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| sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran | |
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| Sujet: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Mer 8 Mai - 22:01 | |
| ciarvey sometimes, you don't know why. you just know who. Son regard croisa celui de Dusko, ce chien complètement aliéné qui avait tendance à se prendre pour un humain. Vous savez, ce genre de chien qui snobe les autres animaux de son espèce et qui adorent les fruits, le poisson, les pâtes, etc. ? Oui, oui… Ce genre de chien. Ça existe, regardez Dusko. « En fait, mettez moi encore des nouilles s’il vous plait » De un, fallait bien lui faire plaisir à ce chien de temps en temps et de deux, ça en fera toujours plus pour lui-même. En temps normal, il prenait un peu le temps de se cuisiner quelque chose s’il n’allait pas dîner à l’extérieur mais là, il avait carrément la flemme, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a un chinois à Cahir (et un japonais, et une pizzeria !). Tout ce qu’il voulait ce soir, c’était rester à la maison à regarder la télévision avec son fidèle ami canin, en mangeant chinois puis, pourquoi pas, de la glace. Il voulait juste faire son gros fainéant. En attendant de se faire livrer, il décida tout de même de faire quelque chose qui ferait du bien à tous… Laver Dusko. Il avait tout de même eu la chance de tomber sur un chien qui ne déteste pas l’eau, donc le faire monter dans la baignoire ne fut pas si difficile. Non avec Dusko, la difficulté vient bien après. Ce qui semble être une qualité devient alors un véritable calvaire. Prenant son courage à deux mains, Harvey commença à rincer son chien qui, évidemment, se mit à jouer avec l’eau et le pommeau. Cinq ans. Cinq ans que ce clebs n’arrivait décidément pas à comprendre qu’il fallait rester calme pendant la douche. Trempé – qui ne l’est pas quand il se douche – l’animal eut la bonne idée que tous les chiens ont à ce même moment de se secouer dans tous les sens, éclaboussant toute la salle de bain. « Mais Dusko, deux minutes, je termine ! Ne fais pas la même chose avec le shampoing ou je te gronde ! » Le boxer se calma un peu en sentant la voix de son maître se durcir. Ici, quand on se fait gronder, ça fait peur. Disons que Harvey n’hésite pas à sortir les crocs pour montrer qui est le plus fort s’il exagère. Il ne comptait pas le faire là, mais Dusko était assez réactif pour comprendre. Le temps de quelques minutes… À partir de là, Harvey s’activa comme jamais, jonglant entre shampoing et pommeau de douche. Au moment même où il arrêta l’eau, le chien sauta hors de la baignoire et se secoua à nouveau, au grand désespoir de son maître. « Aucune cervelle ce chien. Aucun cervelle » Oui, il parlait tout seul, et alors ? Bon, au moins, c’était fait. Mais en regardant l’état de son jean et de sa chemise, il ne perdit pas de temps avant d’aller se changer pour enfiler un bon jogging gris et un tee-shirt blanc, tout simple. Son habit de maison, mais pas son pyjama puisqu’il dort en caleçon. La porte finit par sonner alors qu’il n’avait pas eu le temps de sécher le boxer ou nettoyer la salle de bain. Tant pis pour le livreur… « Tant pis » parce que Dusko, dans son immense joie de vivre, a tendance à aller faire des câlins aux gens qui apportent la bouffe. Sinon bah… Il s’en fout. D’ailleurs, le fait qu’il n’ait toujours pas bougé était très étrange. Le deuxième point étrange était l’absence d’odeur. La bouffe chinoise, avouons-le, ça chlingue. Il ouvrit la porte et se retrouva face à une personne à laquelle il ne s’attendait absolument pas. « Ciarán Doherty ? Que faîtes-vous ici à… dix-huit heures ? » Il devait absolument déménager. Quelle idée avait-il eu de montrer où il habitait à son élève ! Et encore, il avait eu la chance de bien choisir l’étudiant… Un autre aurait donné l’adresse à tout le lycée. Dusko s’approcha et s’arrêta près de lui, l’air intrigué. Harvey finit par baisser les yeux vers une odeur inconnue et pourtant connaissable. « Attendez, laissez-moi reformuler… Que faîtes-vous ici à dix-huit heures avec un labrador chiot dans les bras ? ». burnt by night. copyright empty spaces. |
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| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Jeu 9 Mai - 7:59 | |
