You smell like the first day of winter + declan [Clos]
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Killian P. Burns
LOST INHABITANT
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Sujet: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mar 25 Juin - 16:49
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Je descends encore fébrile les marches de l'escalier familial qui gémit à chacun de mes coups de sang. Je sers les dents, comme mes poings, pour oblitérer ma cheville bandée et douloureuse. Je repousse très loin les directives paternelles qui me poussait à rester alité jusqu'à son retour. C'est une force extérieure qui m'avait poussée hors de mon lit. Celle-ci, emportée par une simple sonnerie qui avait attiré mon attention. Mais, c'est mes doigts fébriles après la découverte de ce message qui me tira de ma torpeur. Aussitôt cela avait été comme si le vent du nord lui même m'avait poussé hors de mes draps pour me jeter dans la salle de bain. De l'eau jetée négligemment sur le visage, quelques attentions bien veines sur mes cheveux et enfin deux doigts de parfum sur le poignet. Je n'étais plus plus que tempête. J'avais gesticulé au fond de mon armoire pour trouver un vêtement qui pourrait enterrer mon âge. Mon choix s'était finalement arrêté sur une chemise blanche offert par mon père et c'est effectivement celle-ci que je portais alors que je me recoiffais dans le miroir dans l'entrée en attendant sa venue. Mes lèvres soufflant en silence chacune des lettres de son prénom : D.e.c.l.a.n
Je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait. Je me laissais porter comme les feuilles mortes qui venaient se plaquer contre nos grandes vitres avant d'aller mourir au loin. Ce bouillonnement. Cette explosion en moi-même depuis cette chute malencontreuse. C'est comme si le destin avait voulu qu'on se rencontre. Mon père m'aurait tué s'il avait appris que je trainais dans les bois la nuit. La lune était pleine et rieuse. J'avais le cœur au fond des talons. Chaque craquement de branches mortes me donnait l'envie de cracher mes poumons entre mes genoux fébriles. Jusqu'à ce moment où je me suis trouvé acculé à ce fossé. J'ai cru que quelque chose me frôlait. J'ai paniqué et je suis tombé. Stupide imagination ! Je m'étais foulé la cheville et ne pouvais plus bouger. Il est alors arrivé comme un dans un rêve. Sans lui, j'aurais été forcé d'appeler mon père. Il m'a porté, soigné et ramené en voiture. Est-ce qu'il a remarqué que je me suis accroché plus que de raison ? Que j'ai enfoui mon nez dans sa nuque pour humer son parfum ? Il avait quelque chose de particulier. Il sentait comme le premier jour d'hiver.
On venait de sonner. Mon cœur en eu quelques loupés. Je mordillais mes lèvres jusqu'à qu'elles deviennent rouges carmins. Je ne voulais pas le faire attendre et en même temps je n'arrivais pas à comprendre ce qui pouvait me mettre dans un état pareil. Je n'avais jamais ressenti auparavant. C'était un mélange d'enthousiasme et d'appréhension. Mais, il fallait que je me reprenne. Son message m'informait qu'il ne passait que pour prendre de mes nouvelles tout simplement car notre maison était sur le chemin de l’hôpital. C'était tout ! J'ouvrais finalement la porte avec mon plus grand sourire, ma cheville légèrement sur le côté pour ne pas toucher le sol. "Salut, Declan, tu veux rentrer ? Je veux dire : vous voulez...Fuck...Non c'est pas ce que je voulais dire. Rentre je te prie." Je le laissais pénétrer chez nous alors que la mallette et la veste de mon père étaient encore dans l'entrée. S'il nous voyait, il me tuerait.
J'attendais qu'il me tourne le dos pour me frapper violemment et en silence le haut du front. Qu'est ce qui m'arrivait ? Je n'arrivais même plus à contrôler le flot de mes paroles. Déglutissant je m'approchais de lui en tendant mes bras pour prendre son manteau s'il le voulait. "Désolé pour ça... Cela doit être les médicaments pour la douleur. Je dois complétement dérailler. Tu veux que je te prenne ta veste ou tu n'as peut être pas le temps de rester ?" Il était médecin urgentiste. Il n'avait rien à faire ici, sauf peut être son temps avec moi. Ce que je pensais complétement impensable. Je jetais un oeil dans le miroir sur mon reflet. Il avait rien d'intéressant dans ce corps décharné de jeune homme en devenir. Alors, pourquoi c'était si important pour moi de lui plaire ?
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Dernière édition par Killian P. Burns le Jeu 18 Juil - 7:46, édité 1 fois
Declan M. O'Griffin
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mar 25 Juin - 17:42
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Je n'aimais pas impliquer des enfants dans mes manoeuvres. Ils ne pouvaient jamais réellement savoir ce qu'il se passait, les enjeux et les risques qu'ils encouraient. Non. Utiliser des enfants, des adolescents, c'était lâche. Et malheureusement pour moi lorsqu'il s'agissait de mes propres désirs, je pouvais tomber dans une lâcheté sans nom. Mais cela ne me gênerait pas dans mes plans. Faire preuve de bassesse, je m'en fichais totalement. Du temps que je pouvais briser cette chose chez Alastar, cette chose qui s'est brisé en moi lorsque j'ai posé les yeux sur le cadavre d'Ombe. C'est comme si tout s'effondrait, que même respirer devenait facultatif. J'aurais pu rester des heures à attendre le réveil d'Ombe, à attendre un battement de paupière. Parce qu'au début, on ne réalise pas. Les secondes suivant sa chute, je ne réalisais pas, je n'y croyais pas. J'étais persuadé qu'elle allait se relever, qu'elle briserait la flèche elle-même en paressant choqué de la violence de ces chasseurs. A l'époque, j'étais contre la violence envers les humains, même les chasseurs. Alastar avait réussit à m'entourlouper, à me faire croire qu'un traité était possible, qu'une paix pouvait s'établir. Du vent. Rien que du vent. Ses idées pacifistes m'avaient fait perdre la seule personne qui me donnait envie de m'oublier, de changer, de devenir plus tendre, moins arrogant. Elle me faisait oublier mes désirs de puissance, de domination. Je suis né pour commander. Elle a réussit à me le faire oublier et pendant ces instants, je me sentais vivant. Cette envie toujours plus grande de pouvoir, de vengeance, elle me tue. Mais je ne ferais rien pour l'arrêter, la stopper C'est elle qui me fait me lever. Elle et ma meute. Et si pour les préserver et, surtout, me préserver je devais utiliser un adolescent en pleine recherche de soi-même, alors je le ferais. Sans états d'âmes.
J'avais pris le soin de prévenir le jeune Killian par message que je passerais lui rendre visite. Pour vérifier que sa cheville va mieux, bien entendu. C'est fou à quel point mon métier me permettait de rentrer chez les gens sans avoir à donner un justificatif plus valable que: "je viens vérifier si tout va bien". Cela me facilitait la tâche grandement. J'avais pris le soin de noter les horaires de travail d'Alastar. Cela aurait été bête que je tombe face à lui en sonnant. Bonjour mon gars, je viens utiliser ton fils pour pouvoir t'atteindre et te briser, tu me laisses entrer qu'on boive un café pour en parler ? Sérieusement. Laisser son fils tout seul chez lui alors qu'il y a des chasseurs dans cette ville qui seraient prêt à tout pour nous exterminer, c'est suicidaire. Ce mec est totalement déconnecté de la réalité. Je vais le reconnecter. C'est juste dommage que j'ai a puiser dans la famille. Je sais à quel point la famille est importante...a la réflexion, non. Je suis un gosse né sous x qui n'a jamais connu sa mère, probablement était-elle une prostitué incapable de s'occuper d'un gosse, j'ai été placé dans une gentille petite famille qui a tourné aux psychopathes lorsque leur fils est mort à la guerre, déversant leur haine sur moi alors que c'est uniquement de la faute à Camden si il est allait risquer ses fesses dans je ne sais trop quel pays. Bref. La famille, connait pas.
Je garais ma moto sur le trottoir, ôtais mon casque, passais mes mains dans mes cheveux et descendais de l'engin. Je prenais la sacoche médicale que j'emmenais avec moi pour mes tournés (lorsque j'avais à en faire) dans une main et le casque dans l'autre. Hors de question que je le laisse dans la rue. Je me tournais alors vers la porte d'entrée d'une maison banale et allais sonner. J'entendais d'ici les pas précipités du Burns, son souffle accéléré par l'euphorie, le stress, l'envie de bien paraître. Un sourire s'afficha sur mon visage, ça marchait. Encore quelques efforts et je le mènerais par le bout du nez. Je me dépêchais d'effacer ma joie de mon visage lorsque la porte s'ouvrit sur un Killian dès plus fringuant. Je riais intérieurement alors qu'il m'invita à rentrer. Une fois à l'intérieur j'assistais à un cafouillage des plus magistrale et révélateur. J'affichais un sourire en coin en sa direction "Tu peux me tutoyer Killian, c'est bon. Les vous et monsieur m'ont toujours donné l'impression d'avoir quarante balais." j'accentuais la chose d'un petit rire amusé alors que je me tournais pour poser mon casque là où il y avait de la place. Je notais les affaires d'Alastar et jubilais en silence. Mon vieux, le loup est dans la bergerie.
