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 The course of true love never did run smooth. ft, ciaran

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F.-P. Harvey O'Malley
F.-P. Harvey O'Malley

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MessageSujet: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptySam 4 Mai - 21:50

ciarvey
The course of true love never did run smooth. - shakespeare

« Ouais, là tu simplifies. Et voilà, t’as résolu l’équation ! » En fait Iris, en plus d’être jolie, elle est pas débile. Elle fait juste pas trop d’efforts, et même s’il savait que le cours de maths n’était qu’une excuse, Fin’ était heureux d’avoir pu l’aider. Le Prince Charmant des mathématiques… Pas vraiment glamour. La main d’Iris le sortit de ses rêves de super héros. C’est plutôt près de… euh… Les lèvres de la jeune fille n’attendirent pas longtemps avant de venir chercher celles du jeune loup. À son âge, il avait déjà eu quelques expériences, et il contrôlait un peu les battements de son cœur pour éviter tout carnage à cause de son autre lui. Il avait tendance à se voir schizophrène et en y réfléchissant, c’est pas entièrement faux. La soirée se déroula comme il avait voulu qu’elle se passe. Elle l’invita même à dîner mais fallait pas pousser le bouchon avec maman et papa : qu’ils ne se rendent compte de rien est un vrai miracle. Il entra en courant, préparant déjà ses mots pour tout raconter à Tom. « Équation, main, cuisse ». Tout était prêt, il n’avait plus qu’à déballer. En ouvrant la porte de la maison, il ne put ignorer l’odeur de brûlé. Il appela les membres de sa famille un par un. Aucune réponse. Il éteignit le feu de la cuisinière et décida de suivre cette étrange odeur, très attirante mais inquiétante, de fer. Elle venait de la chambre parentale. Il ouvrit la porte…

Et se leva brusquement. Il avait chaud. Ou froid. Il ne savait pas vraiment. Les rêves ne s’arrêteront jamais. Il se rallongea en prenant garde à bien caler sa tête dans son oreiller et tourna la tête vers la fenêtre. La lumière s’immisçait dans la chambre à travers les bandes du volet, annonçant le début de la journée. Il allait rencontrer une nouvelle classe : l’autre professeur de littérature avait eu un accident – elle est réellement tombée dans les escaliers – et s’était fracturée une vertèbre. La fracture n’avait pas touché le nerf mais les médecins n’avaient absolument aucune idée quant au futur. Puisqu’il avait un peu de temps, le lycée avait un peu remodelé les emplois du temps afin qu’il la remplace. Mais ce n’est pas comme s’il était payé beaucoup plus cher… Le lycée faisait des économies, espérons qu’il investisse dans du meilleur matériel pour les élèves. Le réveil finit par sonner et Harvey sortit du lit pour aller se préparer. Une nouvelle journée à passer avec des jeunes qui ne s’intéressent à rien. Pourquoi avait-il accepté ce job déjà ?

Il faisait un peu frais, mais le soleil était là. Le printemps était sa saison préférée, et il avait de la peine pour toutes les personnes allergiques au pollen. Quand on est allergique au pollen, on est allergique au printemps. En parlant d’allergie, vous croyez que les gens allergiques aux poils de loups sont allergiques aux poils de lycanthropes ? Harvey déposa son sac dans son casier de professeur, dans la fameuse salle des profs, et discuta avec quelques un de ses collègues – qui ont souvent été ses enseignants – en attendant la sonnerie. Il se souvint de son premier jour : qui aurait cru qu’un des O’Malley deviendrait professeur ? Le « dring » si connu de tous retentit dans tout le lycée, et c’est en soupirant que chacun souhaita bon courage aux autres. La première heure de la journée était un enfer : si les élèves n’étaient pas turbulents, alors ils étaient endormis. Il était quasiment inutile de faire cours dans ces conditions… Il poussa la porte de sa classe et retrouva tous ses élèves affalés sur leur table ; certains avaient encore leur sac sur le dos. Tous étaient ainsi, sauf un qu’il remarqua donc vite. Il évitait de faire du favoritisme, mais il devait avouer qu’il en avait déjà un, de petit préféré. Enfin il allait voir avec la suite. Il s’avança sans réveiller ses élèves jusqu’à son bureau, s’assit à sa chaise et attendit, observant chaque touffe de cheveux qui lui faisait face. Discrètement, il changea ses ongles en griffes – des années d’entraînement pour le faire facilement – et les posa sur le tableau pour tirer son bras vers lui. Le bruit provoqué, sourd et strident, eut l’effet voulu. Tous les élèves levèrent leur tête dans un élan de panique qui les firent sourire, lui et l’élève éveillé. Il commença donc à parler, sans interruption, les mains croisées sur le bureau. « Bonjour à tous. Je suis monsieur O’Malley – non, mon nom de famille ne sort pas des Aristochats – et je suis votre nouveau professeur de littérature. Comme vous le savez, madame… qu’importe son nom, a eu un accident grave, je vais donc la remplacer jusqu’à la fin de l’année. Je n’ai absolument aucune idée de ce que vous avez fait jusqu’à aujourd’hui mais au vu de la réputation de mon ancienne collègue… Pas grand-chose je présume. » Leurs visages incrédules parce que non réveillés étaient exaspérant, mais il continua. « Oh, je vais aussi mettre les choses à plat. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas un vieux ‘chnok’, et c’est pour cette raison que vous allez avoir du mal à jouer avec moi. Ensuite, j’ai autre chose à faire que corriger ‘quarante-douze’ copies, donc vous n’aurez que des devoirs sur table, pas de devoirs maison. Et puis, je sais très bien que c’est pas vous qui les faites, j’ai aussi été au lycée. » Le silence était toujours là, comme si ces imbéciles ne comprenaient absolument rien à ce qu’il racontait, mais au moins, leurs yeux avaient arrêté d’être complètement vides. « Je ne vais pas vous demander de sortir une feuille pour marquer vos noms et je ne sais pas quelle autre bêtise. Je m’en fiche un peu de savoir qui vous êtes. Pendant le conseil de classe, pour moi, il n’y a que vos notes qui comptent. Vous voulez que je vous aime bien ? Ayez au dessus de dix de moyenne. Bon… Je pense avoir été clair. Sortez vos agendas, et si vous n’en avez pas, notez sur vos mains : se procurer et lire Songe d’une Nuit d’Été, de Shakespeare. » Cette fois-ci, les élèves semblèrent définitivement réveillés. Il adorait se donner ce rôle de prof désinvolte quand il rencontrait une classe. Ça lui donnait une grosse marge de manœuvre pour se faire apprécier les cours d'après. « Des questions, peut-être ? ».


