c'est le récit d'la forêt uesh.

Qui suis-je ? Qui pourra me dire ?

La première chose que je me souviens quand je tente de me rappeler. C'est le sang. Son odeur acre. Son aspect visqueux qui collent à mes lèvres et à mes doigts. Est-ce que je hurle ? Non, je pleure plutôt. Je suis visé à ce sol. Ce bitume froid qui semble m'avoir pris comme parent. J'ai quoi ? 3 ans, peut-être 4, pas plus. Je n'arrive pas à savoir si j'ai mal ou si je suis terrifié. On ne pleure pas sans raison, non ? Je sais simplement que ce sang est pas le mien. Mais, c'est tout...Je suppose que je devrais être entrain d'appeler ma mère ou mon père. Je devais bien en avoir. Et, là, j'arrive toujours au point qui fait mal...Je n'ai aucun souvenir d'elle ou de lui. J'ai beau me concentrer. Je ne sais même pas si elle était jolie ou si elle savait me rire quand j'étais bébé ? Et, lui, est-ce qu'il l'aimait ? Est-ce qu'il m'a tenu dans ses bras et fait sauter sur ses épaules ? « Je sais que je te pose toujours la même question. Mais, tu te rappelles rien de plus de cette nuit ? » Voilà, ce que je demande à Alastar en boucle depuis seize-ans et demi. Il hoche la tête, désolé pour moi. Pour, simplement, me raconter la même chose: qu'il m'a pris dans ses bras. Que je me suis accroché à lui comme un animal blessé. Que je l'ai regardé avec mes grands yeux comme si je le suppliais de me protéger. Voilà, le début de mon histoire...Alors, oui, il y a une enquête, mais classée depuis des années. Il m'a adopté et je suis devenu comme son fils. Tout ce que j'ai gardé de cette nuit, c'est mes habits que j'ai dans une boite dans le fond d'un placard de ma chambre...Et, cette croix en argent autour du cou, que je ne me sépare jamais. Je l'avais sur moi quand Alastar m'a trouvé. Je la serre fort dans le creux de ma main chaque jour en espérant retrouver la mémoire...juste pour connaître leurs visages.

Il me regarde avec colère. J'enfonce plus profondément dans mon siège. Je n'ai pas peur de lui, simplement peur de le décevoir. Mon petit nez d'enfant de six ans qui coule encore légèrement sur mon sweat-shirt qui dissimule mes mimines abimées. Mon proviseur qui nous a réussis dans son bureau tousse bruyamment pour attirer mon attention. C'est qu'ils attendent une réponse de ma part. Alastar et lui se demandent pourquoi je l'ai frappé. Est-ce qu'il m'avait menacé ? Est-ce qu'il me volait mon déjeuner ? Rien de tout cela...Mais, je préfère me plonger dans le mutisme le plus complet. Même, si je vois bien dans les yeux de celui que j'appelle Papa maintenant son inquiétude à mon sujet. Il a beau m'avoir adopté. Je n'ai jamais manqué de rien. Ni d'affections, ni de cadeaux. Dés, que je m'écorchais le genou, il était là. Mes terreurs nocturnes d'enfant, il était là aussi. Je n'ai rien à lui reprocher. Ils me parlent chacun à leurs tours. Ils veulent me faire parler. Je sais ce que mon père est entrain de penser. Il se dit qu'il m'a mal élevé ou que c'est le traumatisme de cette nuit qui me fait devenir violent. « Je... » Ils sont tous pendus à mes lèvres. Je ne peux plus reculer. « Je l'ai frappé car il arrêtait pas de se moquer comme quoi tu n'étais pas mon père et moi je lui disais que si... » Et, cette colère contre moi se transforme, je sens sa main qui vient m'ébouriffer les cheveux. Cette envie de me prendre dans ses bras. Ma punition attendra surement à la maison, mais pour l'instant j'ai droit à sa tendresse. Alors, oui, nous n'avons pas le même sang, mais Alastar c'est mon père et personne ne pourra changer cela. Jamais !

Je reviens à notre table avec un grand sourire jusqu'aux oreilles. Je lance des œillades malicieuses à mon père tout en me jetant sur mon milk-shake : banane, fraise et chocolat. Une horreur infecte pour lui. Un bonheur pour les papilles pour moi.  « Elle est très jolie la serveuse, tu trouves pas ? » Il ne lève même pas les yeux. Tout mon père quoi ! Alors, qu'il est plongé dans des dossiers immobiliers. Je pousse ses dossiers d'un revers de manche et j'ajoute :  « Allez, on est dimanche. Laisse ton travail un peu et profite. » J'ai droit à un grognement et une petite tape sur la tête. Gentille mais ferme, comme à son habitude. J'appelle la serveuse pour qu'elle vienne lui remplir son café. C'est notre petit rituel. Notre brunch. Cela nous fait sortir de la maison. J'aime pas le savoir enfermé dans cette routine qui est la sienne. Il me prépare le petit déjeuner. Il me dépose à l'école, revient me chercher. On fait mes devoirs. On mange. Douche, brosse à dents et puis dodo pour moi. Cela fait qu'il reste pour moi seul quand on éteint les lumières chez nous.  « J'ai donné ton numéro à la serveuse. Et, j'ai dit que tu étais très intéressé. » Il ouvre ses grands yeux. Je peux voir qu'il pourrait me tordre le cou sur le moment s'il le pouvait. Normal, il déteste quand je fais ça, mais je fais ça tout le temps. Mon père n'a pas à finir seul. Je trouverais cela trop triste. On a tous besoin de quelqu'un. J'aimerais tellement qu'il prenne exemple sur tonton, Quinn. Lui, il a Saoirse, pourquoi lui, ne pourrait avoir personne ?