J'écoutais Killian me sortir une excuse pour son petit dérapage verbale puis me proposer de prendre ma veste. J'approuvais d'un petit signe de tête avant de tirer mes bras vers l'arrière de sorte à faire glisser mon blouson de cuir. Dans un geste calculé je tendis le vêtement à Killian et lorsqu'il le pris je glissais doucement ma main contre son poignet, mon pouce caressant la peau sur son passage. Puis je dis d'un ton banal "Alors, cette cheville ?"
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Killian P. Burns
LOST INHABITANT
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mar 25 Juin - 20:12
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Je l'observe. Je me perds dans ses yeux alors que j'ouvre cette porte qui nous séparait. Comme cette nuit dans les bois, cette simple lampe torche témoin de notre rencontre entre les herbes folles. Il avait cette lueur étrange, comme un feu de Bengale qui venaient exploser aux très fonds de ses iris. Quelque chose d'envoutant qui m'avait laissé sans voix. J'avais accusé ma chute alors qu'il me posait une dizaine de questions : " Est-ce que j'allais bien ? " " Où avais-je mal ? " " Qu'est ce que je faisais ici ?" Tiens, c'est une question que je ne lui avais même pas posé. J'avais tellement été reconnaissant de son aide. En même temps, qui étais-je pour lui poser ce genre de questions ? S'il devait me la poser, je ne saurais quoi répondre. Pourquoi j'étais dans ces bois, cette nuit là ? Peut-être que je devenais fou car je commençais à croire ces rumeurs de loups ? Que je trouvais mon père de plus en plus étrange et de plus en plus paranoïaque. Mais, cela je ne pouvais en parler à Declan. Il me prendrait pour un fou et demanderait surement mon internement et je ne voulais clairement pas arriver jusqu'à cette extrémité.
Je l'invite à rentrer et j'arrive à peine à garder mon calme. J'essaye de lutter contre moi-même, mais c'est un vrai champ de bataille. Je sens cette vague monter crescendo et s'échouer contre mes viscères en révolte. J'essaye de toutes mes forces de repousser le rouge à mes joues. Je trouve ma réaction stupide et j'aimerais m'enfermer dans un trou minuscule de souris. Cependant, il est là, pour moi, je reprends mes esprits et essaye de stupidement me justifier alors je ferme la porte derrière lui. "Oui, pardon. Je sais. Et, je te rassure tu es loin de faire quarante balais ou alors de manière très sexy." J'espère simplement que notre vieille voisine, Mme Landcaster n'est pas posée à sa fenêtre comme tous les jours. Elle serait bien capable d'appeler mon père. Cette sorcière ! Réalisant bien trop tard mes paroles. Je venais dire " sexy " ? Je pinçais mes lèvres tout en essayant de ne pas paraître plus embarrassé que je ne l'étais. Shut your fucking mouth, boy !
Je prenais son casque que je posais sur la sacoche de mon père et je l'aidais à se défaire de son blouson de cuir. Sa main contre me poignet me fit frémir. Je détestais Declan une micro-seconde pour provoquer cette explosion de sensation en moi. C'était l'hiver et l'été en même temps dans mon cœur. Je me doutais qu'il ne le faisait pas exprès et son pouce sur ma peau me fit perdre toute notion : le temps et même sa question. " Hein ? Quoi ? Pardon ?" Mon cerveau reprenant le contrôle, mes quelques neurones qui n'avaient pas imploser me repassèrent sa question dans le fond de ma tête. Je baissais les yeux vers ma cheville et je répondais avec une hypocrisie toute choisie. " Ma cheville va très bien. Je te remercie." Un mensonge que j'arrivais à peine à dissimuler alors que je clopinais jusqu'au porte manteau.
La vérité c'est que ma cheville me faisait de plus en plus mal et j'avais cette énorme hématome qui descendait le long de mon pieds. J’espérais sincèrement que je mettais rien cassé, car si c'était le cas j'aurais des graves soucis avec mon père. J'invite Declan d'un regard à pénétrer dans le salon. " Tu veux boire quelque chose ? J'ai des jus de fruits, des sodas. Ce que tu veux." Je pouvais même lui proposer de l'alcool. Mon père n'était pas très doué pour cacher la clés de son bar. La seule chose qu'il arrivait à garder loin de moi c'était cette maudite cave. Je me demandais ce qu'il faisait là dedans. Pour lui, c'était pour ma sécurité, il entreposait des produits chimiques. Des produits chimiques, my ass ! Je me posais devant Declan, les lueurs à travers les vitres se couchaient dans ses cheveux. J'étais perdu et émerveillé par ce mélange de couleurs et de reflets. Qu'est ce que cela faisait de moi si je trouvais un homme beau ?
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Declan M. O'Griffin
I'M A WEREWOLF
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mar 25 Juin - 21:57
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Il m'arrivait parfois de repenser à ces années. Ces années où je me questionnais sur moi-même. Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ainsi ? Pourquoi est-ce que je préfère le salé au sucré ? Pourquoi est-ce que je préfère le froid au chaud ? Pourquoi est-ce que j'ai les yeux bruns et non bleus ? Pourquoi est-ce que je roule a moto et non pas en voiture ? Pourquoi est-ce que je suis devenu un loup-garou ? Pourquoi est-ce que je m'appelle ainsi ? Pourquoi est-ce que je préfère les garçons aux filles alors que je suis attiré par les deux ? Ces durant ces années que tu traces ton chemin, que tu décides qui tu seras plus tard. Ce que tu veux être. Ce que tu veux pouvoir raconter à tes gosses quand plus tard ils te demanderont si tu as été un adolescent un jour. Tu rêves de pouvoir leur raconter que tu as sauvé le monde, que tu es marié à la personne la plus fabuleuse du monde, qu'ils sont les fils et filles de deux héros de guerre, qu'il t'arrivait de faire des balades à motos sur la plage avec une bimbo accroché à toi. Je ne raconterais jamais ça. Déjà et essentiellement car je n'aurais jamais de gosses. Je n'en veux pas, je n'en ressens pas le besoin même si proche de la trentaine. Parfois je me disais que ce n'était pas possible, que je ne pouvais pas avoir vieillit si vite. Je suis plus proche de la trentaine que de la vingtaine et en face de moi cet ado n'a même pas dix-huit ans. Durant quelques secondes, je me trouve horrible. Mais j'efface cette idée de ma tête. Je dois le faire et rien ne m'en empêchera. Ce n'est pas un mioche gay qui s'ignore qui va me faire perdre mes objectifs de vue ! Je tuerais tout les chasseurs que je trouverais, je leur ferais mordre la poussière pour avoir tué Ombe, et je montrerais à Alastar que même son gamin n'a pas été capable de m'arrêter. D'ailleurs le pauvre ne doit même pas avoir conscience que quelqu'un comme moi puisse exister. Il ne voit en moi que le gentil médecin urgentiste qui lui a sauvé la vie dans les bois. Il ignore que la bête qui l'ait poussé c'était moi. Il ignore qu'à tout moment mes yeux pourraient prendre une couleur carmin et le découper en morceaux bestialement. Je pourrais repeindre les murs de rouge qu'il n'aurait pas eu le temps de comprendre que toutes ces légendes sont vrais. Que des loups rodent autour de sa misérable vie et qu'il n'est pas prêt d'en sortir le bout du nez. Elle est bien bonne celle-là...le fils d'un alpha qui ne sait même pas que son père à du poil dans les oreilles. C'est comme si un SDF ignorait que son père était PDG. Ironie quand tu nous tiens.
