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 Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »

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Tiernan A. Goanstead
Tiernan A. Goanstead

I'M HUMAN
date d'inscription : 25/05/2013
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Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » Empty
MessageSujet: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptySam 25 Mai - 22:00

under the mask.

PSEUDO/PRÉNOM ▬ Bonjour, je m'appelle Rieser, et je suis un SNF (Sans Nom Fixe) ÂGE ▬ J'ai le même âge qu'un fossile. T'ES ARRIVÉ(E) COMMENT ? ▬ Ça fait un moment que j'ai commencé cette fiche, car j'ai eu du mal avec la rencontre avec Sullivan. Néanmoins, j'en suis venu à bout, et je ne le regrette pas, car je vais pouvoir rejoindre un petit camarade qui m'a passé le forum. ET T'EN PENSES QUOI DU FORUM ? ▬ Habituellement, je m'arrange toujours pour jouer un chasseur de créatures surnaturelles, mais lorsque Tiernan est venu à la vie, il a bien fallu le caser quelque part, et le forum s'y prête très bien. Cependant, je ne suis pas très fan de la dernière version, elle est trop rose à mon goût alors que niveau bannière, c'est très bien fait. C'EST QUI TON AVATAR ? ▬ J'ai choisi Tom Barker comme avatar. CRÉDITS DE CRÉATION ▬ En plus de cela, je n'ai cité personne, parce que je voulais rester au plus près du personnage. AUTRE CHOSE LOUVETEAU ? ▬ Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit à tous. Lisez bien ma fiche ou la terrible malédiction du Lapin vous tombera dessus.

TIERNAN A. GOANSTEAD
Nous ne sommes pas un troupeau de bêtes suivant tranquillement son maître.



id card
NOM : Goanstead ⊰ PRÉNOMS : Tiernan, Adrian ⊰ ÂGE : Vingt-cinq ans ⊰ RACE : Humain. ⊰ LIEU&DATE DE NAISSANCE : 30 mars à Galwey ⊰ EMPLOI/OCCUPATION : Officiellement, occupe un emploi de travailleur agricole saisonnier. Officieusement, officie comme tueur en série. ⊰ STATUT MATRIMONIAL : Célibataire.⊰ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel, quoique pas très attiré par les autres en général. ⊰ QUALITÉS : Astucieux, Curieux, Discret, Loyal, Méticuleux, Persévérant, Prévenant. ⊰ DÉFAUTS : Déséquilibré, Fier, Perturbé, Taciturne,Têtu, Violent. ⊰ CHOSES À SAVOIR : Est obsédé par la mort, ne sort jamais les nuits de pleine lune, ne croit pas en l'amitié. ⊰ GROUPE : SMITHWICK'S ⊰

big bad wolf.



☾ Êtes-vous né à Cahir ?
❒ Oui.
✔ Non. Je suis né à Galwey.

☾ Avez-vous déjà vécu ailleurs ?
✔ Non.
❒ Oui. J'ai déjà vécu à nomdelaville.

☾ Croyez-vous en l'existence de créatures surnaturelles ?
✔ Oui.
❒ Non.

☾ Pensez-vous que la Légende de Cahir soit vraie ?
✔ Oui.
❒ Non.

☾ Connaissez-vous l'existence des loup-garous et de leurs chasseurs ?
✔ Oui.
❒ Non.


☾ Que pensez-vous des loup-garous ?
❒ Ils sont des merveilles de la Nature. Ce qu'ils sont est un don magnifique.
❒ Ils sont des créatures du Diable. On doit les éliminer pour la survie de la race humaine pure.
❒ Tant qu'ils ne se mettent pas à tuer des gens, avec ou sans raison, ce sont des gens comme les autres.
✔ J'attends de mieux les connaître pour me prononcer sur la question.

☾ Que pensez-vous des chasseurs ?
❒ Ils se battent pour le bien et la sécurité de tous ; ils sont de merveilleux protecteurs.
✔ Ils sont des tueurs qui utilisent la soit-disant cause contre les loup-garous pour assouvir leurs pulsions meurtrières, quoi qu'il en coûte.
❒ Ce sont des personnes qui essayent de maintenir un ordre. Tant qu'ils respectent le Code, ce sont des gens biens.
❒ J'attends de mieux les connaître pour me prononcer sur la question.

☾ Êtes-vous au courant de la querelle entre les chasseurs ?
❒ Oui.
✔ Non.

☾ Êtes-vous au courant de la querelle entre les loup-garous ?
❒ Oui.
✔ Non.





burnt by night.
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Dernière édition par Tiernan A. Goanstead le Sam 25 Mai - 22:31, édité 3 fois
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Tiernan A. Goanstead
Tiernan A. Goanstead

I'M HUMAN
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptySam 25 Mai - 22:00

