YOU'RE A WOLF KILLER.

LE CHEMIN ETAIT TOUT TRACE

« Ne fais pas de bruit Niamh. » Je m'efforce de l'écouter, mais ma respiration est toujours autant saccadée. Ma poitrine se soulève sans que je ne puisse reprendre sur moi. Je sers contre moi l'arme que mon père m'a donné quelques minutes plus tôt, tentant de me convaincre que je saurais l'utiliser le moment venu. J'entends la bête grogner de l'autre côté de l'arbre derrière lequel je me cache avec mon père. Je peux presque sentir son souffle près de mon visage. On n'a jamais droit au faux-pas chez les Sheridan et je comprend à présent pourquoi. Une famille de chasseurs se doit toujours de réussir quoi qu'il arrive, car la moindre erreur peut être fatale. Mes parents mon appris cela pour l'école et encore le sport, et ce n'est qu'à présent que je comprends pourquoi. Ils me voulaient prête. Prête pour ce fameux jour que je suis en train de vivre. Prête pour ma première chasse.
Mon père pose sa main sur mon avant-bras et plonge son regard dans le mien. « A trois tu pars sur ta droite et tu tire. Ne lâches pas la gâchette et tu l'auras. » qu'il me chuchote. J'inspire profondément et il m'adresse un clin d'oeil. J'ai, l'espace d'une seconde, l'impression que tout cela n'est qu'un jeu pour lui. Mais il doit probablement savoir ce qu'il fait. Je lui fait un signe de tête puis lui faire comprendre que j'ai compris et me prépare à me montrer aux yeux de la bête. « Un. » Je serre plus fort mon arme entre mes mains. « Deux. » Je la porte au niveau de mon visage, afin de mieux viser lorsque ce sera le moment.  « TROIS ! » Je sors immédiatement de ma cachette et tire. Je ne sais pas si je vise vraiment car j'ai les yeux plissés. Je n'ose pas vraiment voir ce que je suis en train de faire car j'ai trop peur. Qu'est-ce que je fais là ? C'est du délire total, je suis en train d'abattre un loup-garou. J'ai toujours été bercée par des histoires de bêtes monstrueuses et de chasseurs qui protégeaient les humains, mais cela n'avait jamais été aussi réel qu'aujourd'hui. Là je suis en plein dedans. A un tel point que je ne remarque pas que je suis la seule à tirer sur notre cible. Au bout de quelques secondes, je m'arrête enfin. Je suis encore plus essoufflée que lorsque je me cachais. Je regarde alors ma proie, à terre, criblée de balles. J'ai du mal à distinguer s'il est encore sous forme de loup ou non, ou si c'est un homme ou une femme. Je ne l'ai pas loupé et c'est le cas de le dire. Je ne peux m'empêcher d'en détourner mon regard. « C'est finit ? » je demande à mon père. Il s'approche de moi, passe son bras autour de mes épaules et m'attire contre lui. « Oui, c'est finit. » qu'il me dit tandis que nous tournons le dos à ma première victime.



« Tu as finit par t'y faire ? » Je détourne le regard de la télé pour regarder ma cousine éloignée. Elle est à la maison pour les vacances, car ses parents voulaient que les miens l'initient à la chasse. Je ne l'avais encore jamais rencontrée. « M'y faire à quoi ? » je lui demande, sans me douter de quoi elle peut bien me parler. « Cette histoire de chasse aux loups. » Hein ? Où elle veut en venir ? Je prends la télécommande et mets mon film en pause. Je sens que nous allons avoir une discussion importante, et si j'y réponds sans sérieux mes parents risquent de me le reprocher. « Pourquoi voudrais-tu que je ne m'y fasse pas ? C'est notre devoir. Tu verras, au final c'est pas si terrible. » Okay, c'était peut-être pas les mots les mieux choisis mais je suis pas très bonne pour la communication. Je m'apprête à reprendre mon film quand elle continue. « Et si nous étions justement dans l'erreur. Tu sais ? Ils ne sont peut-être pas tous méchants. » Je reste conne quelques minutes. Ce détail ne m'était jamais venu en tête. Mes parents m'ont toujours dit que les loups-garous étaient des êtres mauvais et dangereux, et qu'il fallait les tuer, point barre. Alors forcément, l'idée qu'il puisse y en avoir des gentils, ne m'a jamais effleurée l'esprit. « Je ne sais pas. Je pense que s'il y n'étaient pas tous mauvais, nous le saurions. Nos parents ne se lanceraient pas à la chasse de personnes qui peuvent être innocentes. » Sujet clos. Je ne veux pas m'attarder là-dessus, c'est pas le moment de me foutre des doutes plein la tête. Cela fait un moment maintenant que je chasse, et j'ai pas envie de tout remettre en question maintenant. Je remet mon film en marche et m'enfonce plus profondément dans mon canapé. « Oui, tu dois avoir raison. »

the hunter hunted.