| ciarvey sometimes, you don't know why. you just know who. Ciarán se plaisait à trainer dans les rues de Cahir un beau soir de mai. Aujourd'hui, il n'y avait pas de cours. Premier Lundi de Mai. Lá Bealtaine. Donc, pas de Monsieur O'Malley. Et pourtant, Ciarán avait besoin étrangement de la dose de son nouveau professeur de littérature. Sa rencontre avec lui avait été percutante. D'autant plus que ce dernier avait deviné qui se cachait derrière le masque de son élève. Certes, sur le moment, il avait ressenti de la tristesse et de la colère à son égard. Mais pour se faire en quelque sorte pardonner, Harvey lui avait offert un Kinder Bueno. Gourmandise très appréciée de son élève. Le jeune Doherty s'en souvient encore comme s'il s'agissait d'hier et comptait bien un jour lui renvoyer la pareille. Continuant sa marche errante dans les ruelles, Ciarán s'arrêta lorsqu'il entendit un bruit sourd. Comme un aboiement. Rares étaient les chiens qui se promenaient sans leurs maîtres à Cahir. Où était-il ? Peut-être avait-il confondu avec le hurlement d'un loup-garou ? Non, Ciarán arrêtait avec sa paranoïa. Il ne pouvait pas y avoir des loup-garous partout à Cahir. Ou alors ils semblaient bien se dissimuler. Ce n'est pas comme si par exemple Mr. O'Malley était un loup-garou. Sinon, il l'aurait senti. D'ailleurs, un jour ou l'autre, Ciarán sentait qu'il devrait faire comme son frère et sa sœur, se mettre à la chasse. Et pourtant, il ne se voyait pas faire de mal à des créatures de la forêt. Tous les loups n'étaient pas comme ceux qui avaient tué son père et sa mère. Et pourtant, il exécuterait les désirs de sa sœur. Sans doute, était-il destiné à chasser. Un deuxième aboiement et Ciarán se retourna pour voir quelque chose de petit bouger dans les cartons. Scrutant avec interrogation, Ciarán se méfiait. Tout ce qui était petit n'était pas forcément gentil. Et là, un chiot sale sortit des cartons. Un chiot pareil à celui de la couverture de magazine qu'on offrait pour les bambins. Un sublime cliché. Sûrement un labrador. Ne souhaitant pas le laisser ainsi, le jeune Doherty le prit dans ses bras. Aucun débattement. Ciarán avait toujours été avoir un chiot chez lui. Sa sœur en voulait un mais c'était pour la chasse. Pour lui, c'était plus un compagnon qui lui manquait. Il avait une idée ; l'emmener chez son professeur de littérature. Peut-être ferait copain avec Dusko. Et qui sait, sans doute, Harvey l'aiderait il. En moins de quelques minutes, il arrivait devant le pan de la porte. Serait-il heureux de le voir ? Peut-être pas. Surpris ? Sans doute oui. Les gens avaient pour habitude la plupart de diner à dix-huit heures. La porte s'ouvrit et Harvey s'interrogea : « Ciarán Doherty ? Que faîtes-vous ici à… dix-huit heures ? » Haha, la gêne se laissait apparaître sur le visage de ce dernier, mais aussi présente sur celui de Ciarán qui ne savait pas quoi dire. La tête d'Harvey se pencha et enchaina avec un : « Attendez, laissez-moi reformuler… Que faîtes-vous ici à dix-huit heures avec un labrador chiot dans les bras ? » Le jeune Doherty ne savait pas par quoi commencer et avec empressement, répondit avec un ton gêné : « Je me baladais et je l'ai trouvé dans une ruelle, fouillant des cartons. Je n'allais pas le laisser comme ça. » Sans gêne, il n'attendit pas cette fois que son professeur l'invite à rentrer. Forçant le passage, Ciaran caressa le chiot de plus belle dans ses bras. Il allait l'adopter si cela continuait comme ça. « Aidez le, s'il vous plait, Mr. O'Malley. » C'était plutôt un Aidez nous, qui résonnait dans la tête de Ciarán. Il ne voulait pas laisser ce chiot tout seul et lui-même ne voulait pas finir sa soirée tout seul. burnt by night. copyright empty spaces. |
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| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Jeu 9 Mai - 15:47 | |
| Pour une fois, il attendait réellement une réponse. Cette situation ? Il ne l’avait même pas imaginée, son inconscient n’y avait pas rêvé. Rien, c’était la surprise totale. Ce gamin était incroyablement imprévisible. « Je me baladais et je l'ai trouvé dans une ruelle, fouillant des cartons. Je n'allais pas le laisser comme ça. » C’est vrai qu’il n’était pas très propre. Dusko s’en alla, trouvant Ciaran et le chiot complètement inintéressant. L’élève, lui, n’attendit pas de se faire inviter. Comme si de rien était, il entra dans l’appartement, presque en passant sous le bras de son professeur, un peu étonné et sous le choc. « Que se passe-t-il ? » était la question qui se répétait en boucle dans son cerveau. Il n’arrivait décidément pas à rassembler les éléments pour créer une situation normale. Peut-être parce qu’elle n’était pas normale au fond. Il referma la porte sans broncher. « Aidez