première partie..
Nous avons tous la même origine, mais pas les mêmes raisons d'être là.
Tiernan naquit des ardeurs furieuses se répandant entre deux corps, d'une étreinte qui n'avait d'autre visée que le plaisir, d'autre but que d'être sans lendemain. Il s'était glissé dans la vie dans un de ces moments où une barrière est mise au temps. Instant sans lendemain, sans conséquence, sans avenir, bouleversé par un petit être qui avait décidé de se faire une petite place au soleil. Tiernan en rit encore et m'affirme, lorsqu'il me parle de ses origines, qu'il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il fût ainsi. Comment aurait-il pu aimer quand l'amour n'avait pas motivé sa propre création ? Tout jeune homme déjà, il se considérait comme un fardeau dont ses parents n'avaient pas pu se débarrasser. Il se sentait indésirable et, selon lui, cela expliquait qu'il avait toujours tendance à trop s'imposer, à trop parler de sa personne, à trop se sentir différent.
Quelle erreur expliqua sa naissance, ce secret restera bien gardé par les principaux intéressés. Leur rencontre manque d'ailleurs d'un tel romantisme que Tiernan ne peut s'empêcher de grimacer lorsqu'il l'évoque. Il en parle comme s'il y était. Dans un pub enfumé d'une petite ville de l'ouest, un homme rencontra une femme. L'homme était grand et costaud, tout à fait du genre plaisant, mais son regard était voilé par l'alcool. De toute façon, il ne paraissait pas très intelligent, et puis Tiernan ne l'avait jamais vu. Il ignore donc la couleur de ses cheveux et de ses yeux, ou bien s'il lui ressemble. Selon lui, peu importe, cela appartient au passé. En revanche, il imagine très bien sa mère avec quelques années de moi. C'était une jeune femme plutôt délicate, sortant à peine de l'adolescence. Ses cheveux de fausse blonde retombaient négligemment sur ses épaules, tandis que son regard marron brillait de malice. Elle n'avait pas tellement changé lorsqu'il était lui-même jeune homme, si ce n'est quelques rides supplémentaires et une teinte plus proche de sa couleur naturelle. Elle était excessivement belle, et il imagine son père tout aussi beau, même si, il l'avoue avec ironie, il s'amuse du fait que lui-même n'était aussi beau durant sa jeunesse. Ils devaient forcément être beaux, car cela atténue la dureté de leur relation. Quelques propos salaces, et les voilà tous les deux qui s'enferment dans un petit coin sombre. Il la faisait rire avec son accent étranger, tout comme elle l'impressionnait par la force qui émanait d'elle. Sans se soucier des conventions ou des mœurs, ils avaient laissé libre cours à leurs pulsions, sans se douter qu'un petit Tiernan avait choisi ce moment-là pour faire son apparition. Ils avaient été jetés hors du bar, mais c'était déjà trop tard. Tiernan se créait dans le ventre de sa mère.
Comme enfant non-désiré, Tiernan ne pouvait pas dire qu'il avait mal été élevé. Au moins savait-il plus ou moins qui était son père, car sa mère n'avait pas fréquenté d'autres hommes à ce moment-là. Au moins pouvait-il se dire, lorsqu'il croisait un homme plus âgé dans la rue, que ce n'était pas son père. Au moins. Mais ce n'était qu'une piètre consolation pour un petit privé de ses racines. Il se savait irlandais par sa mère, mais qu'en était-il de la seconde partie de son héritage ? Adolescent, Tiernan avait dû faire face à des questions plus nombreuses que d'autres sur son identité, et l'absence de son véritable père avait fait partie de ses plus grandes interrogations. Il voulait des réponses qu'il ne pourrait jamais obtenir, car sa mère ne connaissait même pas le nom de l'homme avec qui elle avait passé la soirée. Il n'était pas d'ici, c'était évident, puisqu'il avait un accent étranger, bien qu'elle fût incapable de dire lequel. Peut-être d'un pays de l'est, ou bien de Scandinavie. Elle n'était pas sûre qu'il était blond, même si elle le supposait. Elle n'avait pas hésité à raconter à son fils la véritable histoire de sa conception. Elle avait beau l'aimer, elle ne l'avait pas voulu, et cet enfant, qu'elle n'avait pas vu venir, avait mis un terme à ses études bien avant l'heure. Autant dire qu'elle voulait qu'il sût pourquoi elle avait fait tant de sacrifices. De cet exemple, Tiernan en avait tiré une seule conclusion : mieux valait être une femme pour savoir qui étaient ses enfants. Il ne comprenait pas comment son père ne voulait pas chercher à savoir qu'il existait. Il ne voulait pas faire les mêmes erreurs que ses parents.
Alors qu'il était tout petit et curieux comme un lutin, sa mère s'était enfin mariée et avait présenté un beau-père à Tiernan. L'homme était grand comme le sont les adultes, intimidant même avec ses bras de bricoleur et ses genoux de géant, mais il avait dans le visage une telle douceur que Tiernan avait voulu découvrir. D'abord très timide, il s'était réfugié dans les jupes de sa mère, puis quand elle lui avait ordonné de plus rester caché derrière elle, il se positionnait dans un coin de la pièce pour regarder son beau-père avec beaucoup d'étonnement. Ses yeux étaient ronds comme deux billes. Lui qui parlait habituellement peu, il se retrouvait totalement silencieux en sa présence. Mais ce nouvel homme dans sa vie, celui qui allait véritablement lui servir de père, ne ressemblait pas du tout à son père. Il regardait sa mère avec un respect infini et n'était pas gêné par le petit garçon qu'elle traînait dans son sillage. Il était doux et subtil, il avait tout d'un prince charmant. Lorsqu'il avait su que Tiernan commençait à dépasser l'étrangeté entre eux deux, il avait finalement rejoint Tiernan dans le coin de la pièce. S'agenouillant devant le petit garçon, il l'avait regardé de ses yeux gris avec un air tendre... comme un père. Tiernan n'avait pas détourné le regard. Il était peut-être gêné, mais sa fascination pour ce grand homme l'emportait. Une esquisse de sourire naquit sur son visage à mesure que son beau-père lui parlait. Tout d'abord, il avait expliqué au petit garçon qu'elle était leur place à chacun dans la nouvelle famille qu'ils allaient composer, insistant bien sur le fait qu'il n'aurait peut-être pas le statut de père aux yeux de la loi, mais qu'il l'aimerait tout autant. Il avait aussi montré à quel point il tenait à sa mère. Il avait enfin évoqué brièvement les projets qu'ils préparaient ensemble, et avait parlé de l'arrivée éventuelle de petits frères et de petites sœurs, mais il ne voulait surtout pas que Tiernan se sentît gêné par l'arrivée de bébés dans la famille. Il ne voulait pas que ses propres enfants le missent de côté. Et Tiernan avait compris. C'est pour cela qu'aujourd'hui encore, Tiernan a une très bonne opinion de son beau-père. Ce dernier avait pris les choses en main. Il s'était montré un digne père pour lui, bien plus que l'homme auquel il devait pourtant la vie. Ils avaient une relation privilégiée, que le beau-père ne partageait pas avec ses enfants, et ce parce qu'il ne voulait surtout pas que Tiernan se sentît exclus. Le garçon le lui rendait bien. Il avait bien apprécié le fait que son beau-père n'avait pas osé venir s'installer à la maison avant que Tiernan ne fût prêt à l'accueillir. Pour cette attention-là, Tiernan était prêt à lui accorder tout. Bien rares sont les personnes qui peuvent en obtenir autant de Tiernan, pourtant, ce n'est pas si compliqué, il suffit de ne pas s'imposer à lui.
