c'est le récit d'la forêt uesh.

Nobody's talking 'cause talking just turns into screamin. Ohhh. And now it's I'm yellin

Elle, lui. Une humaine, un loup-garou. Cela n'aurait pas pu fonctionner bien longtemps... Elle aurait dû partir. Elle aurait dû. Mais il y avait Nat'. Comme toujours, il n'arrangea rien. Et il avait cinq ans lorsqu'elle mourut. Sous ses yeux. Il en fit des cauchemars toutes l'année, et celle d'après, celle d'encore après, et ainsi de suite. Aujourd'hui encore, il se réveille après avoir revu cette scène, en nage, la gorge nouée par la douleur. Il la voit lorsqu'il ferme les yeux, il pense constamment à elle. Sa mère. Un soir de pleine lune, son père lui a sauté à la gorge. Nathaniel était trop jeune pour comprendre, pour agir. Il est resté paralysé, fixant les lèvres de sa mère qui, dans un dernier effort, tentait désespérément de lui dire quelque chose. Je t'aime.

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« Nat', descends ! » Le ton d'Overing père ne laissai pas place à la désobéissance mais son fils ne bougea pas. Au troisième appel, il daigna répondre. « Nan, t'as qu'à te traîner jusqu'ici... Ou attendre que j'ai faim. » Faim = rejoindre la cuisine = sortir de sa chambre et se rendre au rez-de-chaussée = croiser son père. « Nat'... » Le jeune homme ouvrit la porte, qui alla cogner contre le mur avec force. « Papa... » fit-il en imitant le ton menaçant de son père. « Quel est le problème ? » Ah, enfin. Il avait cru ne jamais entendre cette question. Depuis trois mois qu'il lui parlait le moins possible et s'enfermait dans sa chambre, il n'avait droit qu'à des menaces. Enfin l'explication. « Le problème ? C'est toi, le problème. Depuis toujours. Avant d'être mon problème, tu étais celui de maman. Et sans doute celui des pauvres gens qui te servaient de parents ! Tu les as tués, eux aussi ? Non mais vas-y, te gênes pas, avoue. Plus tu nieras, plus je te détesterais. » Il refusa d'avouer. Non, sa mère était morte tuée par un animal sauvage. Oui, c'était LUI, l'animal sauvage. « Alors laisse moi. M'parles plus ou avoue. » Étrangement, cela ne prit pas longtemps. A peine quelques jours plus tard, ils se retrouvaient à s'expliquer... « Pourquoi m'en vouloir maintenant ? » Toujours pas d'aveu, Nat' croisa les bras et resta cloîtré dans son mutisme. « D'accord... C'était un accident, la pleine lune. Ça arrive ! » Vas-y, trouves une excuse, justifies toi, pensa Nathaniel, presque encore plus dégouté... « Oui, je l'ai tuée. » Et rien ne montrait que cela l'affectait. « Ne comptes pas sur le "faute avouée, à moitié pardonnée". Jamais je ne te pardonnerais ça. Et je t'en veux maintenant car, bientôt, je pourrais partir. Donc je n'aurais plus à te supporter et nos rapports père-fils peuvent tout à fait se dégrader. Et j'ai toujours su que tu l'avais tuée. J'étais là. Et elle m'a dit une chose. Elle a dit qu'elle m'aimait. Moi, pas nous. Moi ! »

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Courir dans la forêt. Longtemps. La neige ne l'arrêtait pas. Plus rien ne l'arrêtait. Ses pensées restaient tournées vers son père, comme toujours. Quoi qu'il fasse, il ne pouvait s'empêcher de se demander où il était, ce qu’il faisait, pourquoi. Il se demandait si l'homme à cause duquel il était constamment en danger de mort, à cause de son sang, de ses gênes, pensait encore à lui, parfois. Seulement quelques fois, comme ça, se rappelant qu'il avait un fils.
« J'te déteste ! » La dernière chose qu'il lui ai dite. Criée serait plus exact... Oui, il lui avait craché ces mors à la figure avant de claquer la porte en partant. Partant pour de bon. Il était rentré à l'aube, couvert de sang. Pas le sien. Il avait seulement nettoyé son visage puis attrapé un sac et était parti. Son père n'avait même pas tenté de le retenir. Inutile. Il était parti, du sans plein son t-shirt, mais peu importait. Plus rien n'important, excepté cette première victime. Ce pauvre homme, innocent. Pourquoi avoir des enfants lorsque l'on sait qu'il y a un assez grand nombre de chances pour qu'ils deviennent des monstres assassins ? Sa vision des choses finit par changer, sa force, sa rapidité, le développement de ses sens, tout cela lui était plutôt bénéfique. Plutôt, car il tuait des gens. Innocents.
Nat' courut encore et encore, inépuisable, désireux de se vider la tête. Mais, rentré chez lui, dès qu'il ferma les yeux, ils revinrent. Sa mère et cet homme dont il ignorait tout. La première personne qu'il ait tuée, pas la dernière c'est sûr, mais la seule qui l'ai marqué. Aujourd'hui, savoir s'il avait des enfants, une famille, des rêves, des soucis ou une petite vie parfait n'intéressait pas le jeune homme. Contrairement au début, où toutes ces questions lui venaient. Il s'y était fait. Parce qu'il fallait, parce que pleurer pour chaque mort ne changerait rien. Et parce que, au fond, il s'en foutait pas mal. Il avait eu beau penser le contraire, il n'en avait rien à faire. Tant de gens mourraient, celui-là n'y changerait rien, les suivants non plus. On meurt tous, ce serait juste un peu plus tôt pour ceux-là. Pourtant, son visage le hantait encore. Ce pourrait-il qu'il ait un coeur ?