le, s'il vous plait, Mr. O'Malley. » Cette fois, Harvey ne put s’empêcher de faire des gros yeux. Le gamin utilisait carrément un ton de supplication, et pour quoi ? Pour qu’il s’occupe d’un labrador. Enfin il ressemblait à un labrador. Faudrait aller voir un vétérinaire pour savoir vraiment. Si ça se trouve, c’est un pauvre bâtard dont les mélanges ont donné ça. Ou un croisé. Tout peut arriver. « Euh… Deux minutes. » Il s’en alla dans la salle de bain où il prit une serviette pour faire ce qu’il devrait faire en ce moment même : sécher Dusko. Il revint vers le lycéen qui était resté planté au même endroit avec son chiot. Il continua à l’ignorer et appela son chien à lui et commença à le frotter fortement avec la serviette. « Je… Je ne peux pas avoir un autre chien, Ciaran. Dusko est déjà beaucoup de travail et un chiot demande beaucoup d’attention, plus qu’un adulte » Déjà, ça, c’était fait. Dusko plus un autre, c’était impossible. Le premier prenait déjà toute l’attention, et il était du genre jaloux. Très jaloux. Personne ne touche à Harvey, il est à lui, c’est son maître. « Regardez s’il est tatoué ? S’il ne l’est pas, ça peut toujours être une puce, on ne sait jamais. Il faut l’emmener chez un vétérinaire le plus vite possible. » Il ne pouvait pas avoir un chien, mais s’il n’appartenait à personne et que l’étudiant décidait de le garder, alors il pouvait peut-être lui refiler quelques tuyaux pratiques. Pour élever l’animal… Non, il n’avait pas de conseil là en revanche. Avec Dusko, ça s’est fait tout seul, de chien à loup. Il avait juste montré qui était le chef et depuis, ça fonctionnait comme sur des roulettes. « Ne vous faîtes pas trop d’espoir mais la situation laisse à penser que vous pourrez le garder. Comme ça, je dirais qu’il n’a pas deux mois. Aussi jeune dans la rue ? D’une façon ou d’une autre, il a été abandonné » Comme Dusko, quelques années auparavant. Petite boule de poils dans les poubelles. Dans la rue, c’est tout ce qu’ils ont pour survivre, les poubelles. Harvey finit par relâcher Dusko qui n’était pas complètement sec, mais il ne puerait pas au moins. Il laissa la serviette sur le bar qui séparait la cuisine du reste et s’approcha du chiot. En regardant plus attentivement son élève, il n’en déduit qu’une chose. « Vous comptez le gardez quoi qu’il arrive, hein ? ». |
| | | date d'inscription : 17/04/2013 traces de pas : 224
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Jeu 9 Mai - 20:10 | |
| Sur le ton de la pitié, Ciarán tenait fermement le chiot entre ses bras, attendant une décision de son professeur. « Euh… Deux minutes. » Il partit du salon afin de se diriger dans une autre pièce de son appartement. En effet, Ciarán n'avait eu l’occasion de rentrer dans son logement une seule fois et c'était seulement pour accéder au salon, soit la pièce cachée derrière la porte d'entrée. Attendant pendant quelques minutes, tout en caressant le chiot -il n'avait plus peur de se salir les mains après quelques années à la combattre-, il réfléchit à comment il allait l’appeler. Belin ? Croustibat ? Pas des noms qui donnaient des envie de manger. Il fallait plutôt trouver un nom de chiot. Entendant des pas, Ciarán releva sa tête afin d'apercevoir son professeur arriver avec une serviette. Ce dernier prit place dans son canapé, appelant Dusko pour finalement l'essuyer. « Je… Je ne peux pas avoir un autre chien, Ciaran. Dusko est déjà beaucoup de travail et un chiot demande beaucoup d’attention, plus qu’un adulte. Et regardez s’il est tatoué ? S’il ne l’est pas, ça peut toujours être une puce, on ne sait jamais. Il faut l’emmener chez un vétérinaire le plus vite possible. » Oh non, ce n'était pas ce genre d'aide que Ciarán attendait. Il avait trouvé le chien et dans un sens, maintenant, il voulait le garder. Pour lui. Il n'allait certainement pas demander à son professeur de le faire à sa place. Cependant, ce dernier avait raison sur un point ; il fallait l'emmener chez le vétérinaire. Pour éliminer toutes traces de maladies ou autres inquiétudes à se faire. Depuis combien de temps ce chiot trainait dans les poubelles ? Aucune idée. Ciarán n'espérait pas trop longtemps. Pauvre petite bête. « Ne vous faîtes pas trop d’espoir mais la situation laisse à penser que vous pourrez le garder. Comme ça, je dirais qu’il n’a pas deux mois. Aussi jeune dans la rue ? D’une façon ou d’une autre, il a été abandonné Vous comptez le gardez quoi qu’il arrive, hein ? ». Finissant de nettoyer Dusko, Harvey déposa la serviette sur le bar, semblant attendre une réponse.