IL A SUFFIT D'UNE BLESSURE POUR TOUT CHAMBOULER

Je cours à travers la forêt, évitant les racines, les arbres, les rochers. Les branches fouettent mon visage et mes jambes, laissant sur mes joues de longues et fines traces se teintant aussitôt de pourpre. Cela me picote mais je ne m'en préoccupe pas plus que ça, préférant me retourner dès que les conditions me le permette pour jeter un furtif coup d'oeil derrière moi. J'ai beau me faufiler à travers les troncs, sauter au dessus des ruisseaux, il ne me lâche pas d'une semelle. Saleté de loup. J'aurais dut me douter que partir à la chasse seule n'était pas une très bonne idée, mais mon égo avait été plus fort que la raison. Je n'avais pris d'une simple arbalète pour me défendre. Je m'étais à nouveau surestimée. Mes parents m'ont toujours dit que c'était cela qui causerait un jour ma perte. Ils avaient certainement raison.
Je ne peux plus continuer quand je décide de m'arrêter dans le creux d'un gros chêne pour reprendre mon souffle. Je tends l'oreille, sentant les battements de mon coeur sur mes tempes, essayant de distinguer le moindre bruit qu'il pourrait faire. Mais étrangement, je n'entends rien. J'ai l'impression que mon coeur va exploser, que mes joues vont fondre. J'ai à la fois froid, car le soir était tombé et que le vent passe à travers mes vêtements, et trop chaud car mon front est empli de transpiration. Je respire le plus régulièrement possible mais je me sens tout de même céder à la panique. Si seulement je savais où il est ... A la base, c'était moi qui le chassais, mais la situation s'est rapidement retournée à son avantage, et me voilà à mon tour chassée.
Je me cramponne dos au chêne, pensant qu'il me protègera de la bête avec son épais feuillage. Mais même ce centenaire ne peut rien pour moi, à part me regarder trembler à l'idée de perdre la vie face à un loup-garou.
Deux longues minutes passent sans que je n'entende aucun bruit. Est-il parti ? A-t-il abandonné ? Ces questions sont cruciales pour moi, décisives. Selon la réponse, je ne bouge pas ou prends la fuite. Je passe délicatement ma tête du côté droit du tronc. Rien. Pas un signe de vie. Quasi soulagée, je me tourne plus lentement vers la gauche, n'osant pas aller trop vite de peur d'être surprise. Et c'est alors que je le vois. Il arrive à toute vitesse vers moi, certainement car il m'a repérée. Refoulant ma peur, je m'élance dans la direction inverse du loup-garou et me voilà à nouveau en train de fuir la mort.
Mais il ne met que quelques secondes à me rattraper et à enfermer mon mollet dans sa gueule. Nous,  tombons tous deux à terre, lui ne lâchant pas ma jambe et moi tentant de me retourner pour me retrouver face à lui notre chute achevée. Je pointe alors mon arbalète vers sa tête et tiré. La bête laisse échapper un jappement de douleur et finit par lâcher son emprise sur moi. Il fait aussitôt demi-tour, me laissant là avec cette plaie béante et sa foutue malédiction, juste avant que je ne perde connaissance.




Lorsque je reprend connaissance, je suis chez moi dans mon lit. Je ne me rappelle pas d'être rentrée par mes propres moyens après l'attaque du loup. L'aurais-je fait sans m'en rendre compte ? Non ce n'est pas possible, surtout pas avec cette foutue blessure. En parlant de cela, je me rends compte que je n'ai pas ou plus mal. Je m'empresse alors de me découvrirez pour passer ma main sur mon mollet, alors intacte. Ce n'est pas possible. Je n'ai tout de même pas rêvé ! Je suis bien allée traquer un loup qui bougeait un peu trop dans le coin ! Je m'apprête à sortir de mon lit quand mes parents entrent chacun à leur tour dans ma chambre. Leur mine est grave et ils ne semblent pas se réjouir de me voir en bonne santé. Ils ne prennent même pas le temps de me saluer ou de prendre de mes nouvelles. Ils ont l'air abattus mais font de leur mieux pour ne rien laisser transparaître. « Qu'est-ce qu'il y a ? » je leur demande. Pas la peine de tourner autour du pot, quelque chose ne va pas et j'ai le droit de savoir. Ils prennent chacun une chaise et s'installent à la droite de mon lit. Ma mère lance un regard interrogateur à mon père, qui répond à sa question silencieuse en acquiesçant gravement. Elle s'approche alors de moi et pose délicatement sa main sur mon avant bras. C'est bien la première fois que je reçois un geste doux de sa part, elle qui s'est toujours montrée dure envers moi. « Hier soir, tu t'es faite attaquer par un loup. » qu'elle commence. Je la coupe immédiatement, trop énervée de ne pas comprendre ce qui se passe. « Oui, j'avais compris ! Et alors ? » Ma mère lève un regard embué de larmes vers moi et continue. « Le problème est que tu y as survécut. » Quoi ? c'est pas censé être quelque chose de bien ? Je suis en vie, c'est le principal non ? « Mais ... » je lâche alors que je me creuse la tête pour comprendre. Mon père se lève soudainement, et reprend la relève : « Niamh, si tu survis à une attaque de loup, tu deviens un loup. » De mieux en mieux. Ou de pire en pire devrais-je dire. Donc c'est pour ça que j'ai cicatrisé ainsi. Je suis devenue un monstre ? Je vais devenir tout ce que j'ai toujours détester jusqu'à présent ? Putain. Je plonge ma tête entre mes mains, trop perturbée pour regarder à nouveau mes parents droit dans les yeux. Qu'est-ce que je vais devenir ? Je ne peux pas tuer d'innocents, c'est pas possible. Je sais que je pourrais me contrôler. J'ai tué de nombreux loups, je devrait pouvoir tenir celui qui est en moi à l'oeil. « Que va-t-il se passer maintenant ? » je leur demande en me redressant. « Tu n'as pas le choix. Tu vas devoir mettre fin à tes jours. » Ma mère éclate en sanglots et sort de la pièce, me laissant seule avec mon père. Me suicider ? Non, je ne peux pas. Il doit bien y avoir un moyen de faire autrement, une autre solution. Mon père a deviné ce à quoi je pensais et me coupe immédiatement dans mes réflexions. « Tu n'as pas le choix je t'ai dit. Tu dois le faire. Ou sinon nous devrons le faire. » En disant cela, il sort de sa poche un petit flacon qu'il pose sur la table de nuit. Il dépose une bise sur mon front, et me tourne le dos à son tour, refermant soigneusement la porte derrière lui.