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Ciarán O. Doherty
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 1:36

ciarvey
The course of true love never did run smooth. - shakespeare

Je ne l'ai jamais dit à personne mais je possède bien un miroir dans mon casier. Vous savez, c'est le verre de poche que chaque jeune fille a afin de se reluquer et voir si sa peau et sa chevelure sont bien parfaites. Moi, ce miroir, ça me sert pratiquement à la même chose qu'elle. Se reluquer pour voir si je n'ai pas un épi dans les cheveux ou si mes lunettes sont parfaitement droites. Aujourd'hui, on entamait une nouvelle semaine. Et alléluia, les dernières vacances de printemps s'approchaient à grand pas avant les examens finaux. Observant Jules au loin avec son deuxième comparse, Maxim. Parfois, je me dis que j'aurai très bien pu avoir pire comme situation mais par chance, j'avais trouvé les deux personnes pour m'accompagner au lycée. Je n'étais pas vraiment le mec le plus populaire et aimé de tous. Cependant, au moins, on me foutait la paix. Jules recevait parfois les brimades de certains rageux au niveau des notes. Et Maxim, avait un frac parler qui faisait peur à la plupart des élèves.

Et aujourd'hui aussi, on aurait le droit au remplaçant de Mrs. Croché. Une des professeures les plus détestées du lycée. Et heureusement que cette dernière s'était empêtrée une marche dans les escaliers avant de dégringoler ou de rouler jusqu'à atterrir par terre. Cette femme demeurait une fanatique de Shakespeare et cette année, le programme semblait tomber pour lui. Tous les genre. Othello, Hamlet, Roméo et Juliette. Overdose de Shakespeare. Et la connaissant, elle avait du jouer de ses relations pour avoir un remplaçant à la hauteur de ses attentes.

La cloche sonnait la fin de la récrétion et d'un pas las, j'allais dans la salle de littérature, prenant ma place habituelle, celle du second rang à droite. A côté de Maxim. Seul Jules avait décidé de sécher le cours, n'en pouvant plus. Et Maxim, comme d'habitude, prit son sac pour un coussin avant d'affaler sa tête et dormir. Jetant un coup d’œil aux autres, je fus surpris que la plupart, si ce n'est pour dire tous, avaient pris exemple sur mon ami. Sérieusement, ils allaient accueillir le nouveau comme ça. Bon, si c'est un clone de Mrs.Croché, pourquoi pas. Toutefois, si c'est un type mieux, je ne pense pas qu'il apprécierait. Tant pis, moi et mes bras ne pouvons changer ce qui se passait là. Et un homme franchit finalement la porte. Pendant un instant, je me surpris à le reluquer. La trentaine, plutôt mignon pour son âge. Un homme qui enseigne la littérature, c'est rare et pourtant ça existe. La preuve en images. Usant certainement une craie afin de provoquer un bruit strident, qui me défonça accessoirement les oreilles, le nouveau arriva à faire sortir de nombreux élèves dans le sommeil. Et même Maxim avait sursauté de sa chaise. Et l'heure des présentations semblait être venu.

« Bonjour à tous. Je suis monsieur O’Malley – non, mon nom de famille ne sort pas des Aristochats – et je suis votre nouveau professeur de littérature. Comme vous le savez, madame… qu’importe son nom, a eu un accident grave, je vais donc la remplacer jusqu’à la fin de l’année. Je n’ai absolument aucune idée de ce que vous avez fait jusqu’à aujourd’hui mais au vu de la réputation de mon ancienne collègue… Pas grand-chose je présume. » Okay, ce professeur avait un humour des plus étranges. Cependant, au moins, il était franc. Et complètement supérieur. En mode "salut, les grosses merdes, j'vais vous enseigner la vie." Je déteste ce genre de types et pourtant, je suis absorbé par ce qu'il dit. « Oh, je vais aussi mettre les choses à plat. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas un vieux ‘chnok’, et c’est pour cette raison que vous allez avoir du mal à jouer avec moi. Ensuite, j’ai autre chose à faire que corriger ‘quarante-douze’ copies, donc vous n’aurez que des devoirs sur table, pas de devoirs maison. Et puis, je sais très bien que c’est pas vous qui les faites, j’ai aussi été au lycée. » Finalement, les cours de littérature se révèleraient intéressant en cette fin d'année. Et puis, si on peut éviter les devoirs maisons c'est encore mieux. Parce que les dissertations sur Shakespeare de Mrs. Croché, on en a tous trop goûté. « Je ne vais pas vous demander de sortir une feuille pour marquer vos noms et je ne sais pas quelle autre bêtise. Je m’en fiche un peu de savoir qui vous êtes. Pendant le conseil de classe, pour moi, il n’y a que vos notes qui comptent. Vous voulez que je vous aime bien ? Ayez au dessus de dix de moyenne. Bon… Je pense avoir été clair. Sortez vos agendas, et si vous n’en avez pas, notez sur vos mains : se procurer et lire Songe d’une Nuit d’Été, de Shakespeare. » Et forcément, chute de fin. Pourquoi tout ce qui avait été bon devait se terminer par cela ? Hors de question que je me mette à lire Songe d'une Nuit d’Été. Changez de registre les vieux, il n'y avait pas que le dramaturge célèbre dans la vie. Sûrement devait-il y avoir un autre auteur anglais, prêt à nous faire partager son écriture. « Des questions, peut-être ? ». Oh oui, pleins. Instinctivement, je me mis à lever la main. J'avais combattu ma timidité durant mes années collège. Et maintenant, il m'en fallait beaucoup pour m'empêcher de parler. N'attendant pas l'accord de mon nouveau professeur, je me mis à parler : « Bien que vous vous foutrez de ce que je vais vous dire Mr. O'Malley ... pourrais-on avoir un autre livre à étudier ? Shakespeare, on a fait que ça cette année. Notre ancienne professeur en était folle. Et dans peu de temps, on va péter les plombs si on change pas de registres. » Peut-être écouterait-il ma requête ? J'espérais, ne voulant pas me retrouver avec un autre des bouquins du célèbre écrivain. « Ciarán, si vous voulez savoir mon prénom ». Maintenant, j'allais enfin pouvoir m'éclater en cours de littérature.