Un peu plus grand, Tiernan s'était construit une passion pour la violence – du moins n'avait-il pas décrit celle-ci de la sorte. Tout commença lorsqu'il avait six ans. Comme l'explique Tiernan, on se croit toujours à l'abri des malheurs du monde. Ce que les journaux télévisés ou bien internet pouvaient montrer de drames en tous genres paraissent bien lointain tant qu'ils ne se sont pas produits en face de chez vous. Nous nous croyons immunisés contre le malheur sous prétexte que le monde décrit par les médias est bien gris et trop violent. Pourtant, ce n'est pas le monde que l'homme connaît au quotidien. Lorsque le crime s'invite dans votre rue et que vous voyez des noms que vous connaissez dans les magazines, vous prenez une autre conscience de ce qui se passe derrière le décor. Tiernan se souvenait parfaitement de ce jour où ils avaient fait la une des journaux en tout genre. La banlieue de Galway où il habitait était suffisamment calme pour s'en croire à l'abri. L'incendie de la maison à deux pas de chez lui avait fait scandale, il s'en souvenait très bien. Il avait trouvé étrange de voir la maison flamber, il n'avait vu que des images de maisons calcinées, ou prises dans la fumée, mais ce n'était pas comme contempler cet étrange incendie, et cela ne lui donnait pas l'odeur de brûlé si caractéristique. Deux morts avaient été déplorés, la piste criminelle avait rapidement été privilégiée car aucune panne n'avait été détectée. Le dénouement de l'enquête importe peu, Tiernan l'a d'ailleurs oublié. En revanche, il raconte très bien ce qu'il ressentait dans cette période trouble où les coupables faisaient l'objet d'une véritable chasse à l'homme. Il avait posé des questions à son honnête beau-père, qui avait répondu de son mieux. Mais peut-être cela fut son plus grand échec, car alors qu'il tentait de montrer à Tiernan que mettre le feu à une maison était mal, le garçon n'était pas encore assez grand pour le comprendre. À six ans, les questions morales ne semblent pas être d'une grande importance. Parce qu'il ne comprenait pas ce qui lui était dit, Tiernan cherchait à savoir par lui-même. Il n'avait nulle envie d'être pyromane, mais ce qu'il avait compris était l'intransigeance de la mort, qui lui avait enlevé un camarade de classe. Il savait que la mort était une absence, et il la ressentait au fin fond de lui-même, quoiqu'il n'était pas encore prêt à la donner. Mais chaque chose viendrait en son temps.
Au lieu de devenir un criminel en herbe, Tiernan fut initié à un certain nombre d'activités, mais n'en pratiqua que peu. Sa mère était fort encline à l'inscrire à toutes sortes d'ateliers, mais aussi à se départir de tout engagement s'il ne s'y plaisait pas. Elle tenait à ce qu'il eût une activité extra-scolaire afin de rencontrer d'autres enfants et de le rendre plus autonome, mais elle ne voulait surtout pas lui imposer quoi que ce fût. Il avait donc tenté divers sports, notamment le volley-ball. Il s'était couverts de nombreux hématomes, mais il n'en avait cure. Il n'accordait pas grande importance à sa souffrance physique, tant il était passionné par le jeu. Il n'accrocha pas aux instruments de musique qui lui furent présentés ni aux arts auxquels on tenta de l'intéresser. Tiernan était définitivement plus attiré par les activités physique qu'intellectuelles, même si cela ne signifiait pas qu'il n'était pas bon à l'école : ses résultats étaient supérieurs à la moyenne sans être non plus exceptionnels. C'était un élève plus que moyen, mais pas autant que bon, tout simplement.
Pour l'heure, Tiernan se croyait toujours seul au monde. Pour lui, seuls les hommes existaient sur terre, aucune créature surnaturelle ne venait troubler la quiétude de ses certitudes. Cela étant, il n'y avait non plus de raison pour lui de douter : peu de crimes mystérieux restaient sans conclusion, personne ne venait hurler à la lune la nuit, et dans ce petit coin, tout se savait. L'origine de Tiernan était bien plus sujette à questionnement qu'une soit-disant présence surnaturelle, et pour cause, puisqu'il y avait de quoi s'interroger. C'était en tout cas le sujet favori des commères du coin ; lorsqu'aucune nouveauté ne venait mettre un peu de piquant dans les parages, il fallait bien se distraire et trouver quelque chose à dire malgré tout. Tiernan avait donc été très influencé par le regard que les autres ont sur lui. Je crois que c'est pour cette raison qu'il est aujourd'hui très acariâtre et fermé sur lui-même. Il ne dira jamais qu'il en a souffert, tout comme il a souffert de ne pas connaître son père biologique. Il n'est pas du genre à avouer ses faiblesses, ayant eu suffisamment de temps pour observer les autres. Ainsi savait-il certaines choses qui constituèrent ses règles de vie. Tout d'abord, il avait remarqué le nombrilisme de chacun, à commencer par lui-même. Il s'était rendu compte qu'il avait du mal à penser en dehors de son monde, et que si cela arrivait, c'était à la faveur d'un élément généralement tragique. Ensuite, il savait à quel point il était facile de se tromper. Lorsqu'il écoutait des voisins parler de son vrai père, Tiernan ne pouvait s'empêcher de sourire dès qu'il entendait leurs théories farfelues. Ils le remarquaient et avaient la certitude que le gamin, comme ils l'appelaient, savait quelque chose, mais s'il n'osait pas le dire, il y avait bien une raison particulière. Ils ne s'étaient pas dit que Tiernan n'aimait pas parler de lui et qu'il ne se voyait pas avouer à tout le monde ce qu'il savait, comme si en révélant lui-même ce qu'il pensait être la vérité, il laissait la possibilité au mensonge de s'emparer de son histoire. Lorsqu'il avait découvert l'existence des loup-garous, plus tard dans sa vie, Tiernan s'était vu confirmer cette impression. Enfin, il avait remarqué que les relations humaines se basaient sur des codes implicites et sur l'intégration du sujet dans des cadres tous prêts de la société. Avoir un père et une mère, vivre dans une maison ou un appartement, aller