« Oui, je compte le garder. Je ne trouve pas raisonnable de le relâcher en pleine rue. Et je pense que vous êtes du même avis que moi. » dit-il sur un ton ferme. Ciarán avait de l'empathie pour les animaux, surtout lorsque ces derniers étaient petits ou pire, mignons. Et puis un chiot lui apporterait de la compagnie. Cela pouvait ressembler à de l’égoïsme mais cela n'en était pas. Après tout, même un chien pouvait ressentir le besoin d'avoir quelqu'un. « En fait, j'avais besoin de votre aide. Pour le laver et avoir quelques conseils. Mais... » Peut-être avait-il trop fait ? Trop dramatisé pour ce chiot. Trop insisté pour venir. Et au final, peut-être qu'il avait dérangé son professeur dans ses occupations. « Je suis bête. Vous alliez diner vu l'heure ... J'devrais l'emmener chez moi, je me débrouillerai seul. » Il tourna sa tête pour scruter avec joie son nouvel animal de compagnie. Comment l'appellerait-il ? C'était une très bonne question sur laquelle il n'avait pas encore de réponse. Cependant, il n'avait aucune inquiétude ; il savait que ça viendrait de lui-même. |
| | | date d'inscription : 16/04/2013 traces de pas : 427
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Dim 19 Mai - 17:37 | |
| Le lycéen passait machinalement sa main dans le poil du chiot – on pourrait même dire duvet étant donné l’âge de l’animal – et ne le quittait que très rarement des yeux. Nostalgique, Harvey se souvint de la première fois que Dusko avait dormi à la maison. Tout petit et maigre, et pourtant si… Mignon ? « Oui, je compte le garder. », commença Ciaran. « Je ne trouve pas raisonnable de le relâcher en pleine rue. Et je pense que vous êtes du même avis que moi. » Mais c’est qu’il semble sûr de lui sur l’avis de son professeur ! Le pire dans tout ça ? C’est qu’il n’a pas tort. Harvey ne répondit pas et se contenta de s’asseoir sur une des chaises du bar tout en observant son élève. Même après toutes ces longues minutes, il ne se remettait toujours pas de la présence de celui-ci dans son appartement à cette heure. Cela ne le dérangeait pas, mais c’était très inhabituel. C’était même une première. « En fait, j'avais besoin de votre aide. Pour le laver et avoir quelques conseils. Mais... » L’enseignant plongea ses yeux bleus dans ceux de Ciaran, l’incitant à continuer. Les phrases pas finies, il détestait cela. « Je suis bête. Vous alliez diner vu l'heure ... J'devrais l'emmener chez moi, je me débrouillerai seul. » Ah. D’accord. Quel revirement de situation ! D’abord il se pointe chez lui en panique, et maintenant il veut retourner chez lui dans un élan de « zenitude » inimitable. Incompréhensible ce gamin, incompréhensible.