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F.-P. Harvey O'Malley
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 11:31

La main de l’élève que Harvey avait repéré en entrant dans la classe se leva. Il tourna juste assez la tête pour le voir mais n’eut pas le temps de l’autoriser à parler. Le lycéen prenait déjà la parole, tout seul, comme un grand. Il l’écouta, pas sûr de savoir s’il était plus impressionné ou agacé. « Bien que vous vous foutrez de ce que je vais vous dire Mr. O'Malley ... pourrait-on avoir un autre livre à étudier ? Shakespeare, on a fait que ça cette année. Notre ancienne professeure en était folle. Et dans peu de temps, on va péter les plombs si on change pas de registres. » Le jeune enseignant faisait doucement tourner sa chevalière avec son pouce de la même main, se décidant à être plus impressionné qu’agacé, mais sans le montrer. Un petit silence se posa pendant qu’il dévisageait son élève, laissant les autres incrédules. Ils n’avaient pas l’air de comprendre ce qu’il se passait. « Ciarán, si vous voulez savoir mon prénom » Il sourit mais très peu, sans laisser découvrir ses dents, et se pencha sur la liste de classe pour obtenir le nom de famille de ce Ciarán. « Je pourrais vous proposer une autre lecture parce que vous, monsieur Doherty, avez suivi les cours de cette année et en avez assez de Shakespeare. Je pourrai, et je le ferai… » Il laissa sa phrase en suspend, laissant l’élève se rendre compte qu’il y aurait, évidemment, une condition. Il se leva de sa chaise – il ne restait jamais assis très longtemps pendant ses cours – et se mit à parcourir la classe dans les couloirs formés par les tables. « Je le ferai si… Vous, monsieur… » « Jason Dechter » « Si monsieur Dechter peut me parler d’une œuvre de Shakespeare que vous avez étudié cette année » Harvey croisa les bras devant le fameux Jason et attendit que celui-ci se mette à parler, à faire une magnifique démonstration de sa voix en expliquant et en citant Shakespeare et des célèbres critiques. Mais tout ce que pouvait présenter le jeune adolescent n’avait absolument rien d’intéressant : il n’avait même pas été capable de donner le titre correctement et pour lui, le Roi Jean – une pièce historique – était une tragédie. Quand on parle du Roi Jean, on ne confond pas avec le Roi Lear. Le professeur leva les yeux au ciel et feint de s’endormir. « J’espère que c’est tout ce que vous avez à me dire Jason, parce que je dois vous avouer que votre explication était remarquablement… remarquable » Harvey fit le tour de la classe pour arriver à la deuxième rangée de droite, où était assis Ciarán Doherty. « Le destin en a choisis autrement. Ce sera Songe d’une Nuit d’Été, Shakespeare. N’oubliez pas de remercier votre ami Dechter… Mais votre requête a tout de même été entendue pour la prochaine lecture, c’est à dire celle des vacances » Et il était sérieux. De toute façon, il ne voyait pas l’intérêt de bosser sur plusieurs œuvres de Shakespeare… Cet homme est un génie, il est vrai, mais il y avait encore tant d’auteurs intéressants ! Agatha Christie, Jane Austen, Tobias Smolett, Lewis Carroll, etc. Il n’avait pas encore réfléchi à l’ouvrage qu’il allait faire lire à ses classes prochainement, mais sa réputation était assez claire dans ce lycée : une moitié de livres barbants, une moitié de livres « trop cool ». Il aimait finir l’année avec la lecture d’une œuvre de cette deuxième catégorie. Harvey s’avança finalement jusqu’au tableau et posa son dos sur la partie propre de celui-ci, une main dans une poche. « Et puisque vous semblez avoir été attentif aux cours de mon ancienne collègue, pouvez-vous me renseigner sur ce que vous avez étudié en dernier, monsieur Doherty ? ».
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Ciarán O. Doherty
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 11:53

« Je pourrais vous proposer une autre lecture parce que vous, monsieur Doherty, avez suivi les cours de cette année et en avez assez de Shakespeare. Je pourrai, et je le ferai… » Ce professeur semblait carrément génial et demeuré à la fois. Trop de manière. Et pour cause, je pouvais sentir à trois kilomètres que sa montre devait représenter la valeur du PIB du Bangladesh. Heureusement que dans sa façon de s'habiller, il restait modeste. « Je le ferai si… Vous, monsieur… » — « Jason Dechter » — « Si monsieur Dechter peut me parler d’une œuvre de Shakespeare que vous avez étudié cette année » Ouais, okay, je pouvais me mettre à pleurer dès maintenant. Pourquoi interroger un des pires élèves de la promotion ? Il devait savoir pertinemment que ce dernier avait une culture générale frôlant seulement les One Direction. J'étais fichu et j'aurai droit à une des remarques subtiles d'Eileen concernant Shakespeare. Ce mec aussi était un fanatique de cet auteur. Et Edgar Allan Poe ? Il existe aussi lui. Certes, c'est un américain, et ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas célèbre. On pouvait attendre dix minutes et Jason ne ressortirait rien du cours. « J’espère que c’est tout ce que vous avez à me dire Jason, parce que je dois vous avouer que votre explication était remarquablement… remarquable » Et voilà, je vous l'avais dit. Je suis fichu. « Le destin en a choisis autrement. Ce sera Songe d’une Nuit d’Été, Shakespeare. N’oubliez pas de remercier votre ami Dechter… Mais votre requête a tout de même été entendue pour la prochaine lecture, c’est à dire celle des vacances. » Alléluia. Et j'espère qu'il ne choisira pas quelque chose de trop ... classique. De l'original, du cool. Sans pour autant nous faire lire le dernier Twilight de la mère Meyer. Oui, parce que bon, vu leur description des loups-garous dedans. Les loups-garous ne se transforment partiellement qu'à la pleine lune. Pas quand ils veulent. Et surtout ces deniers perdent le contrôle. Bref, que de conneries parfois dans les bouquins.

« Et puisque vous semblez avoir été attentif aux cours de mon ancienne collègue, pouvez-vous me renseigner sur ce que vous avez étudié en dernier, monsieur Doherty ? » Mon attention se concentra sur la question et sur mon professeur. J'avais fait le malin depuis le début du cours, il semblait hors de question que je me démolisse. Et gardant ma fierté -marque de fabrique familiale, ma sœur étant exemple parfait -, je déclara grandement « Le dernier livre qu'on a étudié ... c'était une comédie de Shakespeare, Le Marchant de Venise. » Et le cours se déroule ainsi. Entre questions et réponses, une sorte de quizz à la façon O'Malley sûrement. Cependant, le prochain cours devrait être du sérieux. On avait commencé en douceur mais la continuité serait progressif dans le travail. Enfin, j'avais ma petite idée derrière la tête maintenant. Avoir un professeur comme lui me donnerait l'opportunité de devenir meilleur en lettres et de décrocher une bonne note aux examens accessoirement. Attendant impatiemment la fin des cours, je pus enfin souffler lorsque la sonnerie de l'école retentit dans mes oreilles. Et me dépêchant de remballer mes affaires, j'attendis que la majorité des élèves sortent afin d'aborder mon nouveau professeur : « Mr. O'Malley, sans me vanter, je suis le meilleur de la promo. Et je me demandais si vous n'auriez pas une dissertation sous la main à me donner. J'aimerai travailler en dehors des cours. Enfin, si cela ne vous dérange pas de corriger après quarante-douze copies. »
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 12:15