à l'école, avoir des amis, trouver l'amour et, à partir de là, recommencer dans les mêmes schémas. Dès qu'il en eut pris conscience, Tiernan comprit qu'il ne pourrait pas s'intégrer dans ce schéma, parce qu'il n'y avait pas pris pied. L'adolescence lui permit de mettre au jour les petites certitudes qu'il avait accumulées pendant l'enfance. En premier lieu, il savait qu'il ne se marierait jamais. Il ne s'interdisait par les relations amoureuses, mais il avait la crainte de recommencer les erreurs de ses parents et de mettre au monde un nouveau petit Tiernan qui serait certes aimé, mais qui serait condamné à ne jamais être heureux. Il aurait d'ailleurs bien voulu ne jamais avoir d'enfants, mais il n'était pas certain de pouvoir l'éviter. Il concevait un véritable traumatisme du rôle de parents, préférant celui de beau-père, à l'exemple du sien. Il se refusait à créer de la vie, mais n'avait rien contre le fait de l'entretenir. Car en second lieu, Tiernan avait commencé à définir son rapport avec la vie des autres. Concernant la sienne, il s'était déjà montré très catégorique : il n'essaierait jamais de s'ôter la vie et réfléchirait toujours avant de la mettre en jeu, il en était certain. De même, il ne voulait céder à aucun fatalisme, même s'il se laissait porter par ce qu'il appelait ses déterminismes. Ce qui lui importait était son rapport à la vie des autres. Tiernan ne s'était jamais dit qu'il n'avait aucun droit dessus. Prenant exemple sur l'incendie qui avait marqué son enfance, il avait grandi avec la certitude que l'on pouvait attenter à la vie d'autrui. Il ne s'agissait pas d'une question de morale ou de politique, uniquement de possibilité. Chacun a la force nécessaire pour tuer. Savoir que si jeune, Tiernan a pu penser cela me glace d'effroi, mais lorsqu'il en parle, il a les yeux doux de celui que la vie a finalement apaisé. Il ne pensait pas alors au mal que contenait le geste. Il était tout aussi innocent qu'un enfant arrachant les ailes d'un papillon sans penser à la souffrance qu'il cause. Tiernan était de la sorte avec les êtres humains. Il était convaincu que chacun pouvait disposer de la vie des autres, mais qu'il n'était pas nécessaire de la leur retirer, s'appuyant sur un principe mimétique qui disait qu'il n'aurait guère aimé qu'on lui ôtât la vie. Il tenait comme règle du jeu la nécessité pour chacun de dominer l'autre. À ce jeune âge donc, Tiernan eut le désir d'être un manipulateur. Il ne se révéla pas très doué dans ce domaine. À mon sens, cela explique qu'il ce soit par la suite tourné vers des méthodes plus violentes.
La première fois qu'il fit couler du sang, il avait douze ans et avait été pris au dépourvu par ses émotions. Tiernan s'était déjà battu avec ses petits camarades, mais jamais rien de sérieux : ils avaient eu des bleus, mais rien de cassé. L'enfant était trop chétif pour pouvoir porter des coups assez forts, mais peu à peu, Tiernan gagnait en taille et cela se ressentait aussi sur son caractère. Au fil des années, il devenait bien plus déterminé, parce qu'il savait de plus en plus le rapport qu'il souhaitait entretenir avec le monde extérieur. Alors lorsqu'un petit caïd du coin avait voulu s'en prendre à Tiernan, il ne s'attendait pas à une telle réaction. Il faut dire tout de même que le caïd en question avait le même âge que notre héros et pas forcément plus de muscles, ils étaient donc égaux. S'il n'avait pas sous-estimé Tiernan, peut-être n'aurait-il pas saigné du nez. L'adolescent n'était pas du genre à se laisser faire. Lorsqu'il avait senti que son adversaire lui cherchait des noises sans raison, il avait préféré répliquer par un magnifique coup de poing au beau milieu de la figure. Il avait salement amoché le nez du caïd, mais lui-même ne s'en était pas tiré indemne, puisqu'il avait alors ressenti une douleur intense dans la main. La suite avait été plus prévisible : des coups échangés qui n'avaient pas tous fait mouche et qui importaient moins que les premiers gestes échangés. Ils avaient tous deux obtenus une retenue, mais ce n'était pas la conséquence majeure de ce fait. Tiernan avait aimé se battre, il s'était senti plus fort que jamais. Il avait réussi à faire couler du sang, il l'avait regardé s'égoutter de la narine avec une régularité brouillonne... il avait aimé cela. L'impression de puissance qui l'avait envahi valait le plus doux des poisons. Il s'était senti différent, quelque chose s'était cassé en lui, mais il ignorait quoi. Il n'avait pas encore la maturité nécessaire pour comprendre ce que cela avait déclenché en lui. D'ailleurs, aucun signe avant-coureur ne s'était manifesté. La suite n'avait été qu'une série tranquille, sans aspérités. Il s'était montré très calme et patient, n'avait pas recherché la violence ou la domination. Et pourtant, cette petite étincelle qu'il venait de réveiller brillait avec certitude en lui, lorsqu'il fermait les yeux pour se plonger dans l'obscurité du sommeil.
À l'âge où d'autres avaient déjà une copine, Tiernan resta seul. Il n'a jamais compris ce qui l'a poussé à être seul à ce moment-là, je ne peux donc que vous livrer quelques hypothèses que j'ai moi-même envisagées, sans les lui révéler. Il devait être convaincu qu'il ne devait pas retomber dans les vices de ses parents. L'amour et la sexualité doivent faire peur à ce jeune homme pour qui sa naissance est une saloperie sans nom. Il a peut-être des complexes vis à vis de tout cela. Après tout, la sexualité des parents est toujours un sujet qui met mal à l'aise leurs enfants, et sa mère n'avait rien voulu cacher à Tiernan – il connaît très bien les moindres détails, mais il n'a pas voulu m'en parler, il doit en être traumatisé. En tout cas, c'est ce que j'envisage. Il y a toujours la possibilité qu'il se posât des questions sur lui-même et sur sa terrible attirance pour le sang. Je ne pense pas qu'il avait des envies morbides. Pas encore. Mais il se considérait comme différent, c'était certain. Et comme un monstre... ? Il a dû se poser la question à un moment ou à un autre dans cette période floue de sa vie. S'il n'en parle pas, cela veut dire que l'instant était crucial. Reste à savoir s'il se tait parce qu'il a honte d'avoir fait le mauvais choix, ou bien s'il assume tant son choix qu'il ne veut pas revenir sur ses hésitations. Au fond de moi, je ne peux pas croire qu'il a toujours eu confiance en ce qu'il faisait. Il devait avoir des doutes, même s'il ne les exprime pas. Mais de la part de Tiernan, ce n'est guère étonnant : il refuse catégoriquement de parler de ce qui pourrait aider à le cerner. C'est sa manière à lui de se protéger de lui-même, mais aussi des remarques des autres. Il se protège de moi.