Peut-être qu'Alastar pensait protéger son fils en le tenant loin de la vérité, en la lui cachant. Quel idiot. En lui cachant, il m'a permit d'entrer dans son manoir sans heurte, de me rapprocher de son fils sans que ce dernier ne se doute de quoi que ce soit, d'élaborer un plan où la personne qu'il soupçonne le moins d'être impliqué puisse jouer un rôle fatidique. Le gamin ne se doutera de rien, car il ne sait rien. Et Alastar ne pourra que s'en mordre les pattes. Je le sens perdre pied lorsque notre peau entre en contact et lui adresse un sourire. Pour l'encourager à reprendre son calme, bien entendu. Je ne tenais pas à ce qu'il nous fasse une syncope sur le pallier ! Il me sortie un mensonge lorsque je lui fis mention de la cheville. Oui, la source de ma venue, bien évidemment. Il s'empressa de m'indiquer le salon en clopinant. J'aurais presque trouvé ça adorable si je ne m'imaginais pas la tête que fera Alastar quand il parviendra à déceler mon odeur dans ses murs. Je finirais par être omniprésent, partout. Jusque dans la chambre de son petit Killian. Et là, là il saura qu'il n'est pas à l'abris. Que si je peux rentrer, n'importe qui le peux. Que son mioche n'est pas à l'abri, qu'il ne l'est pas plus lui-même. "Si elle se porte très bien, je n'ose pas imaginer son état quand elle aura un problème." dis-je d'un ton que je voulais détendu. J'entrais dans le salon et pris le temps d'apprécier l'endroit. Il ne s'emmerdait pas le Burns senior ! Mais cette grande pièce eut vite fait de me donner le tournis et je m'asseyais bien vite sur un divan. "Un soda, ce sera parfait. Je te remercie" ne pas oublier de le tutoyer, lui faire croire qu'il est plus proche de moi qu'un patient que je verrais en osculation. Il est plus proche de moi, forcement, mais ce n'est pas dans son intérêt. Bien évidemment.
Il revint avec ma boisson et je pris soin de maintenant le contact physique un peu plus longtemps que nécessaire puis je portais le verre à mes lèvres, bu quelques gorgées et posais le tout sur la table basse. Le silence s'installa quelques instants alors que je captais son regard. Il me toisait, comme s'il me voyait pour la première fois. Je fus troublé, l'espace d'un instant, c'était la première fois que quelqu'un me regardait comme ça. Comme...comme si je n'étais pas l'alpha. Comme si je n'étais pas une bête capable de tuer quelqu'un en un coup de croc. Puis je me repris, me rappelais mes objectifs et affichait un sourire en coin à l'allure timide. Faire semblant d'être gêné de l'avoir regardé moi aussi plus que de raison. "Et donc...la nuit où on s'est croisés...c'est déplacé si je te demande pourquoi tu étais dans les bois ?" parce que c'est pas que cette question me taraudait l'esprit, mais si ! Qu'est-ce que ce gosse fichait dans les bois ?! C'était un plus pour moi, je n'avais pas eu à chercher mille et une façon de l'aborder mais tout de même. Moi, à sa place, je serais resté chez moi devant ma télé à zapper ! Il pourrait me sortir l'excuse du chien à sortir, mais il a pas de chien. J'ai vérifié. "Pour ma part, je n'ai aucune excuse à te fournir, je suis désolé. Je crois que j'ai eu une soudaine envie de risquer ma vie dans les bois en plein milieu de la nuit avec des tas de psychopathes aux alentours. Ça me parait plausible, pas toi ? Je suis tout à fait le genre de mec à faire des trucs illogiques." allez, parles un peu de toi Declan. Fais semblant de te confier, ça va l'amadouer. "Excuses moi, c'est vraiment pas intéressant." dis-je en reprenant une gorgée de soda. Je reposais le verre et me mis à scruter son visage, m'attardant tout particulièrement sur sa bouche.
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Killian P. Burns
LOST INHABITANT
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mer 26 Juin - 13:47
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On me disait trop naïf. Et, je l'étais. Je le reconnaissais moi-même. Pourtant, j'étais loin d'être idiot, je ressentais les choses comme tout un chacun. J'étais plutôt vif d'esprit, tant que mon cœur ne pariait pas contre moi. Mais, tout cela, je le devais à mon père. Il m'avait surprotégé. Je me sentais parfois comme ces vieux meubles autour de nous dans le salon. J'avais une place, mais je n'avais pas le droit d'en bouger ou de montrer qu'il avait peut-être d'autre place pour moi. Je n'avais pas vécu et c'est que je reprochais à mon père. Il m'aimait et me couvait, c'était une chose. Mais, pourquoi il m'a jamais envoyé dans un camp de vacances à l'autre bout du pays ou à l'étranger ? J'avais ce besoin de ce vécu qui me manquait terriblement maintenant. Comment comprendre l'hypocrisie des gens ou comprendre qu'ils se servent de toi ? Comment comprendre pourquoi ton cœur bat la chamade en présence d'autres garçons ? Ou encore ces situations si horribles dans les vestiaires où ton corps parle pour toi. Je pense que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin. J'avais essayé d'en parler entre deux rires avec mon oncle. Il m'avait rassuré et m'avait lancé une image que j'avais tout de suite enterré. Celle que cela lui arrivait tout le temps à mon âge. Mais, tout cela, ne répondait pas à mes questions. Et, je pouvais même pas me tourner vers internet, car mon père pensait encore que j'avais douze ans et avait installé le contrôle parental. Sincèrement, papa, tu crois que ma vie ne crains pas assez ?
Naïf, mais aussi très mauvais menteur. C'est quelque chose que mon père avait toujours trouvé soi-disant : mignon. Cela résumait assez bien l'image qu'il avait de moi. J'étais encore son petit garçon qui n'arrivait pas à lui mentir dans le blanc des yeux. Et, je me détestais pour ça. J'ai essayé de dissimuler ma cheville derrière ma jambe tout en accrochant sa veste en cuir. J'aurais pu continuer dans mon mensonge, mais Declan abattait toutes mes défenses. Je le trouvais si charmant et si prévenant. On devait l'adorer à l’hôpital où il travaillait. J'avais l'image de lui tout sourire devant ce parterre d'infirmières bavant à chacun de ses pas. Louchant - une micro-seconde- sur le miroir, je vérifiais si je ne bavais pas à mon tour. Ouf ! Écoutilles fermées. Je revins bien vite - malgré ma cheville et mes douleurs - avec le soda qu'il m'avait demandé. " Ok...Elle me fait super mal. Mais, je peux pas aller à l’hôpital, si j'y vais ils préviendront mon père. Tu ne le connais pas et il faut mieux que cela reste ainsi. Il a des problèmes avec les personnes qu'il ne connait pas. J'ai l'impression parfois qu'il pourrait les égorger d'un seul coup de dent. " J'en plaisantais bien sûr, mais mon père me donnait l'impression parfois d'avoir un caractère de vieux loup aigri et territorial. Pour la blague, j'étais encore surpris qu'il m'est pas encore uriné dessus pour me marquer comme sa propriété. Et, il avait ce...
Je ne sais pas comment l'expliquer. Je suppose que l’adorât était un sens bien plus développé chez lui que chez les autres. On a tous des particularités, mais chez lui je me posais des questions. Il rentrait dans une pièce et il savait qui j'avais invité, ce que j'avais mangé à midi et surement des choses que je préférais que je ne sache pas. Je tendis son soda à Declan et mes doigts frémirent quand nos peaux communiquèrent. Je retombais dans le siège en cuir en face de lui tout en me mordillant les lèvres. Mon corps me lançaient des signaux que je n'arrivais pas encore à comprendre. Nos regards se croisèrent et je ne pu retenir le rouge à mes joues car je semblais le mettre mal à l'aise aussi. J'étais trop heureux de sa question. Je pensais garder cela pour moi, de peur qu'il me prenne pour un fou. " Qu'est ce que j'y faisais ? Hum...Si, je te le dis tu promets de pas m'interner tout de suite ? " Mon corps se détendit et mes mains se mirent à frotter nerveusement mes genoux. J'explosais de rire car je trouvais qu'il avait beaucoup d'humour. Je me penchais au-dessus de la table basse qui nous séparait comme pour lui murmurer un secret. "Dis pas ça...Tu étais curieux...Je pense que toute la ville est comme ça avec les derniers événements...Declan, tu crois au surnaturel ? Est-ce que tu crois que..." Je restais le corps tendu alors que je vis ses lèvres se coller au rebord de sa boisson. Je ne pouvais les quitter. Sa bouche m’hypnotisa et je restais bien bête alors que tout mon corps prenait feu. Est-ce qu'il regardait ma bouche aussi ? J'étais tétanisé par cette pensée alors que le rouge carmin descendit jusqu'à recouvrir ma nuque. "...que les loups-garous cela existent ? " avouai-je dans un fin murmure de voix comme si j'avais l'impression que les murs pouvaient nous entendre. Maintenant, il pouvait appeler le 911 pour demander à m'interner !