Toujours le dos contre le tableau, toujours la main dans la poche, toujours le regard confiant, Harvey laissa le temps à l'unique élève un peu sérieux de cette classe de trouver ses mots. « Le dernier livre qu'on a étudié ... c'était une comédie de Shakespeare, Le Marchant de Venise. » Pour l'auteur, il s' en était douté au vu de la requête qui avait précédé. Il hocha simplement la tête et tenta de gentiment reprendre le fil, de donner une certaine continuité entre son cours et celui de son ancienne collègue. Mais cette classe était pire que celle qu'il avait depuis le début de l'année, et secrètement, il espérait que leur état un peu "stone" changerait. Conscient qu'il s' agissait de la première heure de la journée, il essaya de ne pas paraître trop compliqué. Ça, ce sera au prochain cours. La sonnerie finit par retentir, et les élèves se dépêchèrent vite de sortir, sauf un. « Ciarán ? » Harvey se leva de sa chaise pour faire face à l'élève, ses deux mains sur son sac posé sur le bureau. « Mr. O'Malley, sans me vanter, je suis le meilleur de la promo. Et je me demandais si vous n'auriez pas une dissertation sous la main à me donner. J'aimerais travailler en dehors des cours. Enfin, si cela ne vous dérange pas de corriger après quarante-douze copies. » Il sourit, amusé par le gamin qui lui rappelait son adolescence. Il était pareil, travailleur et sortant du lot, avec Tomás. « Déjà, ce n'est pas se vanter si c'est vrai. Et pour l'instant, ça m'a l'air de l'être. Ensuite, une copie en plus ça ne fait pas de mal si elle vient du meilleur de la promo. » Il sortit une feuille blanche de son sac et un stylo, et nota le premier sujet de dissertation qui lui vint en tête.

La Société nouvelle.
Dans les Mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand exprime cette inquiétude : « Quelle sera la société nouvelle ? Vraisemblablement, l’espèce humaine s’agrandira ; mais il est à craindre que l’homme ne diminue, que quelques facultés éminentes du génie ne se perdent, que l’imagination, la poésie, les arts, ne meurent dans les trous d’une société ruche où chaque individu ne sera plus qu’une abeille, une roue dans une machine, un atome dans la matière organisée ». (oui il connait la citation par cœur, un acteur littéraire connait ses classiques sur le bout des doigts...) Dans quelle mesure la civilisation de masse actuelle permet-elle de vérifier cette prédiction ? Justifiez vos craintes ou vos espoirs pour l’avenir sous la forme d’un développement argumenté, en vous aidant de vos lectures.

Il tendit la feuille à Ciarán avec un petit sourire qui voulait tout dire. « Si vous êtes aussi bon élève que vous laissez le penser, alors vous avez dû lire asez d'œuvres en dehors des cours pour me rendre cette dissertation. Prenez votre temps, évidemment. » Puis c'est content d'avoir peut-être trouvé un élève à la hauteur qu'il s' envola pour le cours suivant.

La journée de travail en tant que professeur pour Harvey se terminait à seize heures tapante et au lycée de Cahir, seize heures... ce n'est absolument pas la même chose que seize heures et quinze secondes. Il retourna à la salle des profs pour récupérer ses affaires laissées dans son casier, tout en réflechissant à ce qu'il pourrait faire du reste de la journée, mais en sortant, il fut interrompu par un visage qui commençait à lui être familier. « Hum... Ciarán Doherty, c'est bien cela ? »
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Ciarán O. Doherty
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 12:26

Finalement, la surprise semblait là, dans la réponse de mon nouveau professeur. « Déjà, ce n'est pas se vanter si c'est vrai. Et pour l'instant, ça m'a l'air de l'être. Ensuite, une copie en plus ça ne fait pas de mal si elle vient du meilleur de la promo. » Je ne savais pas si je devais prendre ça ironiquement ou pas. Cependant, mes joues rougirent, signe que j'étais néanmoins légèrement flatté du compliment. Il m'écrivit ensuite le sujet de la dissertation sur une feuille et lorsque je voyais petit à petit les mots inscrits sur le papier, mon visage se décomposait lentement. Okay, ce professeur demeurait dingue ou avait clairement un sérieux problème. Je n'étais guère en études supérieures de littérature juste en terminale dans un lycée à la piteuse réputation. A trop vouloir jouer le malin, je récoltais les graines. Dans quelle mesure la civilisation de masse actuelle permet-elle de vérifier cette prédiction ? Je me répétais cette question, essayant de toute de suite trouver un plan ou au moins des pites qui pourraient m'aider à trouver quelque chose. Rien. Le néant total. Petit sourire sadique de mon professeur avec sa phrase joliment placée. « Si vous êtes aussi bon élève que vous laissez le penser, alors vous avez dû lire asez d'œuvres en dehors des cours pour me rendre cette dissertation. Prenez votre temps, évidemment. » Okay, sous entendait-il que je galérerais jusqu'à la mort pour écrire cette dissertation ? Que je pourrais attendre jusqu'à l'année prochaine ? Hors de question. Prenant la feuille, désemparé, je remerciai le nouveau, quittant la salle de cours pour me rendre en salle d'histoire.

... J'avais passé mes deux heures de philosophie à creuser ça. Faire des plans, analyser les termes. Shakespeare aussi. Et Chateaubriand, apparemment un auteur français. Surtout Chateaubriand. A part de nom, jamais je n'avais lu d’œuvres de ce dénommé homme. J'étais dans la mouise la plus totale. Et à la fin de a journée, je pourrais très bien aller voir Monsieur O'Malley pour lui dire que j'avais décidé de finalement abandonné. Et ma fierté ?