deuxième partie.
Il se brise en tintant comme du verre.
Tiernan me raconta le jour de ses seize ans. Il insiste beaucoup sur ce jour, même si j'ignore totalement l'importance de cet événement. Je ne vois pas ce que cela fait dans son évolution, mais il faut croire que ce jour lui paraît être l'un des plus importants de sa vie.
Tiernan ne dit pas qu'à son réveil, il se sentait un autre homme, mais il le laisse entendre. Il décrit le rayon de lumière qui caressa ses yeux, comme si Dame Nature lui transmettait des données par ce lien lumineux. S'il avait pu se regarder, il aurait dit que son œil gorgé de lumière était celui d'un ange. Après tout, si la perfection était de ce monde, peut-être l'avait-il atteinte en ce bref instant où le sommeil n'avait pas totalement quitté ses paupières. Quoiqu'il en soit, il avait trouvé que ce réveil était le plus poétique qu'il lui eût été donné de connaître. Cela l'aidait à accepter le fait qu'il gagnait un an de plus. Avec Tiernan, anniversaire est un des nombreux synonymes de torture. Prendre l'âge s'accompagnait toujours de responsabilités nouvelles que Tiernan aurait préféré ne jamais connaître. Sans compter toutes ces personnes qui saisissaient ce prétexte pour venir prendre de ses nouvelles : Tiernan est capable de citer les trente-trois personnes qui lui ont souhaité un joyeux seizième anniversaire. Il fallait supporter les plaisanteries et remarques habituelles, alors, ça fait quoi d'avoir seize ans ? Strictement rien, car je suis le même qu'hier. C'est ce que Tiernan pensait. Il aurait aimé que l'âge changeât lorsqu'une rupture nette se faisait dans la vie, car alors il aurait eu l'impression de dominer le temps. Rien de tout cela. Les cadeaux qu'on lui avait faits ne lui avaient pas plu. Il n'avait apprécié que le geste, mais le don en lui-même le laissait de marbre. Il ne voyait pas d'intérêt pour ces divertissements fades qu'il n'avait pas choisi. Mais il n'en avait rien fait savoir à ceux qui les lui avaient offerts. Le plus étrange dans cette affaire est que Tiernan avait apprécié cette journée, alors qu'à l'entendre, il n'y avait eu de beau que le rayon de soleil du matin. Il avait du reste critiqué tout ce qui s'était passé, comme s'il n'était plus satisfait des saveurs que le monde lui proposait.
Son caractère était des plus étranges alors que son adolescence s'achevait. Tiernan était taciturne et renfermé. C'était le genre de jeune homme discret dont on ne savait pas grand chose, pas même qui était son père. Rares étaient ceux à le remarquer s'ils n'avaient affaire à lui. Au demeurant, il devait bien être le plus mystérieux élève de l'école, car on ne savait jamais ce qu'il pensait. Il n'était pas dépourvu d'un sentiment de sociabilité, mais lorsqu'il parlait aux autres, il aspirait à avoir le dernier mot, ce qui le rendait antipathique aux yeux d'un petit nombre. Fort heureusement, il ne se mettait jamais en colère et respectait toujours ses promesses, sans exception. Il avait une sorte de rigueur en lui. Pourtant, lorsqu'on le voyait, malgré tous ses défauts et son côté solitaire, on ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était profondément heureux. Je ne sais comment cela s'expliquait, car cela ne se lisait pas dans ses yeux, mais il irradiait de satisfaction personnelle et de confiance en soi. Il aurait pu être accablé de malheur qu'il aurait toujours paru heureux. Si des rumeurs circulaient sur lui, elles ne faisaient pas long feu car il avait une telle manière de les démonter que le démenti paraissait toujours plus probant que la rumeur elle-même. Mais il restait toujours seul.
Tiernan avait dix-neuf ans lorsque la chasse à l'homme était devenu pour lui une fantaisie. S'il eut conscience de l'immoralité de son acte, il ne le dit jamais. Son premier meurtre accompli, un goût de sang lui était resté dans la bouche, ce même goût qui lui avait empêché d'apprécier les saveurs de la vie. Il ne laissait aucune trace derrière lui, agissant avec une méticulosité sans faille et sans mobile. Ce moment n'était qu'à lui. Il le savourait sans jamais le partager avec quiconque. Il n'aimait pas particulièrement faire peur à ses victimes, mais le sang qui gouttait l'excitait comme un vampire. Tiernan n'était pas encore cruel. Il faisait cela pour son plaisir personnel, à un rythme très irrégulier et jamais plus de deux fois par an. Parce qu'il n'avait pas de mobile ni beaucoup de victimes, Tiernan ne considérait pas cela comme un grand crime. Ou s'il le pensait, il ne songeait pas que cela fût trop mal pour lui. Rien n'était sérieux pour lui, tout n'était qu'amusement – un peu morbide, certes, mais sans méchanceté de sa part. Il ne pensait pas en être dépendant du meurtre, pas plus qu'il n'avait une pensée pour ses victimes ou leur famille. Lorsqu'il entendait parler de ce qu'il avait fait, il ne montrait aucune réaction, comme si en parler n'était pas l'essentiel. Tiernan avait le point de vue du tueur, pas celui des commérages. Il ne s'en montrait donc pas choqué, et le fait qu'il ne connaissait pas ses victimes aidait à ce rôle, car son insensibilité n'était pas étonnante. En revanche, personne ne l'avait vu frémir à l'évocation des meurtres, ni éprouver une quelconque empathie pour les familles. Comme il était mystérieux et ne montrait jamais ses sentiments, personne ne fit le lien entre les meurtres et le meurtrier.