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Declan M. O'Griffin
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mer 26 Juin - 15:12
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L'odeur des murs, des meubles, des vêtements de Killian. Tout était marqué de l'odeur d'Alastar. Un parfum âpre qui aurait fait fuir un loup-garou sain d'esprit, réalisant se trouver dans un périmètre où un alpha ne désirait pas d'intrus. Mais, merci pour ma conscience, je n'étais pas sain d'esprit. Et même si cela aurait été le cas, je me serais quand même aventuré dans ce manoir. Parce que je le devais, parce que j'avais des objectifs et qu'un homme ne tenant pas ses objectifs ne peut concevoir être en paix avec lui-même. La paix. Quelque chose que je ne côtoierais probablement jamais. Pour être en paix avec soi-même, il faut se pardonner, être serein. Ma tête regorge d'images me donnant la nausée, me rappelant a quel point j'étais faible avant de devenir un alpha. Les remords aussi. Si nous avions intégré la meute des Galtee en premiers lieux, Ombe serait toujours vivante. Je n'aurais pas à détester Alastar, je n'aurais pas eu a tuer mon alpha pour prendre sa place, je n'aurais pas eu à être hanté par ses dernières supplications. Je n'aurais pas eu à jouer de Killian. Peut-être ne l'aurais-je surement jamais rencontré. Peut-être que ça aurait été mieux ainsi...
Je comprenais pourquoi Alastar vivait ici, pourquoi il cachait son fils entre ces murs. Ce manoir à quelque chose de calme, en retrait. Il pourrait y avoir la plus grande partie de chasse jamais connu au dehors que l'on en verrait rien. Pas étonnant que Killian ne se soit douté de rien, qu'il m'est laissé entrer comme si j'étais là pour son bien. Il n'a aucune idée des dangers du dehors, de ce qui pourrait surgir dans sa vie à tout moment s'il ne faisait pas attention à lui. Il n'a aucune idée de qui je suis, de qui est son père, que je suis probablement le loup le plus dangereux qu'il puisse connaitre. Et je suis là, dans son salon, à le regarder de bas en haut en sirotant un soda et en lui parlant de sa cheville. J'avais fait un réel bon choix en proposant ma candidature à l’hôpital. C'était plus par stratégie que par amour de la médecine. Pour être honnête, j'étais toujours peu enthousiaste en voyant une personne gravement blessé arriver. Je préférais m'occuper des urgences...moins urgentes. Une allergie, une crise d'asthme, un malaise, une mauvaise chute. Je préférais les petits accidents, pour éviter de prendre conscience de la fragilité d'un corps. Si je le voulais, je pourrais tordre le coup de Killian. Là, en une fraction de seconde. Il ne verrait rien venir et ce ne serait pas plus difficile que d'écraser une mouche. Mais je n'aurais aucun mérite, aucune finesse. Ce serait trop facile, et je hais la facilité. Faire les choses facilement me rabaisserait à une condition d'humain, et j'étais un alpha nom de dieu ! J'avais juré de ne pas toucher à un humain n'étant pas un chasseur...mais ce gosse est le fils d'un idiot et le neveu d'un chasseur. Je me trouverais facilement une excuse...
Je le sentais se détendre, ôter cette carapace du "je veux pas passer pour un idiot et sa présence me fait me sentir tout drôle alors je joue le garçon normal.". C'était bien, une étape de passé. Je me rapprochais un peu de la table basse, penchant également mon visage lorsqu'il vint vers moi pour me chuchoter quelque chose. Et là, la bombe fut lancé. Surnaturel. Loup-garou. Merde, il est pas con le petit. Je clignais des yeux et penchais un peu la tête sur le côté. Comme si je réfléchissais à sa question alors que la réponse, je l'avais. Mais hors de question de lui avouer l'existence de ma race. Il ne comprendrait même pas ce que ça représente, il ne verrait que les bons côtés en ignorant totalement qu'il peut y en avoir de bien plus sombres. L'innocence est une chose qu'il faut garder le plus longtemps possible. Elle nous protège du monde, des dangers. Lorsqu'elle se brise, tout devient plus vrai, tout devient également plus sombre. Je m'humectais les lèvres et lui répondis, mon visage toujours penché vers le sien. "Tu sais...moi aussi quand j'étais plus jeune je pensais que le surnaturel avait sa place dans notre société. Que les fantômes étaient réels, que les vampires étaient juste moins effrayant qu'à la télévision et que le gouvernement nous cachait l'existence des loups-garous. Mais...y a pas plus ennuyeux que notre planète, que notre monde. C'est plat, y a les animaux et les humains. Je pense pas qu'il y ait d’entre-mède entre les deux. je me reculais un peu. J'avais parlé calmement, pour ne pas lui donnait l'impression que je me moquais de lui ou que j'adhérais à sa théorie. Il ne devait pas apprendre pour nous, jamais. Mais je ne pouvais pas rester sur cette phrase aux consonances négatives pour Killian.
"Mais je t'accorde que les évènements récents me font réfléchir, me poser des questions. Il y a de quoi perdre la tête !" dis-je en finissant par un sourire rieur. Je prenais une nouvelle gorgée de soda avant de reposer mon verre et de fixer mon regard dans celui de Killian. "Montre moi quand même ta cheville. En l'auscultant je pourrais te dire si elle est cassée ou non." dis-je précipitamment. Il était temps de passer à l'étape suivante. Je me levais donc du divan, fit le tour de la table basse et vint m'asseoir à côté de Killian en faisant attention de ne laisser que quelques centimètres entre nos deux corps.
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mer 26 Juin - 20:13
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J’accueillais Declan dans le monde qui était le mien. J'en étais légèrement nauséeux. Ce monde à la gloire de la réussite de mon père. Ce fumet ancien qui s'échappait des vieux meubles et des commodes que j'avais toujours connu. Alastar avait du goût cela en était certain, mais un goût pour la démesure. Cet énorme lustre au plafond en était la preuve, lui qui étincelait à chaque changement de luminosité. Ces éclats qui aveuglaient ou étourdissaient parfois. Mais, aussi ces tapisseries jamais changées. Sauf, celle de l'entrée où enfant j'avais laissé ma marque indélébile aux feutres rouges et bleus. Je me souviens que cela avait été ma première punition depuis le jour où il m'avait adopté. Mes fesses en avaient pleurées des larmes de sang. Alors, pourquoi cela me semblait un bon souvenir ? Peut-être pour la suite de cette anecdote...Qu'avant de changer la tapisserie, il avait fait découper l'ancienne et encadrer le morceau de tissu. Le tableau siégeait encore de nos jours dans ce bureau : mon premier dessin pour lui comme il aimait l'appeler. Et, pourtant, malgré tout cela, je détestais l'odeur de cette maison. Âpre et lourd. Masculin et chargé. Elle suintait tout ce que je détestais à présent. Ce monde figé qui refusait de me laisser ma place. Je préférais largement le parfum de Declan. Son effluve était plus subtile. Il sentait pour moi comme ces grands chênes au nord de la ville, avec cette pointe de noisette qui envoutait comme attirait. Mais, cela je ne pouvais lui dire. Ce n'était pas des choses à dire entre hommes. Alors, on doit dire quoi entre hommes ?
Je savais que je trouverais la réponse alors je me détendais. Je voulais pas qu'il quitte cette maison en me voyant comme ce gamin aux agissements bizarres. Mais, en même temps, est-ce qu'on se reverrait ? J'étais en parfaitement santé à part cette cheville. Je n'avais aucune maladie incurable. Je n'avais aucune raison de surgir à l’improviste à la sortie de son service. Car, plus je pensais à ce moment que nous partagions et plus j'arrivais à la difficile conclusion que c'était malheureusement peut-être nos dernières minutes ensembles. Nous n'avions aucune raison de trainer ensemble, être amis, quel médecin traine avec un gamin qui ne sait rien de la vie à part ses trois poils sur le torse et ces boutons d'acnés ? Je ne pouvais même pas lui proposer qu'on aille boire un verre ensemble, like mates, je n'avais même pas l'âge pour siffler une pinte de bière. Et, même si j'avais cette fausse carte d'identité, bien planqué à l'intérieur de mon coussin et que j'avais payé une fortune derrière le stade du lycée. En même temps, c'est la vie, on rencontre des gens et on se perd de vue. Alors, pourquoi j'étais soudainement triste ?