Seize heures, fin des cours. Peut-être que Monsieur O'Malley était encore au lycée ? Finalement, après la pause du déjeuner et la philosophie, je supplierai au moins de me donner une directive ou un moyen d'atteindre un des points de cette dissertation. Me dépéchant d'arriver jusqu'à sa salle, je constatai avec soulagement qu'il était encore là. Par mégarde, un « MONSIEUR ! » sortit de ma bouche. « Hum... Ciarán Doherty, c'est bien cela ? » Heureusement qu'il n'avait pas oublié mon nom. Ce n'était pas comme si j'avais été le seul élève attentif dans la classe aujourd'hui, de plus, en lui demandant une dissertation à la fin. « C'est ça ! » approuvai-je. Et avec un ton d'aveu, je décidai de révéler le problème : « J'ai commencé la dissertation, enfin, j'y ai réfléchi. Cependant, j'aimerais bien quelques indices. » Avec gène, il remarqua qu'en réalité son professeur s'apprêtait à partir, sûrement chez lui. « Ooohw, vous êtes pressés... »
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 16:20

L’adolescent confirma son nom et Harvey ne put s’empêcher de regarder sa montre. Il devait rentrer pour sortir Dusko – le chien – qui avait cette tendance à être assez rancunier. S’il n’avait pas sa sortie de l’après-midi, alors Harvey pouvait être sûr et certain qu’en rentrant, il retrouverait de la pisse partout. « Et bien, qu’est-ce qu’il y a ? » L’élève se décida enfin à révéler son ennui. « J'ai commencé la dissertation, enfin, j'y ai réfléchi. Cependant, j'aimerais bien quelques indices. » Ah oui, la dissertation, c’est vrai. « Ooohw, vous êtes pressé... » L’enseignant sourit, d’une façon assez machiavélique il fallait l’avouer, mais continua à avancer jusqu’au parking du lycée pour rejoindre sa voiture. Une belle voiture d’ailleurs… Il avait toujours aimé la vitesse - cela est sûrement dû au fait qu’il est déjà lui-même extrêmement agile et rapide – mais il détestait les couleurs trop voyantes, et les marques telles que Ferrari. Lui avait grandi dans la grande élégance irlandaise, et en grand fan de James Bond, il avait opté pour une Aston Martin Vanquish, métallisée tout simplement. Il n’avait rien dit sur le chemin mais le lycéen avait continué à le suivre, comme si l’indice était une question de vie ou de mort. Il ouvrit le coffre et avant de ranger ses affaires, se retourna vers lui. Il regarda à nouveau l’heure. « Le sujet que j’ai donné, c’est… « Aujourd’hui, dans quelle mesure la société de masse permet-elle de vérifier la prédiction de Chateaubriand ? » c’est bien cela ? », demanda-t-il sans attendre de réponse. Tout en rangeant son sac et sa veste dans le coffre, il continua à parler. « Vous devez déjà dégager le thème principal, c’est à dire ici, l’homme et la civilisation actuelle par rapport à celle de Chateaubriand. À partir de là, vous devez fournir un travail de réflexion, celui de base, celui qui part un peu dans tous les sens » Il ferma le coffre et s’avança jusqu’à la porte de la place du conducteur. « Prenez une feuille blanche, notez tout ce qui vous vient à l’esprit. C’est après ce travail que vous devez tirer une problématique. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, mais à votre place, je me poserais des questions sur… le rôle de la très forte activité de l’homme dans la société sur les facultés qui le différencient de l’animal » Ciarán avait déjà sorti un bloc note où il semblait avoir écrit mot pour mot ce qu’il venait de dire. Il semblait vraiment se donner du mal. « Bon, montez dans la voiture. Je vais chercher mon chien pour sa promenade, ce sera le bon moment pour vous aider » Il fit cependant en sorte que le lycéen le voit et l’entende soupirer et lever les yeux au ciel. Il ne fallait pas non plus qu’il le prenne pour ue baby-sitter, il avait autre chose à faire après une journée de cours. Comme promener dusko. Ou aller boire un verre. Ou faire des trucs de loup-garou dans la forêt. Il ouvrit la porte du côté passager de l’intérieur puis feint d’ignorer tous les gestes du jeune Doherty qui montait dans la voiture avec gêne. Il mit le contact, et la voiture gronda.

[Quelques heures plus tard, au loft]« Ne pensez pas que vous allez pouvoir mettre les pieds chez moi » Harvey laissa son élève en plan devant la porte pendant que Dusko venait lui faire la fête. Il ne perdit pas de temps et ils descendirent vite dans la rue. « Bien, où en étions-nous ? Ah oui. À votre place, j’essayerais de trouver une problématique qui suggère un plan analytique très simple, inutile de faire compliqué. Cause – conséquences, ça suffit. Et puis deux parties ça fait moins à corriger. Après les auteurs, c’est à vous de trouver, je vais pas faire ce travail à votre place. Un problème ? ».
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyDim 5 Mai - 17:11

Rien à faire. J'avais juste l'impression qu'il me faisait tourner en rond. Le professeur. Cet O'Malley semblait être un beau spécimen. Séduisant mais complètement fêlé dans sa tête. Et attendant coûte que coûte sa réponse, je me mis à le suivre le long du parking des professeurs. Cependant, je me surpris à avoir la bouche bée devant sa voiture. Complètement riche. Elle devait valoir une petite fortune. Je ne saurais dire les caractéristiques de cette voiture ; étant donné que c'est un domaine qui ne me passionne guère. « Le sujet que j’ai donné, c’est… « Aujourd’hui, dans quelle mesure la société de masse permet-elle de vérifier la prédiction de Chateaubriand ? » c’est bien cela ? » Enfin, le professeur avait dénié me donner une réponse, ce qui m'enleva accessoirement l'idée que j'étais devenu invisible. « Vous devez déjà dégager le thème principal, c’est à dire ici, l’homme et la civilisation actuelle par rapport à celle de Chateaubriand. À partir de là, vous devez fournir un travail de réflexion, celui de base, celui qui part un peu dans tous les sens Prenez une feuille blanche, notez tout ce qui vous vient à l’esprit. C’est après ce travail que vous devez tirer une problématique. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, mais à votre place, je me poserais des questions sur… le rôle de la très forte activité de l’homme dans la société sur les facultés qui le différencient de l’animal. » Oulà, je ne contrôlais plus rien et sur le coup, je m’effarais à voir mon professeur parler à toute vitesse, débitant un texte, comme s'il l'avait appris par cœur. Prenant rapidement un calepin dans ma sacoche, je me mis à rapidement noté tout ce qu'il avait pu dire. Ou presque, la moitié étant passé dans le vide, oublié. « Bon, montez dans la voiture. Je vais chercher mon chien pour sa promenade, ce sera le bon moment pour vous aider » Un sourire intérieur se dessina sur mon visage. Ce n'est pas comme si je m'ennuyais habituellement après les cours, et là, j'avais la chance de visiter l'environnement familier de mon nouveau professeur. Préférant garder ma joie pour moi, je le regardais attentivement en train de soupirer. Et je ne savais pas comment le prendre. Si je l'embêtais réellement, je suppose qu'il me l'aurait déjà dit, préférant m'envoyer paître. J'eus du mal à monter dans sa voiture, étant donné sa différence comparé à celle de ma sœur. Nous n'avions définitivement pas les mêmes valeurs.