Tiernan se lança dans l'agronomie. Il se sentait particulièrement à l'aise avec ce domaine, car il le trouvait complet et très valorisant. Il se donnait l'image d'un mage romantique auprès des filles, qu'il s'était enfin mis à fréquenter, même s'il n'éprouvait pas nécessairement beaucoup d'attrait pour elles. Tiernan oscillait sans cesse entre fascination pour le monde matériel, qui lui venait de son enfance, et attrait pour le monde spirituel, qui lui venait de l'adolescence. Il se montrait partial de le choix de ses préférences, sans doute dans le simple objectif de se montrer le plus contradictoire possible. Alors que l'amour de la terre était quelque chose de physique, amenant à plonger les mains dans des gants pour ma faire fructifier, moyennant ce rapport plastifié au monde, lui le préférait de façon plus vague et moins terre à terre. Au contraire, il détestait l'amour physique et les relations charnelles amoureuses : il ne pouvait pas allier les deux, puisqu'il mystifiait l'amour et se détachait des sentiments associés à son simple plaisir. Sa mère et son beau-père le soutenaient dans tout ce qu'il faisait, mais entre eux, ils n'approuvaient pas nécessairement sa conduite. Sa mère ne voyait pas l'intérêt de ses études et aurait préféré le voir se lancer dans la politique, où il était certain que son charisme aurait joué. Plus pragmatique, son beau-père savait très bien que l'éloquence n'était pas la plus grande qualité de Tiernan, et que l'importait était son bonheur. Au demeurant, il avait lui-même un situation suffisamment stable pour assurer l'avenir de Tiernan si le besoin s'en faisait ressentir.
Tiernan avait rencontré sa meilleure amie vers ce moment-là. Il se pensait trop vieux pour l'amitié, mais ça n'avait pas été le cas. Elle lui ressemblait beaucoup, puisqu'elle parlait peu, mais elle était aussi d'une sympathie sans égale et d'une grande générosité. Tiernan s'intéressait à elle parce qu'elle adorait les débats, en particulier ceux portant sur les sujets les plus farfelus. La mort était le thème que Tiernan abordait le plus souvent, mais cette obsession paraissait plutôt le signe d'une dépression qu'autre chose. Il respectait tant ses idées qu'il se fiait à elle pour de nombreux sujets, tout en refusant catégoriquement de se laisser convaincre dans ce qu'il considérait comme son domaine d'expertise. Il se réservait quelques domaines dans lesquels il se considérait comme bien meilleur que la moyenne. Des questions importantes furent soulevées lors de la discussion. La thèse de Tiernan donnant à chaque homme le droit de soumettre la vie d'autrui était patiemment détruite par la jeune femme. Elle lui montrait les failles de son raisonnement, notamment la nécessité d'entretenir un équilibre au sein de l'espèce humaine, par le biais de concessions et de renonciations. Elle ne disait pas pour autant que tout être méritait de vivre, mais que s'il fallait qu'un homme mourût, alors il importait de savoir pour quelle raison il le fallait. Elle n'avait pas eu besoin de dire que la justice avait le droit de prononcer la peine de mort, car Tiernan était subitement devenu silencieux, alors qu'il parlait tant avec elle. En reprenant la parole, il avait dû avouer qu'elle avait raison. Tiernan avait enfin eu la discussion dont il avait tant besoin, et que personne, pas même son beau-père, n'avait osé commencer. À partir de ce moment-là, le jeune homme parut plus apaisé qu'auparavant. Sa mère et son beau-père découvrirent à quel point il avait eu l'air sombre depuis son adolescence, et comme ils préféraient le voir ainsi. Le visage plus ouvert, Tiernan marchait d'un pas tranquille. Il passait inaperçu dans la foule tant il avait le même air que tous les jeunes hommes de son âge. Quoiqu'il conservât une certaine distance avec les choses, il n'en paraissait que plus inoffensif. Il était aisé d'apprécier ce jeune homme en retrait. À partir du moment où il n'eut plus besoin d'elle, sa meilleure amie disparut sans laisser de traces. Il était désormais totalement sûr de lui.
Depuis, Tiernan a accepté de me confier certaines de ses impressions sur ses jeunes années, mais il en parle d'un ton froid, comme si tout cela ne s'était jamais déroulé. Il est surtout enclin à vanter les mérites du couteau, une arme qui, selon lui, nécessite un grand sang-froid, mais procure un plaisir immense. L'entrée dans la chair de la lame est quelque chose d'étrange, on sent que la résistance est quelque chose de vivant, de plus doux encore que du beurre. Pourtant, nulle impression négative n'entoure ce moment : il ressent une perfection dans l'instant qui l'attire irrésistiblement. En revanche, la souffrance humaine ne lui plaît guère, pas plus qu'il n'aime entendre les cris d'agonie de ses victimes, ou bien la peur qu'il génère en elle. Son mode opératoire reste inconnu, mais il est si efficace qu'il ne s'est jamais fait avoir. Il avait si peu de liens avec ses victimes qu'il était difficile de le soupçonner, de plus, chaque meurtre était unique, d'une manière ou d'une autre. C'était bien là la seule constante. L'artiste sanglant ne signait pas ses œuvres, n'allait pas non plus voir ses résultats à la lumière du jour. Tout restait profondément caché en lui, sous des couches imperturbables d'indifférence et de bien-être, absolument invisible. Il était détaché même de ce qu'il faisait, comme si sa personnalité s'était dédoublée. Après tout, Tiernan ne correspondait pas vraiment à cette créature nocturne qui, pour l'heure, ignorait tout du monde surnaturel.