Une tristesse que je ne pouvais taire dans des silences pesants. L’occasion de lui parler de mes superstitions absurdes me semblait bien nommée. Cependant, je m'attendais pas à ce qu'il me croit alors que je le vis se pencher vers moi au-dessus de cette gigantesque table basse. Mon regard toujours hypnotisé par sa façon si particulière de s'humecter les lèvres. Je retombais dans mon fauteuil, loin d'être dessus de cette rationalité car c'est Declan qui avait raison. J'étais peut-être trop vieux maintenant pour croire à toutes ces inepties. Je secouais mes mains devant moi en signe d'approbation. " Tu as raison. C'est stupide. Et, peut-être que l'idée de surnaturelle me rassure. Car, si c'est quelqu'un qui a fait toutes ces horreurs...Il marche parmi nous chaque jours. Un professeur. Un médecin peut-être ? C'est carrément flippant tu trouves pas ? Se dire qu'autour de nous quelqu'un pourrait nous faire du mal." Mon discours était devenu sombre sans que je m'en aperçoive. Cependant, je relevais la tête et plongeais dans les yeux de Declan avec une agréable facilité. Ma peur de le regarder s'envolant. " Sauf, toi bien sûr. Il y a de la bonté dans ton regard. Je peux le voir, même si...Pardon, laisse tomber, c'était déplacé. " Je me stoppais dans mon élan car j'avais peur de lui dire ce que j'avais cru voir dans le fond de ces pupilles.
Je le vis s’asseoir à mes cotées et me demander à voir ma cheville. Mon cœur fit un bon comme le canapé sous mes fesses. Son épaule frôlant la mienne comme l'écume sur sa plage réveilla cette chaleur, mais hors de question de me refaire mon ahuri. Je prenais sur moi et tendais ma jambe pour la poser sur son genoux. " Bien sûr. " Je défis mon bandage qui tomba au sol et je laissais ses yeux d'experts se poser sur cet énorme hématome violacé qui couvrait tout le côté droit de mon pied, avec ce petit bout d'os saillant qui pointait sur ma chair. Mon souffle se fit irrégulier alors que toute ma concentration était posée sur nos deux épaules communiquant. J'aurais plus dû m'inquiéter pour ma cheville et pourtant je continuais à détailler son visage : découvrant les valons de sa mâchoire, des plis de sa bouche et le contours de ses yeux en amandes. " Alors ? Tu en penses quoi ? D'un côté, je dois t'avouer, tu m'avais dit de ne pas bouger et j'ai pas suivi tes directives. Mais, bon je pouvais pas t’accueillir dans ma chambre. " Sans me rendre compte je m'étais rapproché au point que j'aurais pu poser ma tête sur son épaule. Ce que je ne ferrais jamais bien sûr. Un homme ne pose pas sa tête sur l'épaule d'un autre homme...Cela fait gay !
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mer 26 Juin - 21:21
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Je me demande jusqu'où je serais prêt à aller. Je veux faire souffrir Alastar. Et pour cela, je dois faire du mal à Killian. Cet adolescent. Parfois je suis tenté de laisser tomber, de trouver un autre moyen. Mais rien ne me semble assez frappant, assez dur. Toucher Killian, c'est toucher Alastar. Et personne d'autre ne compte pour Alastar. Je suis même persuadé que la perte de sa meute au complet ne lui ferait ni chaud, ni froid. Ou du moins, pas autant que de voir souffrir son fils. Son fils...Killian et lui ne se ressemblaient pas vraiment d'ailleurs. Alastar avait un visage particulier, dur, sévère, c'est comme si sourire lui était inconnu, comme si le moindre geste tendre ferait tâche. Il avait un corps bien entretenu mais qui commençait à vieillir, ne le cachons pas. Hors, Killian, c'était une autre histoire. Je l'avais vu dans les bois, puis une fois on s'est croisé dans la rue et maintenant ici. Et pourtant, je n'ai jamais trouvé de ressemblance entre les deux Burns. Killian était souriant, timide, mince. Il avait ce visage que l'on pourrait attribuer à toute personne incapable du moindre mal. Étais-je un monstre de vouloir lui faire du mal ? Probablement. Mais ça ne m'arrêterait pas. Il fallait que je le fasse. Et plus je me le répétais, moins cela avait de sens. Des fois, j'en oubliais presque pourquoi je cherchais à le revoir. Puis le cadavre d'Ombe me revenait, les bruits des cris, le sang, les nôtres traqués et tués. Ca ne pouvait pas durer éternellement. Il fallait qu'Alastar ouvre les yeux et il ne le ferait qu'en voyant Killian blessé. Et encore...peut-être me faisais-je des idées. Peut-être qu'atteindre Killian ne fera ni chaud ni froid à Alastar. Peut-être que j'aurais juste réussi à briser une âme.
Les paroles de Killian me perturbèrent. Du bon en moi ? Dans mon regard ? Non. Je n'avais jamais été quelqu'un de bien. Je ne suis pas né comme ça. Je ne suis pas fait pour avoir de la bonté dans le regard et de la douceur dans mes gestes. Je n'en ai jamais eu l'occasion. Déplacé ? Certainement. Il n'avait pas le droit de me parler ainsi, comme si j'étais autre chose qu'un salop prêt à tout pour faire ramper son père. Non. Je n'avais aucune bonté et mon seul objectif était de le briser pour atteindre son père. Killian n'avait pas le droit de me faire douter ainsi. Il n'était qu'un pion, un tout petit pion sur mon échiquier. Il n'avait pas le droit d'être autre chose. Il ne pouvait pas sortir du rôle que j'avais décidé qu'il jouerait. Sinon il finirait par me faire douter, me remettre en question. Et je ne veux pas ça, je ne peux pas. Sinon je me retrouverais à nouveau face à mes démons, à mes doutes, à tout ces rêves que j'ai eu plus jeune et je le refuse.
Il souleva sa jambe et je le laissais la poser sur mon genoux. Mon souffle se fit plus rapide durant quelques secondes alors que je sentais son coeur battre de manière irrégulière comme si ce simple rapprochement lui tambourinait la poitrine. Avais-je été comme lui plus jeune ? A m'emballer à chaque contact physique avec un homme ? Je ne me rappelle plus. A l'époque, je n'y pensais pas, je m'y défendais. Je préférais me taire et fermer les yeux plutôt que d'avouer mon attirance pour les hommes et cela m'avait beaucoup affecté. Il m'avait fallu un grand travail sur moi-même pour pouvoir ouvrir les yeux et me l'avouer convenablement. Et jusqu'ici, les hommes avaient été de bien meilleurs compagnons et partenaires que les femmes. A la vu de la cheville de Killian je lâchais un gros soupire. Mon gars, qu'est-ce que t'as foutu ?! Je posais ma main droite sur son mollet de façon totalement innocente et venais toucher du bout des doigts de ma main gauche les contours du bleus ainsi que l'os brisé. "Elle est cassée. Tu vois ton os là ? Il est pas sensé être comme ça et je pense que tu l'avais remarqué !" je me rendais compte que je m'étais un peu emporté. Mais pourquoi cela m'avait-il rendu furieux de voir qu'il ne m'avait pas écouté ? Qu'il s'était réellement blessé alors qu'en suivant mes conseils il s'en serait tiré avec juste une petite entorse. Je fermais les yeux et reprenais mon calme "Excuses moi. Je comprend que tu ne m'es pas écouté. J'étais comme toi à ton âge." dis-je en rouvrant les yeux et en refaisant son bandage. "Il faudra que tu passes à l'hôpital, que je te plâtre. Enfin, je pourrais toujours parler avec quelques uns de mes collègues pour voir s'ils n'ont pas une autre solution. Mais je ne te promet rien !" j'affichais un sourire en coin, j'allais réellement demander à mes collègues. Oui. Mais je ne faisais pas ça pour lui, je le faisais pour que mes objectifs puissent être plus rapidement atteins. En me démenant en apparence pour lui, il m'accordera plus de confiance et je deviendrais ainsi plus important. Je baissais le bas de son pantalon pour recouvrir le bandage et tournais mon visage vers lui. Nos nez se frôlèrent et je fus surpris que son visage soit si proche du miens. Cela ne me dérangea pas...Mes yeux tombèrent à nouveau sur ses lèvres puis vinrent se fixer dans ses iris "Quelque chose d'autre à signaler ?" dis-je doucement, presque en chuchotant.
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Jeu 27 Juin - 13:41
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Je pensais pas me tromper dans ce que j'avais vu - ou pensait avoir vu dans les yeux de Declan. Cela n'avait rien à voir avec l’expérience ou l'âge. Cette faculté que nous apprenons à déceler dans le regard d'autrui, au fil de nos erreurs et de nos chutes. De ce côté, je n'avais aucun moyen de m'affirmer. Je ne pensais pas non plus avoir le pouvoir de savoir si on me mentait ou non. Mon père avait ce don, mais cela était une autre histoire. Simplement, depuis tout petit, j'avais appris à me plonger dans le regard des autres et Declan avait cette lueur que je pensais reconnaître. Et, cela même s'il semblait avoir aussi cette blessure que je n'osais pas aborder avec lui. Une blessure qui m'attendrissait plus que de raison et c'est peut-être pour cela que j'étais tant attiré vers lui ? Il n'avait nul besoin de se livrer à moi. Je n'étais personne. Un grain de sable sur sa route. La semaine qui suivra, il aura déjà oublier la couleur de mes yeux ou la forme particulière de mes lèvres quand il posa son regard sur moi. C'était mieux ainsi. Ma cheville sur ses genoux. Je contrôlais plus rien de ce corps qui m'échappait. Je maudissais chaque piques de tensions, chaque coups de sangs et battements incertains. Et, soudain je réalisais enfin...