On sonna encore à la porte et Harvey se leva rapidement de sa chaise haute, laissant son pantalon-jogging gris retomber correctement sur ses hanches. Même en habit de maison, il était sexy, et il le savait. Il faisait parti de ces personnes qui n’avaient pas peur de dire qu’il se trouvait pas mal… Les autres sont des hypocrites selon lui. À la porte, il trouva cette fois-ci réellement le livreur, et il le paya grassement, sans reprendre la monnaie. Il gagnait trop d’argent, il ne savait vraiment plus quoi en faire. Il déposa le tout sur le bar, enlevant la serviette de Dusko pour la balancer un peu plus loin, près de la salle de bain. Malgré tout, Ciaran n’était toujours pas parti, trop captivé par son nouvel ami. Harvey prit enfin la parole. « Bon… Restez manger. J’ai une part en trop » Tant pis pour Dusko, ça lui fera de toute façon du bien de se priver un peu. Il commence à gagner du poids, ce n’est pas bon. « Je vous raccompagnerai en voiture après s’il n’est pas trop tard. Avec ce temps, il est hors de question que je vous laisse rentrer seul » La pluie s’était en effet mise à tomber de façon torrentielle et depuis qu’il avait dû apprendre à se débrouiller seul, Harvey était un peu devenu un maniaque du contrôle. Passant de l’autre côté du bar, il commença à déballer tout ce qu’il avait commandé. En tant que (très) gros mangeur, « tout ce qu’il avait commandé » pouvait être remplacé par « quantité phénoménale de bouffe ». Il sortit une toute petite assiette qu’il utilisa pour y mettre de la pâtée pour chien. « Vous pouvez poser… Sans-Nom sur le bar pour qu’il se nourrisse. Je suis sûr qu’il meurt de faim » Sans s’attarder plus, il mit finalement à réchauffer ce qui méritait d’être réchauffé, et demanda à son élève s’il désirait une bière. En tant normal, le soir, il prenait un verre de vin mais avec le chinois, ce n’était pas ce qu’il préférait. Ce soir, c’était casual, et la bière était plus casual que le vin. Surtout qu’en vin, il avait tendance à avoir des goûts qui coûtent chers. « On lavera Sans-Nom après dîner ». Il était catégorique là-dessus. Manger passait en priorité. |
| | | date d'inscription : 17/04/2013 traces de pas : 224
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Ven 24 Mai - 17:43 | |
| Tout en caressant son nouvel animal de compagnie, Ciarán fut surpris que quelqu'un débarque à cette heure-là de la journée, lorsqu'on sonna à la porte. Curieux, il tendit l'oreille pour écouter la brève discussion se déroulant entre son professeur de littérature et ce qui était apparemment un livreur de pizzas. Encore une fois, son professeur le surprenait par sa simplicité. Un type qui avait une voiture onéreuse devait pouvoir se permettre des luxes. Et pourtant, non, hormis son domicile,, tout ce qu'il faisait était ... simple et naturel pour le coup. Présupposant qu'un monsieur comme Harvey devait plutôt aller tous les deux soirs au restaurant, Ciarán se surprenait à renifler de loin l'odeur de l'alléchante nourriture ... chinoise.
« Bon… Restez manger. J’ai une part en trop. Je vous raccompagnerai en voiture après s’il n’est pas trop tard. Avec ce temps, il est hors de question que je vous laisse rentrer seul » Arquant un sourcil en guise d'étonnement, Ciarán n'était guère complètement opposé à l'idée de manger avec son professeur. Surtout si c'était Chinois. Perturbant car il en avait jamais mangé de sa vie. Sa sœur lui avait toujours répété qu'il n'y avait pas assez d'argent pour se faire plaisir et se faire payer un bon restaurant. Et si pour une fois, il pouvait en profiter, il ne dirait pas non. De toutes manières, avec cette pluie torrentielle, marcher avec son nouvel animal de compagnie ne serait pas vraiment conseillé. Hormis lorsqu'on voulait s'attraper une horrible crève. Décidant de ne plus rester seul avec son chiot, Ciarán le prit à nouveau dans les bras et l'emmena vers Harvey. Ce dernier étant occupé à déballer les plats qu'il avait commandé. L'odeur demeurait alléchante et le jeune Dherty sentit son ventre crier famine. « Vous pouvez poser… Sans-Nom sur le bar pour qu’il se nourrisse. Je suis sûr qu’il meurt de faim » Sa bouche dessina un grand sourire pour approuver les propos de son professeur et déposa alors ensuite son chiot sur le bar. Mr. O'Malley lui demanda alors ensuite une bière que Ciarán accepta volontiers. Généralement, il en buvait pour les très grandes occasions, n'étant pas vraiment attiré par l'alcool. Et ce soir, c'était ... une occasion spéciale. « On lavera Sans-Nom après dîner. »
