fait mal aux yeux, qu'elle venait de lui balancer en pleine figure. Car, malheureusement, trop peu de gens sur Terre savent ce que cette bonne dizaine de lettres qualifie réellement. Et elle ne voulait pas avoir à se répéter sur ce point : c'est pourquoi elle choisit de présenter sa vocation avant d'introduire O'Griffin dans le vif du sujet.
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