J'aimais les hommes. Ce que j'avais toujours voulu repoussé, était là dans son écrin d'or et d'argent. S'ouvrant et éclairant mon être de cette vérité qui avait toujours été en moi. Tout était maintenant une évidence : ma façon de regarder Don sous les douches, mes songes, l'envie de gouter aux lèvres de Ciaran, mes rougeurs quand Monsieur Thomson m'effleurait l'épaule. Une centaine d'évidences se ruèrent en moi. Je voulais le hurler sur les toits, faire entendre ma voix. Cependant, à peine ouvrais-je la bouche que les doigts de Declan frôlèrent ma cheville douloureuse. Je poussais alors à la place un hurlement. Montrant quel jeune homme douillet, je pouvais être. La douleur, la vraie, je ne l'avais jamais connu. La vie m'avait encore pour l'instant épargnée. " AIE ! " Je baissais la tête, coupable de ma propre bêtise. En même temps, je n'écoutais que très rarement ce qu'on me disait. Si c'était le cas, nous nous serions pas rencontrés dans cette forêt. " C'est drôle. Je te voyais plus à mon âge, champion du lycée, toutes les filles à ton cou et tous les autres voulant te ressembler. Moi, personne ne s'intéresse à moi. " Je nouais mes doigts car même si je ne le montrais jamais, cela m'affectait. Je ne demandais pas grande chose : avoir quelques amis, sortir avec quelqu'un et avoir une vie en somme. " Et, si tu m'emmenais maintenant ? Mon père rentrera tard. Tu pourrais m'emmener et me ramener avec ta moto ni vu, ni connu ? Je pourrais attendre à l’hôpital, la fin de ton service ? " J'essayais de calmer mon agitation face à ce besoin de pas clore ce moment que je trouvais magique.
La suite est encore légèrement flou dans mon esprit. Je me souvenais qu'il avait baissé mon pantalon pour remettre mon bandage. J'avais posé mes mains entre mes cuisses avec une pudeur qui me monta aux joues. Je n'avais pourtant rien à cacher surtout aux yeux d'un médecin. Nos corps se juxtaposant l'un au-dessus de l'autre, mon regard de se brouilla par l'émotion quand nos nez se frôlèrent. Mes envies les plus folles se jetèrent sur ses lèvres si bien dessinés. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un. Je ne connaissais pas le goût des lèvres d'un autre ou d'une autre. Cela aurait été si simple (et si fou) de briser ces quelques millimètres pour enfin savoir. Là, avec la lumière qui traversait à travers la vitre et qui nous bénissait, mon cœur lâcha et ma lèvre inférieure coula sur sa lèvre supérieure. Juste quelques secondes où j'oubliais à quel point faire cela était la plus MAUVAISE idée de l'univers. Je retombais loin de lui, ma tête baissée vers mon entre-cuisse. Même pas honteux finalement, simplement ce sourire béat. " Non. Rien. Juste merci pour tout ce que tu as fais. " soufflai-je contre lui. Un baiser pour dire merci et surtout pour bien d'autre chose, mais cela Declan n'avait pas à le savoir. Merci à lui car, je savais maintenant ce que je voulais vraiment et c'était pour moi le jour le plus heureux de ma vie même s'il venait à me frapper pour mon geste ou m'insulter.
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Jeu 27 Juin - 16:52
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Hormis Ombe je n'avais jamais été aussi proche physiquement de quelqu'un. C'est vrai. Je me débrouillais toujours pour garder les autres à distance, qu'ils évitent de me toucher autrement que pour parer mon coups. La tendresse était un principe que j'avais laissé tomber lorsque j'avais enterré Ombe. Je me souvenais de chaque pelleté sur le cercueil, à chaque tas de terre supplémentaire, c'est une autre partie de moi qui s'ensevelissait avec. Était-ce possible de faire une croix sur une partie de soi-même et espérer ne plus jamais la revoir ? Probablement pas. J'aurais aimé. J'aurais aimé ne rien ressentir d'autre que de la haine et de la réjouissance en voyant Killian troublé lorsque nos nez se touchèrent. J'aurais aimé ne pas déglutir, ne pas y prendre goût. C'était dangereux comme plan...je ne pouvais pas m'y perdre. Je ne devais pas. Pour Ombe.
Mais son cadavre dévoré par les vers en aurait-il quelque chose à faire ? Est-ce que mes faits et gestes ont un quelconque impact sur le souvenir que j'ai d'elle ? Non. Jour après jour son visage s'efface, sa voix se perd et sa présence dans mon coeur s'amenuise. Mais la douleur, elle, est toujours présente. J'aurais aimé qu'elle fuit en même temps que le fantôme d'Ombe. Mais non, elle était toujours là. A me ronger, me faire pousser des ailes vengeresse, me donner envie de manipuler un jeune homme qui n'avait aucune idée de ce qui lui arrivait. Je n'avais pas le droit. Je le devais. Mais je ne pouvais renier l'envie de rester. Ici, je n'étais plus l'alpha. Juste Declan. Et Declan n'est pas une bonne personne. Je ne l'ai jamais été. Je n'ai jamais eu d'instants tendres, je n'ai jamais partagé mes secrets, je n'ai jamais eu a veiller sur qui que ce soit. Ombe se protégeait toute seule. Et finalement elle avait quand même était tué. Est-ce que cela servait à quelque chose que je tente de me retenir ? De me dire que je n'étais ici que pour ouvrir les yeux à Alastar ? Si ce n'était que ça, je serais repartie depuis longtemps. J'aurais posé mon parfum, ma trace, j'aurais peut-être rayé un meuble au passage, histoire qu'Alastar ait à remplacer un de ces vieux meubles datant d'une air préhistorique. Comment pouvait-il vivre ici ? J'aurais presque peur de voir la momie de Marie Antoinette sortir de ma penderie et m'inviter à prendre le thé. Stupéfiant !
Mais non. Je restais là. A regarder dans les yeux cet être si innocent qu'il me rappelait que je n'ai jamais eu cette chance. J'ai dès mon plus jeune âge été confronté à ce qu'est la vie, à ce qu'elle sera toujours. Le seul souhait que je peux faire à quelqu'un, c'est de trouver la force d'avancer, de continuer son chemin malgré les obstacles, de ne jamais se laisser retenir, de trouver quelqu'un avec qui partager les coups durs pour avoir plus de chances de se relever. Moi, je restais bloqué au même endroit, je n'arrivais plus à avancer, je restais derrière cet obstacle apposé sous la forme d'une tombe fraîchement recouverte. Perdre Ombe m'avait fait perdre le fil et j'avais besoin de continuer ma route, de penser à autre chose. De me reconstruire. Mais je ne voulais plus dépendre de qui que ce soit, j'en avais trop souffert et c'est toujours dangereux, pour l'un comme pour l'autre. Je voulais trouver la force par moi-même d'avancer, de ne plus me laisser glisser dans cette pente vertigineuse et noueuse. Je sentis la lèvre inférieur de Killian glisser sur les miennes. Un courant électrique vint me brûler l'esprit et troubler l'espace de quelques instants ma vue. Est-ce qu'il venait d'essayer de m'embrasser ? Je ne parvenais plus à réfléchir convenablement. Ce gosse était dangereux, il me troublait. Sa douceur me rendait confus, me faisait me sentir comme un ado devant sa première copine ou son premier copain. Avais-je été aussi maladroit lors de mon premier baiser ? J'osais espérer que non.
Je n'entendis pas ce qu'il me dit par la suite, le flot de ses paroles ne vinrent même pas percuter mon esprit que je remontais ma main droite contre son cou, le bout de mes doigt caressant les parcelles de peau qui vinrent s'aventurer contre eux lors de son ascension. Mon souffle devint irrégulier et l'espace de quelques instants, j'oubliais pourquoi j'étais là. J'oubliais qu'il n'était qu'un pion, j'oubliais de jouer un rôle. J'avançais mon visage plus près du sien et déposais mes lèvres sur les siennes avant de les attraper de manière plus rapide et intense. Mais qu'est-ce que je faisais...