troisième partie.
Et ainsi le risque l'amène aux confins de sa vie...
Peut-on rester indéfiniment insouciant ? S'il existe une justice immanente, celle-ci semble avoir décidé de s'exprimer, mais de ne pas punir Tiernan. J'aurais dû lui parler, mais je ne l'ai pas fait. C'est un manque certain d'efficacité. Si cette justice existe, elle s'est montrée douce avec Tiernan. Elle doit savoir qu'il n'est pas un monstre, et que je suis là, quelque part pour lui, bien qu'incapable de lui parler.
La plupart des rencontres ne se font pas par hasard : il y a toujours des circonstances particulières qui favorisent la conversation. Elles ne sont pas pour autant rares, car il y a assez d'hommes sur Terre pour ne pas croiser son voisin où qu'on aille. Elles sont simplement régies par un code, celui de la rencontre. Être au même lieu au même moment n'est pas suffisant. Il faut avoir l'occasion de parler : s'il nous manque une information, nous pouvons aller interroger un inconnu, par exemple. On peut tout autant s'intégrer dans une conversation en route, faire un commentaire sur cette désagréable file d'attente qui n'avance pas, ou encore complimenter telle personne pour son bon goût vestimentaire. Finalement, on ne parle à personne sans raison. La rencontre est importante, mais pas essentielle. Elle n'est que le début d'une amitié, mais pas la garantie. L'amitié implique la possibilité de se revoir afin d'établir une relation à longue distance avec l'inconnu que l'on vient de rencontrer. Je ne dis pas cela pour vous ennuyer, mais bien pour vous faire prendre conscience que la rencontre entre Tiernan et Sullivan tient du miracle. Si toutefois on peut parler d'amitié. Car ce qui les rapproche n'est pas ce qu'ils virent de chacun lors de leur première rencontre. Celle-ci mériterait presque d'être passée sous silence, si ce souvenir n'était pas si important pour eux. Tiernan était parti en vacances à Dublin et, comme tout le monde, le besoin de faire ses courses avait fini par se faire ressentir. Face à l'immense étendue des choix possibles se rangeant sagement sur les étagères, Tiernan avait du mal à adopter un comportement décidé. Il était habitué à son commerce local, si bien qu'il avait du mal à trouver l'emplacement de chaque rayon malgré les nombreux panneaux qui l'indiquaient. Le jeune homme avait d'emblée remarquer que certains produits n'étaient pas en vente chez lui ; ces produits-là lui posaient problème et l'avait fait se statufier devant le rayon chocolat. S'il avait été chez lui, il se serait certainement caché, car il n'aimait pas l'idée que quelqu'un sût qu'il était du genre gourmand. Sullivan arriva bientôt avec son caddie. Il se dit d'abord que Tiernan allait s'écarter lorsqu'il foncerait vers lui, mais il avait dû s'arrêter brusquement, car Tiernan n'avait pas l'habitude de laisser la place à quelqu'un. Il ne tourna pas la tête avant que Sullivan ne lui adressât la parole pour lui demander de se pousser. Tiernan en profita pour l'interroger sur les chocolats en vente, et voilà comment il se retrouva à avouer l'un de ses travers à un illustre inconnu.
La deuxième rencontre semble bien plus décisive, puisqu'elle se passa peu de temps avant leur association. Tiernan devait avoir vingt-deux ans et Sullivan n'était guère plus âgé. Ils ne se rappelaient plus de leur rencontre dans le supermarché, et ce d'autant plus que Tiernan était persuadé que Sullivan était resté à Dublin. Lorsqu'il l'avait revu, il réglait un plein d'essence à la station service. Il faillit ne pas reconnaître son comparse. La voix était toujours aussi grave que dans ses souvenirs, mais Sullivan paraissait plus fatigué, plus grand également. Quelque chose avait changé en lui, comme s'il avait soudainement pris conscience qu'il pouvait être dangereux. Pourtant, il n'avait pas de mauvaise intention envers Tiernan, dont il se souvenait très bien du visage ainsi que du penchant pour les friandises. Tiernan l'avait remis à son tour et avait découvert que Sullivan avait dû quitter Dublin parce qu'il n'avait plus rien à y faire – étrange explication, selon lui, mais il ne voulait pas juger. Quoiqu'il en soit, il était évident que Sullivan avait connu des temps durs, qu'il cherchait à esquiver. Évidemment, Tiernan ignorait qu'entre-temps, Sullivan était devenu un Oméga, un loup solitaire, qui avait préféré abandonné sa vieille vie pour s'adapter à sa nouvelle condition. Des projets qu'il avait conçus, nul n'en a idée, mais ce qui est sûr est qu'il s'installa dans la banlieue de Tiernan, où ils purent ainsi nouer un semblant d'amitié. Car ils aimaient beaucoup la plaisanterie et les sujets légers, mais ce n'est pas cela qui cimente une relation. D'ailleurs, ils passaient peu de temps ensemble avant d'avoir eu l'occasion de collaborer. Et là encore, cette légèreté n'était qu'une façade offerte aux curieux. Entre eux, ils abordaient des sujets graves et inquiétants.
Comment en vinrent-ils à collaborer est une histoire tout aussi improbable que celle de leur rencontre. La seule explication est qu'ils se firent plus confiance que de raison. Jusqu'alors, Tiernan n'avait eu affaire qu'à des proches qui ne comprenaient rien à l'art de tuer. Ils ne savaient qu'affirmer qu'il fallait savoir se contrôler et se restreindre afin de vivre en paix avec ses compatriotes – comme s'il en avait envie ! Sa meilleure amie avait pu recueillir ses propres impressions, mais au final, ça n'avait pas collé. Elle n'était pas une confidente, mais une guide un peu trop encombrante qui l'empêchait de respirer. Elle n'était plus là, de toute façon, il fallait bien que quelqu'un d'autre prît sa place. Or, Sullivan paraissait tout indiqué pour ce rôle, puisqu'il avait tué, et que cela se sentait. Mieux encore : il connaissait le plaisir de la bête de la pleine lune lorsqu'elle enfonçait ses griffes dans une chair tendre et se gorgeait du sang frais giclant de ses blessures. Le cri d'agonie équivalait pour lui aussi à une extase. Ils étaient donc fait pour s'entendre. De son côté, Sullivan était isolé depuis qu'il avait quitté sa ville natale et ne se sentait pas à l'aise avec beaucoup de personnes. Il portait de lourds secrets qu'il aurait aimé pouvoir partager, notamment celui de sa lycanthropie. Tiernan respirait l'assurance tout en conservant des côtés sombres qu'il tenait à garder cacher du plus grand nombre. Cela avait attiré Sullivan. Un jour, le sujet était tombé entre eux au milieu des plaisanteries d'usage. La question venait de Tiernan, qui l'avait lâchée comme une pierre : et toi, aimes-tu tuer? Sullivan avait brusquement cessé de rire, redevenant le prédateur qui se cachait dans sa peau. S'il n'avait eu devant lui Tiernan, sans doute aurait-il jugé la question vraiment gênante et aurait tout fait pour se débarrasser de l'importun. Il était cependant mis mal à l'aise par l'aisance avec laquelle Tiernan avait mis à mal son caractère de tueur. Il ne s'était jamais rendu compte que son ami s'y connaissait si bien. Il en était fasciné. Sullivan avait répondu avec honnêteté, mettant à distance le loup qu'il avait encore du mal à assumer, en expliquant qu'il n'était pas vraiment le tueur, quoiqu'il acceptât, dit-il, sa nature. Il avait eu le courage de retourner la question à Tiernan, qui avait répondu avec une affirmation nette. Oui. Au lieu de se sentir inquiet par ce goût, Sullivan se sentit soulagé. Au fond de lui, il avait toujours su que cela existait chez Tiernan, tout comme cela semblait faire partie de sa nature. Désormais, ils étaient sur la même longueur d'onde. Mais avant de devenir associés, ils prirent le temps de faire connaissance sur le terrain miné sur lequel ils avançaient. Le meurtre selon Tiernan avait quelque chose de fascinant, car il n'était qu'un homme jouant avec l'homme. De son côté, le meurtre selon Sullivan était impressionnant. Cependant, malgré le bon accord qu'ils trouvaient sur ces sujets-là, ils n'avaient pas d'autre point en commun. La collaboration entre eux se fit donc tout naturellement, mais à quel prix... elle prit le pas sur ce qui aurait pu être une belle amitié. Ne vous attristez pas, cela était parfaitement essentiel : après tout, ils jouaient en dehors du domaine de la loi, ce qui nécessite toujours une certaine dose de précautions. Ils avaient gagné une confiance mutuelle, mais désormais, venait les temps des engagements. C'est ainsi que Sullivan se mit à couvrir les meurtres de Tiernan au moment où il accéléra son rythme. Une à deux victimes isolées sur quelques années n'était pas quelque chose d'extraordinaire, cela passait suffisamment inaperçu pour qu'il ne fût pas inquiété. Mais la nouvelle régularité qu'il s'imposait lui faisait prendre bien plus de risques.
Un jour, ils quittèrent la banlieue de Galway pour s'installer à Cahir. Tiernan n'aurait jamais eu connaissance de la grande concentration de loup-garous qui s'y trouvaient si Sullivan n'avait pas lui-même fait ses recherches lorsqu'il était passé du côté lupin. De toute façon, il ne considérait pas ces prédateurs comme une menace, puisque le plus grand danger résidait à la pleine lune, date où il s'enfermait toujours chez lui depuis qu'il savait que les loup-garous existaient. Après tout, pourquoi Sullivan devrait-il être le seul loup à se cacher dans une foule d'anonymes ? Puisqu'il était incapable de les reconnaître, Tiernan évitait de sortir lorsqu'ils étaient les plus puissants. Le reste du temps, il ne connaissait pas la peur. Il avait conscience de sans cesse jouer sa vie et savait que le jour où il serait sous les barreaux, il se tuerait plutôt que de se laisser priver de sa liberté. Il aimait prendre des risques, au point qu'il trouvait parfaitement stimulant de vivre dans une communauté de prédateurs – et puisque Sullivan voulait rejoindre les siens, il ne voyait rien contre le fait de partir. Il prit à la peine le temps d'annoncer son départ à sa famille que déjà, il était parti. Sans laisser d'adresse. Après tout, il n'avait qu'un seul comparse dans la vie.
Finalement, rien ne changea entre eux. Tiernan s'habitua et reprit ses repères. Il prit toujours bien soin de ne jamais sortir la pleine lune. Et il faisait bien d'être aussi prudent. Car deux après son arrivée, l'alliance qu'il avait scellée avec Sullivan était compromise. Son camarade en avait assez de couvrir les arrières de Tiernan, se sentant lésé d'être celui qui ne profitait pas de l'affaire. Il était temps pour Tiernan de payer... encore fallait-il lui mettre la main dessus. Pas facile avec quelqu'un qui vit dans le secret...