 « Je te jure tout va bien. » Je sens mon oncle me déposer dans le canapé sans angoisse mais très concentré. Il vient s'approcher aussitôt de ma main emmitouflé dans ce vêtement sanguinolent. Je sais, cela à l'air moche. J'essaye de le rassurer avec le regard d'un homme et non celui d'un enfant. Cependant, il est déjà parti dans la cuisine. Peut-être pour prendre de la glace ou la trousse de soin accroché au mur ? Avec mon père on n'est jamais trop prudent...Et, mince, je n'aurais pas du penser à lui. Je le vois débarquer en courant à mon chevet.  « Commence pas à flipper, papa. C'est ma faute et pas de la sienne. » Je n'avais pas clairement pas besoin de cela pour les mettre en froid. Il soulève mon pansement de fortune et semble ne plus se contrôler. Je l'entends hurler après son frère. Toujours, les mêmes reproches, cela me fait mal. Ils sont comme cela depuis sa mort...La mort de Saoirse...Je sais pas ce qui est arrivé entre eux. J'ai essayé de demander à Quinn, mais il veut rien me dire.  « Hey ? C'est moi qui me suis coupé tout seul en sciant cette latte de bois. » J'essaye de ramener mon père à la réalité. On faisait qu'une cabane, rien de mal. Sincèrement, avec mon père, j'ai l'impression qu'il croit que son frère n'a pas le sens des responsabilités. Qu'il va m'emmener me faire tatouer, me faire essayer les drogues ou encore me faire dépuceler au nouveau Mexique. Alors, que je me suis jamais senti autant libre et en sécurité qu'avec lui. Cela hurle de plus belle autour de moi. Cela se fait des reproches. J'ai peur qu'ils en viennent aux mains. Je me dresse entre eux. Je suis peut-être encore la seule chose qui peut les calmer ?  « S'il-vous-plaît ! Ne vous disputez pas. Car, je pense que j'ai besoin d'aller aux urgences. » Ouais, car j'allais pas si bien que cela. Je tourne de l’œil et je m’évanouis en plein milieu du salon. Et, merde, pour les retrouvailles fraternels, c'est loupé !

Ma porte s'ouvre en grand et je sursaute dans mon lit. Je sais que je suis de base puni car j'ai séché les cours. Il s'approche et trouve que je suis un peu rouge et demande si je suis pas malade. Je le regarde avec des grands yeux. Sérieusement, papa ? Tu débarques dans la chambre d'un ado qui a tiré les rideaux et qui a son pc portable sur les genoux et tu te demandes pourquoi je semble si gêné ? Bref ! Il tire mes rideaux et me fait remarquer que cela sent la mort. Ouais, je suis en pleine crise d'adolescence et l'hygiène c'est pas mon truc. Je le vois ramasser mes affaires sales et pester comme à son habitude. Je pousse légèrement mon ordi sur le côté et je crois les bras avec agacement.  « Oui, je sais où est la panière à linge sale et non tu n'es pas ma bonne. Et, oui, j'ai pris une douche.  » Il y a deux jours, oui. La tension dans la pièce est électrique. J'ai l'impression qu'on est comme deux animaux qui se bouffent le nez. Mais, finalement, tout ce que je veux, c'est plus de liberté. Honnêtement, je suis pas un mauvais élève, j'ai la moyenne partout même si je suis plus doué en sport et en art. Je suis pas un gamin à problème. J'ai encore mis aucune fille en cloque. Je suis jamais revenu à la maison bourré. Je le vois faire le tour de mon lit et son regard se pencher vers mon ordinateur. Je le referme aussitôt, mais je comprends à son regard qu'il sait maintenant ce que je regardais. Je deviens aussi rouge qu'une tomate. Et, merde ! Je vais avoir droit à la conversation...Et, cela loupe pas. Il prend place à côté de moi et m'annonce avec cette voix paternaliste qu'il est là pour moi. Que si je me pose des questions, je n'ai pas à hésiter. Beurk ! Parler de sexe avec mon père. C'est dégueu ! Je suis à deux doigts de l'envoyer bouler quand un sourire carnassier s'affiche sur mon visage.  « Oui, j'ai des questions. Pour le Fist-fucking, cela se passe comment ?  » Il lève les yeux au ciel et commence à se diriger vers la porte de ma chambre.  « Non, mais, reviens papa. Sérieusement, est-ce qu'il a une taille minimum ou maximum ? Tu as déjà essayé ? Et, pour les préservatifs, je peux en acheter en pharmacie ou je dois aller sur internet ?  » Il claque finalement ma porte et ne se retourne même pas. Ouais, c'est con mais je suis content de moi. Il est hors de question de parler de cela avec lui. Peut-être tonton Quinn ? Lui, il est cool !

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burnt by night c'est d'la bombe.

Bienvenue sur BURNT BY NIGHT ! Tu es désormais validé(e), parce que je pense que ta fiche est complètement parfaite. Ta plume est très bien et j'ai hâte d'en voir plus . Tu peux désormais aller recenser ton avatar ici et ton personnage ici pour nous aider Si tu veux créer un scénario, n'hésite surtout pas ! N'oublie pas d'aller demander un logement si tu ne veux pas vivre dans la rue, mais aussi un travail et n'oublie surtout pas d'aller te faire recenser. Si tu le désires, ouvre ton propre sujet pour classer tes relations et tes rps. Maintenant, tu peux te balader partout, et même aller flooder ! Sur ce, bon jeu parmi nous