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Jeu 27 Juin - 19:35
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Ma maladresse serait mon linceul dans cet instant qui sembla se figer. C'était comme si les poussières microscopiques qui tournoyaient autour de nous dans les rayons de lumière se posaient sur des fils invisibles. Cette lumière diffuse qui s'ancrait entre ses lèvres entrouvertes que je venais à peine de quitter. C'était l'instant « T ». L'instant occulte comme ces nuits de sabbats du passé ou l’impensable devenait possible. Je retombais fébrile, ne regrettant toujours pas mon geste. Le goût anisé de ses lèvres coulait maintenant en moi. Mon premier baiser. Moment ridicule que l'on veut garder pour la personne aimée. J'avais imaginé de nombreux scénarios. Loin de Declan car je pensais encore que les filles deviendraient ma cocaïne ou mon amphétamine. Et, assez ridiculement, je m'étais vu embrasser cette fille après être longuement sorti avec elle. Lors, d'un rendez-vous romantique où tout aurait été parfait. Repas aux chandelles, main dans la main. Puis, je l'aurais raccompagné chez elle. Sur la route, elle aurait eu froid et je lui aurais tendu ma veste. Nos visages se seraient approchés et bêtement je lui aurais demandé la permission pour l'embrasser. Stupide et cliché, hein ?
Le fil du temps s'étendant entre deux corps toujours si proche sur ce canapé qui continuait de se faire entendre à chacun de nos mouvements, j'attendais sa réaction. Je préférais qu'elle soit vive et virulente. Une claque aurait été justifiée. Un coup de poing, non. Il aurait pu aussi me traiter de pédale, tantouze ou de pd, je n'aurais rien dit non plus. Il était temps pour moi de savoir ce que mes penchants pourraient causer. Nous étions dans une petite ville. Je voyais comment certains jeunes homosexuels étaient traités. Il avait pire bien sûr et je tenais de mon père ce caractère bien trempé. Je pouvais être doux, mais il était hors de question de me laisser marcher dessus. Je serais mordre et rendre les coups. Et, même si nos lèvres n'étaient plus scellées, je sentais encore cet arc électrique qui mordait jusqu'au sang mon échine. Je ne pouvais plus bouger, comme si j'étais sous le charme de cet aura qui m’enlisait entre les coussins.
Et, alors, que je m'attendais au pire, je sentis ces doigts prendre l'ascension de ma nuque. Je relevais mes yeux, dissimulés depuis bien trop longtemps, jusqu'à lui. Interloqué et sous le choc de sentir son souffle venir s'échouer de plus en plus prêt contre mes lèvres entrouvertes. Je n'ai rien trouvé à dire car tout me sembla si naturel. Nos visages si proches, il n'y avait plus aucune différence : d'âge, de vie ou d'expérience. Tout simplement deux astres en pleine fuite en avant pour venir se percuter dans une explosion d'évidence et d'attirance. Sa bouche savait comment embrasser et attiser la chair. Et, ma surprise se métamorphosa sous cette intensité toute mesurée. Plus rien n'avait rien d'importance, il y avait plus que la saveur de ses lèvres que je voulais videur de leurs substances. Mes mains gauches et frissonnantes se lancèrent de chaque côté de son visage. Je remontais vers lui comme pour faire face à l'appel de cette envie que je n'avais jamais connu. Ma bouche se fit liquide alors que je tairais ma langue de peur de mal faire ou de trop faire. Mes lèvres, elles, s'entrouvrirent pour venir engouffrer ses lèvres avec inexpérience mais passion. Dévorant et happant alors que mon cœur battait de plus en vite contre sa poitrine contre laquelle maintenant je m'étais plaqué pour ne plus jamais m'y décoller. Ma place était là, nulle part ailleurs et le temps continuait de mourir pour nous entre deux soupirs évaporés. Ce moment pour lequel je n'avais aucun mot, aucune explication...rien que mes lèvres contre les siennes comme seul serment.
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Declan M. O'Griffin
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Dim 30 Juin - 13:53
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Depuis combien de temps n'avais-je pas senti les lèvres d'un autre humain contre les miennes ? Depuis combien de temps n'en avais-je pas eu terriblement envie comme a cet instant présent ? C'était malsain, surement. Mais je m'en fichais. Mon esprit s'embrumait, mon cerveau se laissait aller, il oubliait tout ce que dont j'avais eu envie auparavant. La passion de Killian vint se coller contre mon torse, se percuter contre mon visage et engloutir toute trace de haine. Mon sang se mit à chauffer et je me rappelais avec douceur pourquoi j'aimais tant les rapports physiques. Du moins, avant. Avant que je ne me mette en tête que la seule raison pour laquelle je me levais était la vengeance. La vengeance d'une mort. Une mort qui ne changera pas, quoi que je fasse. Mais j'avais ce besoin, ce besoin viscérale qui m'empêchait de repousser Killian, de lui dire que c'était mal ce que l'on faisait, qu'il était mineur et moi majeur, que si quelqu'un nous surprenait, je pourrais finir en taule. Mais ce n'est pas la prison que m'aurait effrayé, j'en serais sortie facilement. On ne retient pas un Alpha en cage. Non. Ce qui m'aurait plombé le coeur, ça aurait été de devoir quitter ce canapé.
J'étais faible. Un pauv' type au coeur lacéré de misères qui n'a pas la force de tenir ses engagements. Je m'étais lancé un pari fou, une envie de meurtre, de vengeance, de faire souffrir les gens opposés à moi. Mais Killian...il était tout sauf opposé à moi. Je me retrouvais dans ces gestes maladroits lorsqu'il vint poser ses mains sur mes joues. Sa bouche inexpérimenté me fit frissonner alors que ma main libre vint se lover sur son bassin, le rapprochant un peu plus de moi. Je voulais m'imposer à lui, laisser ma marque sur son visage si parfait pour qu'il ne puisse jamais oublier qui je suis. J'étais l'homme qui le détruirait. Car ça ne pouvait pas bien finir. De nos jours, plus rien ne finit bien. Viendra le jour où mon envie de vengeance reprendra le dessus, où je réussirais à oublier l'apaisement que Killian me produit. Ou encore un jour où nous nous ferons pincer et où tout ça finira devant les tribunaux, ou dans la forêt, un soir de pleine lune où Alastar voudra faire la peau à cet enfoiré qui a osé toucher son fils, l'embrasser, lui faire ressentir des choses que personne d'autre n'aurait osé lui faire ressentir. J'avais envie de lui faire ressentir du désir, pour moi, pour nous. Car je ne le laisserait pas tranquille. Cet instant finira, mais il y en aura d'autre. J'aurais d'autres occasions de laisser ma trace dans cette maison, de tourner en bourrique Alastar, de m'attacher à Killian. Même si c'était contre mes plans, contre mes objectifs, contre toutes les lois de ce pays. J'avais besoin de m'attacher. Et ce n'est que lorsque je rouvrit les yeux pour reprendre mon souffle que je m'en rendis compte. Je n'avais plus envie d'être seul, à devoir me soucier de mes betas seul, devoir tout gérer tout seul. Mes envies de vengeance, mes désirs de chair lors des soirs de pleine lune. Tout. Je ne pouvais plus.
Ma main posé sur son cou vint caresser doucement sa joue alors que mon regard parcourait son visage, ses joues chaudes, ses lèvres fines et entrouvertes, ses yeux embrumés. Mon coeur loupa un battement alors que je me découvrais des rêves saugrenues qui profitaient de mon instant de faiblesse pour s’agripper à mon esprit. "tu es sûr que c'est ce que tu veux ?" lui soufflais-je avant de déposer furtivement un autre baiser sur ses lèvres, mordant légèrement sa lèvres inférieur. Je voulais l'entendre approuver, je voulais qu'il me dise que je ne l'avais pas forcé. C'était essentiel pour la suite de mon plan. C'était essentiel à mon être. De savoir que je pouvais le considérer comme potentiellement acquis. Qu'il ne me considérera plus que comme un médecin urgentiste, mais comme l'homme avec qui il voudra passer du temps. La personne avec qui il voudra apprendre, découvrir, ressentir toujours plus fort ce qui semble déjà à son paroxysme.
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Killian P. Burns
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Dim 30 Juin - 15:26
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La peur s’engouffra entre mes lèvres et mes baisers. J'avais soudain peur que le destin nous rattrape. Mes doigts s’enfoncèrent dans la chair de sa nuque. La peur qu'il me soit enlevé me scella contre son torse. Ce poitrail puissant qui m'embrassait et me faisait sien sans aucun mot ou aucun pacte imposé. Je me rendais compte que la vie était cruelle. J'aurais pu vouloir n'importe quelles lèvres dans cette ville, mais étrangement c'était celles de Declan que je voulais maintenant plus que tout. Mon égoïsme retourna mon pauvre ventre en feu. Mon désir pouvait lui causer tellement d’ennuis. Ce n'était plus qu'à cela que je pensais alors je mourrais petit à petit contre ces lèvres. Si mon père nous surprenait sur ce canapé, il s'attaquerait à lui. Je le voyais tout à fait - qui aurait pu être drôle dans une toute autre situation - sortir son fusil et lui courir après pour en finir lui-même avec lui. Et, si mon père arrivait à retenir son caractère de fauve prêt à sauter sur tout ce qui bouge, il l’emmènerait lui-même jusqu'à la police par la peau du cou pour déposer plainte.