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Nathaniel se figea au milieu des bois, l'oreille tendue, le coeur battant. Quelqu'un courait. Non, plus que cela, quelqu'un s'enfuyait. Il reprit sa course, laissant un adversaire beaucoup plus faible que lui s'éloigner le plus vite qu'il le pouvait. Il s'amuserait plus tard... Se dirigeant vers la source des bruits de course, il se figea de nouveau en voyant trois loups et une humaine. Humaine qui ne tarda pas à être en mauvaise posture. D'accord, une proie facile, mais ils se mettaient à trois pour chasser un pauvre fille morte de trouille ? Elle ne rassasierait même pas un seul de ces trois-là ! Mort inutile, pas dans las habitudes de Nat'. Ce qui n'était pas non plus dans ses habitudes, se mêler des affaires des autres. Mais peu importait. Il grimpa dans un arbre avec autant d'habileté qu'un chat et se laissa tomber sur l'homme qui étranglait la jeune femme. Il leur trouva un air de famille, mais ne se permit pas d'y réfléchir. S'il y avait pensé, il serait mort. Une griffe lui entailla le bras, il grogna et lança un coup de griffes qui éventra l'imbécile qui avait osé s'attaquer à lui. Dans un nouveau grognement, il planta ses crocs dans le cou du denier, le sang gicla en direction de la jeune femme, sur laquelle il reporta finalement son attention. Celui qui l'avait empêchée de respirer et qui semblait être son père pendait à un arbre, les deux autres gisaient au sol, l'un éventré, l'autre à moitié décapité. « Va-t’en ! Cours ! » L'attention de Nat' s'était enfin portée sur la jeune femme. Elle semblait pétrifié, mais il fallait qu’elle s'en aille. Il planta son regard inhumain dans le sien et lui adressa un signe de tête insistant. Elle s'enfuit.
Nathan' se demanda pourquoi il l'avait aidée. Sa philosophie était bien 'tout le monde meurt' et il laissait tout le monde mourir. Mais il l'aidait. Il avait vu nombre d'innocents se faire tuer, il ne s'était jamais interposé. Il il lui sauvait la vie. Pourquoi ? Pourquoi elle et pas les autres... Particulièrement jolie, on est d'accord, mais ce n'était pas cela. Ce n'était pas ce qu'l regardait chez les autres. En fait, il ne regardait pas les autres. Le syndrome du héros, sans doute. N'empêche que cela avait fonctionné. Besoin de se montrer héroïque, courageux, protecteur, serviable, presque gentil ? Après des jours à ressasser cette histoire de première victime, ( comme à chaque fois que la date de sa première pleine lune approchait ) , il avait sans doute eu besoin de faire 'le bien' autour de lui. C'est une faiblesse, pensa-t-il en s'éloignant...

bienvenue

burnt by night c'est d'la bombe.

Bienvenue sur BURNT BY NIGHT ! Tu es désormais validé(e), parce que je pense que ta fiche est superbe On cerne très bien le personnage, ce qui l'a fait évoluer etc. et puis la maman quoi . Tu peux désormais aller recenser ton avatar ici et ton personnage ici pour nous aider Si tu veux créer un scénario, n'hésite surtout pas ! N'oublie pas d'aller demander un logement si tu ne veux pas vivre dans la rue, mais aussi un travail et n'oublie surtout pas d'aller te faire recenser. Si tu le désires, ouvre ton propre sujet pour classer tes relations et tes rps. Maintenant, tu peux te balader partout, et même aller flooder ! Sur ce, bon jeu parmi nous