« Ne pensez pas que vous allez pouvoir mettre les pieds chez moi. » Déçu d'entendre cet arrêt, je restais finalement devant la porte, attendant que le monsieur-riche-sans-manières sorte, accompagné de son chien. Finalement, ce dernier sortit accompagné de son animal domestique. Un boxer si je ne m'abuse. « Bien, où en étions-nous ? Ah oui. À votre place, j’essayerais de trouver une problématique qui suggère un plan analytique très simple, inutile de faire compliqué. Cause – conséquences, ça suffit. Et puis deux parties ça fait moins à corriger. Après les auteurs, c’est à vous de trouver, je vais pas faire ce travail à votre place. Un problème ? » En réalité, il n'y avait plus aucun problème. Mr. O'Malley m'avait donné plus que les renseignements nécessaires que j'attendais. Je pourrais enfin commencer ma dissertation lorsque je serai chez moi. « Aucun, j'ai tout ce qu'il me faut, enfin si. Vous saviez que vous trompiez les apparences ? » J'avais sorti cette phare spontanément, préférant ne pas partir de tout suite. Autant sympathiser avec le professeur. Pas pour grapiller des points en plus, mais juste avoir un ami de plus. Un ami entre guillemets. Préférant ne pas laisser de blanc, je complétai ma pensée : « Je veux dire, je n'ai jamais pensé que vous auriez un chien, préférant faire des trucs plus ... snob ? » Ma manière de dire les choses aussi franches qu'elles le sont me tuera un jour, je le conçois. Il le prendrait peut-être mal, me sermonnant à propos des préjugés que je pourrais avoir. La dernière chose que je voulais. Et maintenant que se passerait-il ? Me demanderait-il de partir chez moi, ne voulant plus être embêté par un mioche ? Parfois, j'aimerai avoir l'âge d'Aiden, pour me familiariser avec les adultes et devenir l'un des leurs. Et pourtant, c'est moi le plus petit. Le benjamin, celui qu'on traite toujours comme un enfant. Pensant aux réflexions que me prononçait ma sœur, je dis soudainement d'un ton calme : « Ne vous méprenez pas sur ce que je dis. Je peux être maladroit. »
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyLun 6 Mai - 14:59

[ Je t'avoue que j'ai honte tellement c'est nul cache ]

Dusko se promenait sans laisse. Cela faisait cinq ans qu’il l’avait, et il avait appris à bien écouter. D’un autre côté, de chien à loup-garou, ils se comprenaient assez bien… De ce fait, leur relation était encore plus forte qu’entre un chien et un humain. Si Harvey était sûre d’une chose, c’est que le chien était un plus grand ami encore pour le lycanthrope que pour l’homme lambda. Ciarán le sortit de ses pensées. « Aucun, j'ai tout ce qu'il me faut » Il lui sourit et pensa que l’étudiant allait s’en aller de lui-même après un bref salut poli, comme ils le font toujours, mais non, il resta près de lui à marcher. « Enfin si », ajouta-t-il alors, ce qui surprit l’enseignant. « Vous saviez que vous trompiez les apparences ? » Il s’arrêta et croisa les bras, un air plus qu’interrogateur plaqué sur le visage. Que voulait-il donc dire par là ? Ce gamin était vraiment étrange et ne ressemblait pas beaucoup à ceux de son âge, souvent plus matures et moins travailleurs. Pour la plupart. Dusko s’arrêta aussi, imitant son maître à la perfection. S’il pouvait croiser les pattes et lever légèrement les sourcils, il le ferait sans attendre. « Tromper les apparences ? Des biens grands mots à dire à son professeur, monsieur Doherty… » Il pouffa discrètement et reprit sa marche, laissant le chien vaquer à ses occupations… de chien, c’est-à-dire des occupations plutôt simples et sommaires. « Je veux dire, je n'ai jamais pensé que vous auriez un chien, préférant faire des trucs plus ... snob ? » « Des 'trucs plus snobs' ? » Alors là c'était la meilleure. Il n'était pas snob... Bon, peut-être un peu hautain mais c'est différent... Il ne répondit rien, peut-être un peu vexé ? « Ne vous méprenez pas sur ce que je dis. Je peux être maladroit. » Harvey laissa un petit silence planer, histoire de faire stresser son élève. C’était un peu sadique, mais il aimait ça, faire stresser ses élèves. Ce regard de panique et de gêne était juste inestimable selon lui. Leurs ressemblait-il plus jeune ? Avait-il eu, lui aussi, ce fameux regard ? Il ne se souvenait pas avoir vu Tomás l’arborer, alors peut-être que lui non plus, mais d’un autre côté à cette époque, il ne voyait pas le monde de la même façon. Il finit par s’asseoir sur un banc avec le lycéen pendant que Dusko se découvrait une nouvelle passion avec les pissenlits sur la petite bande d’herbes… « En effet, c’est très maladroit. », se contenta-t-il de dire alors. Sans rien ajouter pour l’instant. Il ne perdit cependant pas son très léger sourire, toujours présent d’ailleurs. Il avait appris à vivre avec pour une raison que son élève avait trouvée, pour tromper les apparences. S’il ne disait rien, c’est aussi parce qu’il ne savait pas quoi dire. Que dire quand la vérité vous pend au nez à cause d’un adolescent environ 15 ans plus jeune ? Il soupira et se tourna finalement vers Ciarán. « Si je trompe tant les apparences, et je ne dis pas que c’est le cas, alors comment me voyez-vous ? Quel homme suis-je derrière ce masque, comment m’imaginez-vous ? » Il était réellement curieux et désireux de savoir. Ce jeune avait décidément un cerveau et s’il avait dit ça – aussi maladroit qu’il puisse être – c’est qu’il avait une idée de ce qu’il était en vrai, derrière cette apparence. « Allez y, je vous écoute. Sentez-vous libre ».
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyLun 6 Mai - 20:59

« Tromper les apparences ? Des biens grands mots à dire à son professeur, monsieur Doherty… Et Des 'trucs plus snobs' ? »Sans le vouloir, j'avais instauré à nouveau un silence des plus cassants. Que pensait-il de moi ? Que j'étais qu'un gamin à l'égo surdimensionné, me permettant de juger quiconque m'adressait la parole. Parfois, les conseils d'Eileen ne sont pas de trop pour me sociabiliser. Et me voilà dans le sens contraire de mon envie. Au lieu de monter dans son estime et dans son cercle, je descendais comme si un ascenseur avait eu les ficelles coupées. « En effet, c’est très maladroit. » Ouille. Je pouvais sentir le mépris que mon professeur devait nul doute arborer vis-à-vis de moi et de mes remarques. « Si je trompe tant les apparences, et je ne dis pas que c’est le cas, alors comment me voyez-vous ? Quel homme suis-je derrière ce masque, comment m’imaginez-vous ? Allez y, je vous écoute. Sentez-vous libre. » Sérieusement ? Je ne pouvais décemment pas dire tout ce que je pouvais penser à son égard. Ce ne serait pas moral, ni correct, que ce soit pour lui, ou alors pour moi. Lui dire qu'il n'était qu'un accro à Shakespeare, qu'il devait être à moitié cinglé mais qu'il avait cette touche d'originalité qui me séduisait.