Se servant de la part qui devait sans doute à l'origine appartenir à Dusko, le jeune homme commença alors à manger, en face de son professeur. Il commençait à contempler ses beaux yeux bleus profonds et sublimes. Il avait envie de lui faire un câlin, de le toucher en ce moment même. Il semblait si beau et nu, il devait l'être encore plus. Pendant quelques minutes, il divagua avant de revenir sur la réalité pure et dure. Il dévorait ce repas. Le chinois n'était pas si mauvais à ce qu'il paraissait en fin de compte. Il se surprit même à l'adorer. Tout heureux, il questionna son professeur : « On va laver Toby du coup ? » Car oui, l'inspiration pour le nom du chiot semblait être venue lorsque son nouveau maître était pleinement en train d'engloutir son repas. |
| | | date d'inscription : 16/04/2013 traces de pas : 427
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Ven 24 Mai - 20:12 | |
| Sans-Nom engloutit toute la pâtée pour chien en quelques minutes seulement et Harvey n’hésita pas avant de lui en remettre un peu, sans abuser. Il n’avait pas du bien manger ces derniers temps, mais ce n’était pas une raison pour l’engraisser avant même qu’il ait atteint l’âge adulte. Après qu’il a réchauffé tous les plats, il resta du côté cuisine en prenant son assiette dans les mains pour être face au lycéen. Le repas fut assez silencieux, chacun paraissait profondément absorbé par ses petites pensées. Harvey lançait souvent des coups d’œil assez discrets vers son « invité d’honneur » et découvrait toujours la même vision avec amusement : le gamin semblait prendre un très grand plaisir à manger chinois, bien qu’il ait demandé une fourchette car ne sachant pas utiliser des baguettes. Il le soupçonnait de n’avoir jamais goûté avant, mais il s’abstint de tout commentaire. Quand son regard n’était ni sur Ciaran, ni sur son assiette, il était sur le chiot. Chose très étrange et inhabituelle, il avait l’air de s’être accommodé avec les lieux, au point de piquer un petit somme sur le bar, relativement loin de la bouffe. Mais en y réfléchissant, la confiance qu’il pouvait avoir envers les deux êtres humains de la pièce était justifiée : l’un l’avait sorti des poubelles et du froid et l’autre lui avait servi une grosse assiette bien remplie d’aliments meilleurs que des déchets. Le dîner passa rapidement puisqu’aucun n’avait été capable d’alimenter correctement la conversation. Harvey déposa tout dans le lave-vaisselle et au moment même où il le referma, la voix de Ciaran s’éleva. « On va laver Toby du coup ? » Il ne put absolument pas s’empêcher de sourire face au ton si insouciant de l’élève. Il était bien en terminale ? Parce qu’il était vraiment naïf pour son âge parfois, autant sur le fond que sur la forme. Ses propos pouvaient être innocents, mais également sa posture et sa façon de parler. « Tu lui as déjà trouvé un nom ? Tu es un rapide », dit-il enfin de manière on ne peut plus douce. Il avait commencé à le tutoyer un peu sans s’en rendre compte, peut-être parce que celui-ci était dans son appartement. Les lieux étaient assez familiers et éloignés de toute trace professionnelle – il préférait corriger ses copies au lycée pendant ses pauses, par exemple. Et puis, ce n’était pas si étrange. Il existe des centaines de professeurs – même des milliers – qui tutoient leurs élèves. La seule différence, c’est qu’ils les tutoient tous, et pas un seul. Mais la situation a fait qu’il s’était mis à utiliser « tu » plutôt que « vous », et il n’avait même pas ressenti le changement. Il allait juste devoir faire attention en cours, pour éviter des rumeurs de « favoritisme ». Il faisait du favoritisme, évidemment, comme tout enseignant, mais il