PAF ! Mes pieds amortissent ma chute dans un bruit sourd. Heureusement pour moi, la fenêtre de ma chambre ne se trouve pas trop haut par rapport au sol. Je reste accroupie quelques secondes contre le mur de la maison, afin d'être sûre que personne ne m'a entendue. C'est horrible de devoir fuir ainsi de chez soi pour sauver sa peau. De fuir ses proches de peur qu'ils ne nous traquent et nous abattent. Mais je ne pouvais pas rester, et avaler ce foutu poison. Je n'ai que dix-sept ans et je refuse que ma vie prenne fin ce soir, loup-garou ou non. J'attends quelques secondes, et commence à courir dans la nuit noire, dos à la maison dans laquelle j'ai toujours vécut.

start over.

IL EST TEMPS DE PRENDRE SUR SOIS

Quelques heures après avoir fuit de chez moi, ma propre famille était à mes trousses. J'avais espéré qu'ils feraient semblant de rien et m'auraient laissée vivre ma vie de mon côté, louve ou non, mais apparemment ils ne l'ont pas entendu de cette manière. J'ai finit pas réussir à leur échapper. J'avais chassé trop longtemps pour me laisser prendre à leurs pièges. Je connaissais que trop bien leurs tactiques pour me faire prendre. Mais ces semaines de fuites furent bien plus dures moralement que physiquement. L'idée que mes parents voulaient ma mort était plus dure que tout ce que j'ai put endurer à côté. Fort heureusement pour moi, je suis arrivée à Trim, un petit village toujours en Irlande, où une meute de loup m'a accueillie et appris comment me contrôler. Je me sentais pour la première fois depuis longtemps chez moi.
Mais ils ont finit par apprendre pour mes antécédents de chasseuse, et m'ont laissée partir à nouveau, pour ne pas être obligés de me tuer. C'est à cette époque que j'ai appris la mort de mes parents. Je ne sais pas ce qui leurs est arrivé et je ne veux pas savoir. J'ai donc décidé de revenir vivre à Cahir. J'étais une oméga à présent, et quitte à être en danger, autant l'être chez sois.
Cela fait maintenant quelques semaines que je suis rentrée. Pour l'instant je ne me sens pas menacée, mais je sais que les conflits entre les meutes et les chasseurs sont bien plus forts qu'à l'époque. Je refuse encore de choisir de rejoindre une meute car je ne pense pas que ça soit mon truc. Je continue à chasser les loups de mon côté, mais uniquement ceux dont je sais qu'ils sont coupables. J'essaye de me rattraper par rapport à la bête que je suis devenue. Je ne peux tout simplement pas laissé mon passé comme ça, c'était presque une habitude de protéger les humains. Mais je sais que cette situation ne pourra durer encore longtemps, et que je devrais un jour ou l'autre choisir un camp.

bienvenue

burnt by night c'est d'la bombe.

Bienvenue sur BURNT BY NIGHT ! Tu es désormais validée, parce que je pense que ta fiche est très bien écrite et l'histoire trop triste et, du coup, intéressante Bref j'adore quoi. Tu peux désormais aller recenser ton avatar ici pour nous aider Si tu veux créer un scénario, n'hésite surtout pas ! N'oublie pas d'aller demander un logement si tu ne veux pas vivre dans la rue, mais aussi un travail. Si tu le désires, ouvre ton propre sujet pour classer tes relations et tes rps. Maintenant, tu peux te balader partout, et même aller flooder ! Sur ce, bon jeu parmi nous