burnt by night.

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Alastar B. Burns
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I'M A WEREWOLF
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptySam 25 Mai - 22:46

Le mec qui poste à minuit, tsé, le jour de pleine lune... bien creepy et tout et tueur en série >_>

J'ai bien hâte de voir ce jeune homme en action ! Bienvenue à toi, l'ami mouton 1
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Killian P. Burns
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LOST INHABITANT
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 6:37

Bienvenue I love you

Moi je veux bien jouer la victime /ZBAM /

Super perso et super histoire. Waou. Respect ! steuup
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Quinn s. Burns
Quinn s. Burns

I'M A HUNTER
date d'inscription : 05/05/2013
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 9:29

amagad, le personnage asocial de ouf cute
J'ADORE coeur 2
& je suis littéralement fan de ta plume fouuu

Bienvenue parmi nous! : mouton 1
(postée à minuit pile, si c'est pas être précis ça Cool je dormais à cette heure là mwua Laughing )
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Seoirse D. Sniegowski
Seoirse D. Sniegowski

I'M A HUNTER
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 10:06

Bonjour, je complexe. Bienvenue ! ♥
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Tiernan A. Goanstead
Tiernan A. Goanstead

I'M HUMAN
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 10:12

J'ai même pas fait exprès de poster à minuit pile, ni à la pleine lune, d'ailleurs. ^^ En fait, mon PC rame tellement qu'entre le moment où j'ai envoyé le message et celui où il s'est affiché, un bail s'est passé... Mais c'est sans doute un signe.
Si tu veux être ma victime, Killian, je t'accueille à bras ouverts. Twisted Evil
Et ne complexe pas, Seoirse, rien qu'avec un nom pareil, ça préfigure de bonnes choses.

Merci à tous. ♥️
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A. Morrigan O'Flaherty
A. Morrigan O'Flaherty

I'M HUMAN
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 11:12

WELCOME PARMI NOUS cute
Ton personnage a l'air top top top faut que je prenne le temps de lire tout tout en détail et je viendrais te quémander un petit loin après coeur
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Seoirse D. Sniegowski
Seoirse D. Sniegowski

I'M A HUNTER
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 12:47

Mais, t'arrête, c'est pas vrai d'abord. nuage
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F.-P. Harvey O'Malley
F.-P. Harvey O'Malley

I'M A WEREWOLF
date d'inscription : 16/04/2013
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 12:53

bienvenue
burnt by night c'est d'la bombe.

Bienvenue sur BURNT BY NIGHT ! Tu es désormais validé(e), parce que je pense que ta fiche est *ne trouve pas les mots*. GOSH. J'aime ton personnage bave Pour la prochaine version, on fera moins de rose mdr Wink Je te souhaite à mon tour bienvenue et bien joué pour le moment du "postage" red smile . Tu peux désormais aller recenser ton avatar ici et ton personnage ici pour nous aider I love you Si tu veux créer un scénario, n'hésite surtout pas ! N'oublie pas d'aller demander un logement si tu ne veux pas vivre dans la rue, mais aussi un travail et n'oublie surtout pas d'aller te faire recenser. Si tu le désires, ouvre ton propre sujet pour classer tes relations et tes rps. Maintenant, tu peux te balader partout, et même aller flooder ! Sur ce, bon jeu parmi nous cute



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Tiernan A. Goanstead
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » EmptyDim 26 Mai - 14:30

Merci. ♥
Je m'occuperai de tout cela plus tard.
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MessageSujet: Re: Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. »   Tiernan - « Les loups-garous ? Je m'en fous d'eux, je suis bien plus dangereux. » Empty

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