essayait de ne pas trop le montrer. Harvey caressa rapidement le nouvellement prénommé Toby. « Oui, allons laver Toby, même si je doute qu’il s’agisse de l’année du T » Il sourit gentiment à son élève et l’invita d’un regard à récupérer son chien pour aller dans la salle de bain. Peut-être allait-il être plus facile à laver que Dusko, peut-être allait-il être plus difficile ? Deux fois en une journée, ce n’est vraiment pas de la vaine. Ciaran posa le chiot à peine réveillé dans la baignoire pendant que lui vérifiait la température de l’eau. Puis il se souvint de sa chemise et de son jean, précédemment. Oh non… Pas son habit de maison qu’il aime tant, le deuxième – et dernier – était à la machine. Il soupira et n’hésita pas une seule seconde avant d’enlever son tee-shirt, pas gêné le moins du monde par la présence du lycéen. Il s’expliqua tout de même. « J’ai lavé Dusko il y a quelques heures, et ce fut un fiasco. Toby n’a évidemment pas le même gabarit, mais un traumatisme par jour, c’est suffisant pour moi » Il ne sourit pas complètement, laissant seulement les commissures de ses lèvres se relever légèrement pour illuminer son visage. Son amusement passait par ses yeux. « Au fait, ta dissertation avance bien ? En plus de la lecture obligatoire, bien sûr… » Cette fois-ci, il afficha un vrai sourire, fier de son petit rappel. Il devait l’avouer… Cette situation l’amusait. La soirée aurait été fort moins drôle si l’adolescent n’était pas venu sonner à sa porte de façon aussi inattendue. |
| | | date d'inscription : 17/04/2013 traces de pas : 224
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Sam 25 Mai - 20:34 | |
| « Tu lui as déjà trouvé un nom ? Tu es un rapide » Hochant la tête positivement, Ciarán préférait cependant garder pour lui la source du nom du chien. Car avouer qu'il avait eu cette idée pendant qu'il mangeait du riz cantonais n'était pas vraiment glorieux. Néanmoins, il remarqua dans cette phrase que son professeur avait commencé par le tutoyer. Ce qui signifiait qu'il commençait à avoir une certaine familiarité entre eux. « Oui, allons laver Toby, même si je doute qu’il s’agisse de l’année du T. » Arquant un sourcil interrogateur face à sa remarque, le jeune Doherty se demanda si son professeur n'était pas quelqu'un de superstitieux ou quelqu'un de strict vis-à-vis des prénoms. Avait-il vraiment appelé son chien Dusko car c'était l'année du D lorsqu'il l'avait ramassé dans la rue ? Ciarán voulait l’appeler Toby car c'était un joli prénom pour un chiot. Pas parce qu'ils étaient en tel mois de telle année. Prenant son nouvel animal de compagnie dans les bras, ce dernier ayant suffisamment mangé pour la soirée, le jeune homme suivit son professeur jusqu'à la salle de bain. Il déposa ensuite le chiot dans la baignoire avant de sourire face à lui. Le voir, comme ça, ébahi devant un nouvel environnement, tout intrigué lui rappelait lui-même lorsqu'il avait franchi pour la première fois le palier de la maison de Mr. O'Malley. « Tout va bien se passer, Toby, ne t'inquiètes pas. » prononça t-il avec un air attentionné.
L'instant d'après, le jeune homme tourna la tête en direction de son professeur qui décida ... qu'il fallait mieux se dévêtir pour laver un chien. Écarquillant les yeux et complètement choqué par l'acte de son hôte, il n'hésita pas à contempler le torse musclé de son professeur. Qu'est-ce qu'il était beau. Et sculpté comme Apollon. Au lit, il devait être si ... indescriptible. « J’ai lavé Dusko il y a quelques heures, et ce fut un fiasco. Toby n’a évidemment pas le même gabarit, mais un traumatisme par jour, c’est suffisant pour moi » Se secouant la tête pour se ramener dans la dure réalité, Ciarán ne put point s'empêcher de s'exclamer sur ce qu'il venait de voir. « Et bien, les filles doivent s'exciter lorsqu'elles voient vos belles formes au lac l'été. » C'était sorti comme ça. Il le regrettait un peu d'avoir prononcé ce genre de phrases devant son professeur. C'était en quelque sorte pervers. Comme s'il se mettait à le draguer. Il voulait toucher, voir comment cela faisait mais il préférait s'abstenir.