« Je pense que vous avez cette touche d'excentricité qui me plait. Et cette modestie malgré votre apparence hautaine. Vous savez ce que sont les vraies valeurs. Et ... vous êtes séduisant ... » Oh la bourde, qu'est-ce que je venais de dire ? Pourquoi mes pensées m'échappaient-elle parfois ? J'avais le contrôle et poliment, j'étais arrivé à expliquer ce que je pensais de lui et pourtant, la fin fut une chute. « Euh, non, vous avez cette envie de plaire, de séduire les gens. C'est ce que je pense de vous. » Heureusement, j'avais pu me rattraper sur mes propos, engageant une pente moins raide. Continuant à marcher tout en regardant parfois le chien, Dusko, en train de faire ses besoins, je me mis à contempler l'environnement dans lequel nous étions. Cahir demeurait une sublime ville. Ou plutôt un village. Certes, il n'y avait guère d'habitants, beaucoup moins que Londres mais elle avait son charme. Tout comme mon professeur. Et curieux, je me mis à poser cette question en retour : « Et vous, pensez vous que je porte un masque ? Ou qui suis-je ? »
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyMar 7 Mai - 13:39

Harvey sortit une cigarette sans en proposer à son élève. Fallait pas pousser les coustougnettes. Oui, cette expression ne veut rien dire, il est parfaitement au courant, mais… Il s’en fiche. « Je pense que vous avez cette touche d'excentricité qui me plait. » Il était heureux de savoir que ses élèves appréciaient ce côté chez lui, même s’il n’était pas sûr de savoir si cela était vrai ou non. Ce qui le gêna un peu, c’était la tournure de la phrase, le « qui me plaît ». « Et cette modestie malgré votre apparence hautaine. Vous savez ce que sont les vraies valeurs. Et... vous êtes séduisant... » S’il n’avait pas été autant habitué à la clope, il se serait bel et bien étouffé avec. Il garda cependant son calme, même si entendre un tel « compliment » de la part de son élève au masculin était plus qu’étrange. Séduisant, il savait qu’il l’était. Il savait que la majorité des élèves au féminin du lycée lui vouaient une sorte de culte du type « O’Malley il est teeeeellement beau » mais là… C’était plutôt flatteur, en réalité. Voilà, il avait trouvé comment il se sentait en ce moment même : gêné et flatté. « Euh, non, vous avez cette envie de plaire, de séduire les gens. C'est ce que je pense de vous. » Harvey pouffa finalement et se détendit un peu, même s’il comprit parfaitement que cette tentative de sauvetage n’était qu’à moitié sincère. Si c’était bel et bien un lapsus, alors il y avait une touche de vérité. L’enseignant siffla pour rappeler Dusko qui commençait à s’éloigner à force de jouer avec les pissenlits. Ah ces pissenlits… Depuis qu’il était chiot, il était complètement fasciné par eux, allez savoir pourquoi. Pourtant ça le fait éternuer. « Et vous, pensez vous que je porte un masque ? Ou qui suis-je ? » Amusé par la question, il se prêta fortement au jeu, réfléchissant à ce qu’il pourrait répondre à Ciarán entre deux bouffées de cigarette. Il se tourna un peu plus vers lui et l’observa de haut en bas, puis de bas en haut, comme pour trouver des indices sur son physique. « Studieux. » Seul un étudiant avec une telle qualité pouvait porter ces lunettes. « Déterminé, buté. » Il l’avait tout de même suivi jusqu’ici pour avoir son indice sur la dissertation ! « Maladroit et impulsif, au sens où vous réfléchissez après avoir agi » Toute personne qui n’est pas impulsive n’aurait jamais dit à son professeur qu’il est séduisant. Jamais. « Et pour finir… Vous étiez réservé avant, mais vous essayez de vaincre cette timidité parce que vous pensez que c’est un défaut pour votre vie sociale » Ça, c’était pure supposition. C’est juste que l’élève sortait du lot dans sa classe, mais il n’avait pas l’air de faire parti des plus rejetés non plus. Son seul obstacle à la popularité devait donc venir de lui-même, depuis longtemps. Au hasard, la timidité. Et il y avait quelque chose dans sa façon de parler parfois. En bref, Harvey n’était absolument pas certain de ce qu’il venait d’avancer, mais c’était le jeu, n’est-ce pas ? On peut se tromper. Même si Ciarán avait visé assez juste pour lui. De la chance. Sinon, au vu de ce qu’il s’était passé avant aussi, il aurait pu ajouter « homosexuel » mais ceci étant un sujet un peu délicat à l’adolescence, il s’en abstint.
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyMar 7 Mai - 18:03

Je ne savais pas si poser cette question me serait bénéfique. Cependant, je voyais cela plutôt comme un jeu ; il m'avait posé cette question, je faisais de même en retour. Malheureusement, sans le vouloir, j'avais instauré ce tremblement en moi. Et il grandissait, mêlé à la fraicheur de la nuit commençant à tomber. Je le regardais, lui, l'homme à qui j'avais déclaré sa beauté, et lui-même me scrutait d'un air interrogateur. La réponse ne se trouverait pas sur mon visage. « Studieux. » prononça t-il. Le bon vieux cliché que tout le monde s'accordait à dire envers moi. Sérieusement ? Tout le monde pouvait le dire. Et voilà ce que cela nous rapportait de mettre des lunettes, de se faire traiter d'intello. Oh, bien sûr, le professeur ne l'avait pas formulé de cette façon mais en pensait-il pas moins ? « Déterminé, buté. » Trait de famille. Aiden et Eileen avait aussi cette qualité, ou ce défaut. Lorsque l'on voulait quelque chose dans la famille, on faisait tout pour l'avoir, et mon frère et ma sœur avaient tout fait pour me transmettre ce gène. On a rien sans rien.

« Maladroit et impulsif, au sens où vous réfléchissez après avoir agi » Mon fier sourire se cacha derrière une mine de gêne. Cherchait-il à m'enfoncer pour ma fierté ? Certes, certaines phrases sortaient de ma bouche sans mon total accord. Cela lui était jamais arrivé ? La remarque avait été sans doute sortie pour corriger mon "séduisant" échappé de ma bouche. « Et pour finir… Vous étiez réservé avant, mais vous essayez de vaincre cette timidité parce que vous pensez que c’est un défaut pour votre vie sociale » J'étais abasourdi, comme choqué de la révélation. C'était complètement vrai et profond. Et le fait qu'il venait de prononcer cette vérité me bouleversa quelque peu. Tremblotant de plus belle, je le fixais avec de petits yeux tristes. Non, je n'allais pas me mettre à chialer. Pas devant lui en tout cas. Cela dégraderait à jamais mon image. « Euhm, oui, c'est ça ... » Arrêtant de le fixer, je baissai mon regard, préférant le poser sur Dusko. Ce chien semblait adorable. Je me rappelais toujours comment j'avais souhaité avoir un chien un jour. Un labrador pour ma part. Cependant, Eileen n'avait jamais voulu. Il fallait nourrir une famille et un chien aurait été de trop malheureusement. Et finalement, à mes onze ans, elle m'avait acheté un hamster. Mort une semaine plus tard. « Je pense que Dusko a fini sa balade... » avouai-je tristement, parlant en partie pour moi.
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyMer 8 Mai - 18:15

Il y eut un silence qui dura relativement longtemps, un silence que seul Dusko osait rompre en se baladant un peu partout autour d’eux, route non comprise. Le premier à prendre la parole fut Ciaran, quelque peu gêné. « Euhm, oui, c'est ça ... » Ainsi Harvey avait-il vu juste à son sujet. Il se trompait rarement sur les gens, et c’est peut-être pour cela qu’il était encore vivant et qu’il réussissait à obtenir tout ce qu’il voulait. Il laissa ce qui restait de sa cigarette tomber par terre puis l’écrasa de son pied, toujours assis sur le banc. Dusko semblait en avoir assez, et il ne fut pas le seul à le remarquer. « Je pense que Dusko a fini sa balade... » Il se leva en donnant une petite tape d'encouragement dans le dos de Ciaran et n’eut pas à appeler le chien qui était déjà là pour rentrer à la maison. Ah ce Dusko… Toujours prêt à sortir puis une fois dehors, toujours prêt à rentrer. Au début, il n’avait pas voulu de ce chien. Il l’avait trouvé alors qu’il était encore un chiot dans des poubelles à Londres, à la sortie du théâtre. Il avait essayé de retrouver un maître, sans succès, puis il n’avait plus eu la force de le donner à des services spécialisés. L’animal s’était attaché à celui qui lui avait sauvé la vie, et Harvey vivait finalement plutôt bien la compagnie, bien qu’animale. Il lui caressa rapidement le haut de la tête. « Rah, arrête de baver Dusko, j’en ai assez » L’inconvénient d’un boxer… S’il avait su à cette époque, il aurait peut-être eu moins de scrupule.

Ils rentrèrent doucement à l’appartement et Harvey laissa finalement son élève entrer, sans trop pousser, dans son appartement. Ou plutôt loft. Sur tout un étage, il ne manquait absolument pas d’espace et de modernité. Si les murs étaient plutôt anciens, tout à l’intérieur était moderne et les fenêtres retravaillées pour mieux et plus laisser entrer la lumière. Partout, on retrouvait du verre, du métal, du blanc et du noir. Parfois un peu de bois, et les seules touches de couleur – particulièrement au niveau de la cuisine et du bar – tournaient autour d’un rouge pas trop vif. Pour Harvey qui n’avait jamais apprécié les endroits trop meublés, c’était parfait. D’un placard, il sortit un Kinder Bueno qu’il ouvrit rapidement, habitué. Même s’il avait toujours été gros mangeur, il lui arrivait lors des mauvaises journées de n’en manger qu’un sans ressentir la faim. « On partage ? », demanda-t-il à Ciaran sans vraiment attendre de réponse. Il lui lança un des deux kinder du sachet et mangea l’autre en à peine quelques secondes. « Vous habitez loin ? Comment comptez-vous rentrer ? » Il n’allait pas faire son tyran. Si le gamin répondait « loin » et « à pieds », alors il lui le raccompagnerait.
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MessageSujet: Re: The course of true love never did run smooth. ft, ciaran   The course of true love never did run smooth. ft, ciaran EmptyMer 8 Mai - 21:23

La petite tape dans le dos que me procura mon professeur fut agréable. Cependant, je gardai cette rancœur au fond de moi. Je m'étais longtemps détesté pour ce que j'étais ; un gamin timide et sans vraiment trop d'amis, n'ayant personne à qui se confier hormis sa peluche Porcinet. Je fixai mon professeur et son chien ; ils formaient un des plus beaux duos que j'avais vu jusqu'à présent. Ils avaient cette connexion spéciale que je n'arrivai pas à déceler. Enfin, il semblait temps pour moi de rentrer. Ne me voyant pas quitter les lieux comme un vulgaire voleur, je préférai raccompagner mon professeur chez lui.

Rentrant pour la première fois dans son loft, je fus surpris de la modestie de sa richesse. Ironie. Tout ici devait respirer la luxure, entre les meubles et les fenêtres. Je me sentais penaud lorsque je regardai la maison de ma sœur qui contenait deux,à trois bricoles achetées par ses soins, le reste étant des vieux meubles de Papa et Maman, récupérés après l'accident. N'osant pas m'aventurer à l'exploration de son appartement, je restai sagement vers l'entrée, à le suivre lorsqu'il me le demanderait. Je le vis sortir ce qui semblait être une gourmandise. Un Kinder Bueno. Mes préférés de cette marque. « On partage ? » Oh oui, complètement. C'était bien la première fois qu'un professeur me donnait une confiserie après m'avoir invité dans son appartement. Tout devenait une première fois avec lui. « Volontiers. » Ouvrant à une vitesse folle le Kinder, je commençais à en croquer un bout, raffolant du goût. Il n'y avait pas meilleur que les Kinder Bueno dans ce bas monde. « Vous habitez loin ? Comment comptez-vous rentrer ? » J'avoue que je ne m'étais moi-même point posé la question. Le lieu où il habitait me restait singulier, ne connaissait pas ce coin de Cahir. Cependant, je pense que je pourrais me situer lorsque je retrouverai dans un des lieux familiers. D'une mine grave, je relevai la tête : « Ne vous embêtez pas et encore merci pour tout. Je ne sais pas, je verrai. J'aime marcher. Après tout, je suis un loup solitaire. » Je me mis à le saluer d'une main, puis à quitter l'appartement afin d'affronter la fraicheur d'une soirée de Cahir. Peut-être raconterais-je cette histoire à Aiden, lui qui adore m'écouter. En tout cas, ce fut une soirée étonnante.
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