« Au fait, ta dissertation avance bien ? En plus de la lecture obligatoire, bien sûr… » Et la chute, forcément. Voilà que Mr. O'Malley, facette sadique avait réapparu des entrailles de son esprit. Que cherchait-il à faire en le prenant de haut de cette manière ? Bien sûr qu'il avait commencé sa dissertation. Certes, il bloquait maintenant afin de chercher certaines références. Mais cela viendrait en temps et en heures. « J'ai enfin fini l'introduction et la première partie avance bien ... Mon inspiration ne m'abandonne pas, alors je suis heureux. » Et en regardant une nouvelle fois le torse de son professeur, Ciarán décida lui aussi de se dévêtir et d'enlever le haut. En effet, il ne voulait guère rentrer après avec des vêtements mouillés. Et en se regardant son torse, il se trouvait ridiculement nu. Il n'était pas gros, un peu mince sur les bords. Peu musclé. Le fantasme n'était guère là en somme. « Allez, à l'attaque Toby. » Et ce fut parti pour la baignade du chiot qui se révéla assez simple au final. Certes, il n'aimait pas vraiment mais il avait tout de même décidé de laisser faire ses maîtres et d'obéir quelque peu au lavage. Et voilà qu'en quelques minutes, le chiot sale sentait maintenant bon. « Et voilà ! »
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| | | date d'inscription : 16/04/2013 traces de pas : 427
| Sujet: Re: sometimes, you don't know why. you just know who. - ft, ciaran Dim 26 Mai - 17:06 | |
| Ce que Ciaran avait dit n’arrêtait pas de trotter dans la tête de Harvey tellement c’était déconcertant. Il se savait beau et sexy, mais jamais de tels propos n’étaient parvenus directement à son oreille de la part d’un élève. Il savait que les lycéennes le trouvaient irrésistible au point de porter des décolletés indécents et d’avoir des comportements ridicules, mais là… C’était au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer. Sans le montrer, il était en réalité extrêmement gêné et ne savait pas quoi répondre. D’autant plus qu’il n’avait pas tort, les filles sont véritablement excitées en sa présence l’été, particulièrement quand il est en maillot de bain. Son premier réflexe fut de changer de conversation en adoptant ce petit air hautain et sadique qu’il maîtrisait aujourd’hui su bien. Il l’interrogea sur son travail à faire, en profitant donc ainsi pour remettre les choses à leurs places. « J'ai enfin fini l'introduction et la première partie avance bien ... Mon inspiration ne m'abandonne pas, alors je suis heureux. » Il parlait comme un écrivain, avec son « inspiration », ce qui fit à nouveau sourire l’enseignant. Soudain, Ciaran enleva lui aussi son tee-shirt, laissant découvrir un corps mince – pas maigre – donc les muscles étaient tout juste visibles. Il avait un corps d’adolescent. Cette image le troubla mais il fit comme si de rien était, comme si tout allait bien, comme si rien n’avait changé. Il se contenta de lui montrer un endroit où poser son tee-shirt et de se retourner vers Toby qui attendait sagement, quoique la queue entre les pattes. Il eut alors une petite image non recommandée de lui avec son élève et se serait donné une gifle s’il avait été seul. Comment pouvait-il imaginer des choses pareilles ?! Le gamin devait avoir dix-sept ans ! Son élève ! Perturbé, il commença à rincer le chien et ils le lavèrent en quelques minutes seulement. La tâche fut moins dangereuse qu’il ne l’avait cru au départ. Il laissa le chien dans la baignoire pour ne pas prendre le risque d’avoir des flaques d’eau partout. Elles seraient évidemment moins larges que celles laissées par Dusko, mais il faudrait tout de même nettoyer derrière : trop chiant. Ils s’essuyèrent tous deux et Harvey réenfila gracieusement son tee-shirt blanc.
« Il est quelle heure ? », demanda Harvey en donnant une serviette à Ciaran pour qu’il puisse sécher son chien, plus à lui-même qu’à son seul interlocuteur possible. « Vingt heures » Il s’assit sur son canapé sans faire attention à ce qu’il se passait à côté, préférant adopter un air désinvolte que perturbé, parce qu’il se sentait parfois étrange quand son élève était trop près, et qu’il lançait des remarques inhabituelles. Il alluma la télévision et posa son bras sur le dossier du canapé. « Tu es sûr de vouloir rentrer chez toi ? Le temps est toujours aussi mauvais, et j’ai vraiment la flemme de me changer ou de monter en voiture » même s’i affectionnait particulièrement sa voiture. Ce qu’il allait proposer était un peu fou, mais en tant qu’enseignant, son métier était de prendre soin des lycéens, non ? Et l’adolescent n’allait sûrement pas rentrer seul chez lui, affrontant tous les dangers des nuits de Cahir dont Harvey était parfaitement au courant. « Je t’accompagnerai au lycée demain. Et question pratique… Je peux te prêter de quoi passer la nuit et faire ta toilette ». Il n’avait pas tourné la tête vers le lycéen une seule fois, préférant garder ses yeux rivés sur la télévision dont il zappait les chaînes sans trop se prendre la tête. Il fallait encore attendre un peu avant les programmes un minimum intéressant. D’habitude, il lisait… Mais il se voyait mal lire avec son élève l’observant plus ou moins de loin, son chiot dans les bras. Ce serait comme gênant, et il se sentait assez gêné comme cela. |
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