Mon cœur en perdit sa course et ma bouche se fit plus lascive pour contre-balancer cette non-expérience qui jouait contre moi. Nous nous connaissions à peine et pourtant, je m'étais attaché à lui comme le premier coup de tonnerre un soir d'orage. J'étais tactile et j'aimais les gens : mon père et mon oncle pouvaient en témoigner. Je n'avais jamais eu peur de montrer mon affection, mais là c'était différent avec Declan. Il était MON ÉVIDENCE de ma très courte vie. C'était comme si tout ce que j'avais cherché jusqu'à maintenant se trouvait dans les contours si abimés de ces lèvres qui avaient vécus. Les miennes portaient en étendard encore mon innocence, mais aujourd'hui une toute autre couleur : ma détermination. Je me glissais au plus prêt de son corps comme s'il avait été possible pour moi de le protéger. Je ne laisserais personne lui faire du mal. C'était mon vœu. Il était hors de question qu'il aille en prison pour moi, qu'il subisse l'humiliation de cette ville. Un procès. C'était moi qui l'avait embrassé, tout était ma faute. Je ne l'avais pas forcé à tomber sur moi dans cette forêt, à venir me soigner aujourd'hui. Moi, cela n'avait pas d'importance. Mon monde ne gravitait qu'autour de ce désir qui me poussait vers lui jusqu'à que nos souffles brulants s'entrecroisent à nouveau. Mon regard déterminé et attisé planta son drapeau dans le fond des terres de ces pupilles.
Sa main termina de me faire frémir. Je mordillais mes lèvres comme cette question qui pour moi ne méritait qu'une seule réponse. Il était hors de question qu'il croit un seul instant qu'il m'avait forcé. Je devais prendre sur moi et effacer cet air d'enfant pour endosser celui de l'homme que je voulais être avec lui. " Oui. C'est ce que je veux, Declan. La seule chose que je n'ai jamais autant voulu de toute ma vie. " J'embrassais sa paume, ma poitrine chevrotante avant de gouter à nouveau à ses lèvres. Mais, on pouvait toujours nous surprendre. Mon regard s'éclaira d'une idée. Je me glissais hors de son étreinte et je le pris par la main. " Mais, viens, ici on pourrait nous surprendre... " Je le guidais à travers le grand escalier jusqu'à ma chambre avec ma cheville douloureuse. Je fermais la porte après son passage. Je ramassais un tas d'affaire pour les cacher dans un coin. Je lui offrais la vision d'une chambre d'adolescent normal. Une pagaille tout à fait rangée pour moi. " Désolé, pour le bazar..." Je suppose qu'il s'en moquait. J'aurais pu le plaquer contre ma porte et l'embrasser avec fièvre, mais c'était encore trop loin de moi. Je me découvrais à peine. A la place, je m'arrêtais devant lui. Je posais mon pied non blessé sur l'un des siens pour gagner quelques centimètres. Mes lèvres montèrent vers sa bouche, lentement comme un pèlerin en pleine ascension. Mes mains s'enroulèrent autour de son cou et je terminais de sceller ce baiser de mon cœur prêt à imploser sur l'instant devant tant d'émotions.
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Declan M. O'Griffin
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Lun 8 Juil - 0:28
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Je n'avais plus les mots pour raconter ce qui se produisait en moi. Ce brasier qui se réveillait, peu à peu. Un feu bien différent que celui que je prenais soin de garder éveiller jour après jour. Un feu dont la noirceur semblait disparaître, des flammes aux couleurs claires et aux répercussions ardentes. Un brasier contraire à l'envie de vengeance, un feu me donnant l'envie de recommencer à marcher. Une chaleur qui me poussait en avant, qui me faisait me sentir vivant. Une vie différente de celle dont j'avais l'habitude. Une vision plus chaleureuse d'un quotidien impossible à atteindre. Je m'interdisais d'y penser. Je n'en avais pas le droit. Je ne me serais jamais donné la permission pour ce genre de chose, d'idées, d'envies, de rêves. Rêver était un bien grand mot. Un mot qui finissait par s'effacer un peu plus chaque jour. Je ne trouvais plus la force de rêver, d'espérer qu'un jour je pourrais me sentir bien rien qu'en regardant le ciel en me levant. C'est surement le souhait de chaque homme, pouvoir se contenter de peu. Parfois, je me haïssais d'être aussi...non pas pessimiste mais affreusement dénué de tout sentiment instinctivement joyeux. Je me les interdisais car ils me rappelaient sans cesse la disparition d'Ombe. C'était elle qui m'apportait cette joie quotidienne. Elle qui me faisait oublier toute ces années à supporter des parents adoptifs trop lisses puis trop changeants. Aurais-je été différent si j'avais été adopté par une famille de fermier dans le fin fond de l'Allemagne ? Surement. Je ne me serais jamais retrouvé à Cahir, je n'aurais jamais rencontré Ombe, je n'aurais jamais été dans cette fôret, nous ne nous serions jamais fait mordre, je n'aurais pas eu à m'imposer face à Alastar, montrer les crocs et frapper du poing sur la table. Je ne serais jamais devenu Alpha. Je n'aurais jamais vécu ce moment là. L'instant présent. Le moment où je sentais Killian s'affirmait au rythme de notre valse physique. Je n'aurais jamais senti son regard transpercer mon âme.
Nu. Je me sentais totalement nu, comme si je ne pouvais plus rien cacher. La détermination de son regard, son souffle contre mon menton, ses mèches frôlant mon front. Tout me faisait passer l'envie de lui faire du mal. De heurter cet être au creux de mes bras et contre mon torse, cet être se découvrant. Je l'avais aidé à en savoir plus sur lui dans le but de l'utiliser, de le faire souffrir. J'avais prévu, j'avais tout prévu. Les mots à dire, les gestes à faire, les choses à ne pas faire. M'attacher et douter étaient sur cette dernière liste. Et pourtant, là, sa voix venant caresser mon âme, je n'arrivais plus à me tenir à mes objectifs, à ses choses que je m'étais promit de faire et de ne pas faire. Je n'arrivais plus à repenser à mes listes, je perdais le fil. Ça me faisait peur. Mais au-delà de la peur, il y avait autre chose. Il y avait cette caresse douce et non-agressive, ce pic d'euphorie contrôlé. Il y avait ce ressenti que l'on ne ressent que très rarement. Cette sensation que tout pourrait s'écrouler de l'autre côté de la route, à tout moment. Cet empressement qui saisit chaque parcelle de l'âme, qui fait mourir toute envie de corruption, de désastre, de méchanceté. Ce désir bas et humain, cette envie de s'attacher, ce bonheur lorsqu'on sent les lèvres de cette personne contre les siennes. Je n'avais pas le droit de vouloir passer à nouveau ma main sur sa joue. J'aurais dû le faire avec retenu, car je l'avais décidé, en avait réfléchis mûrement et n'avais pour objectif que de l'endoctriner. Or je ne voulais qu'une chose, le toucher. Poser mes doigts sur sa joue et les faire courir comme des fugitives le long d'un chemin de liberté.
Le choc. Le retour à la réalité. Alors que ses traits fins avaient eu le don de m'hypnotiser, de me calmer, Killian se releva, me rappelant tel une claque que nous pourrions être surpris. Je n'aurais pas dû être d'accord avec lui. J'aurais dû vouloir qu'on nous surprenne. Surtout si la personne avait été Alastar. Je me demande ce qui se serait passé. Aurait-il réussis à se contenir, à garder cette envie mordante de me déchirer en deux après avoir procurer ce genre de sensations à son fils ? Peut-être, peut-être pas. Je n'avais pas envie de savoir et c'était tout ce que je n'avais pas le droit d'envier. Je marchais sur des braises ardentes, entouré de torrents de laves dans lesquels il me serait affreusement facile de me laisser tomber. Y plonger, ne plus en ressortir, laisser Killian me faire oublier l'envie de le heurter. Il glissa sa main dans la mienne et me guida jusqu'à l'escalier. Je revenais alors quelques instants à ce pourquoi j'étais là en premier lieux et laissait glisser ma main libre sur la rampe. Semblant invisible à un oeil peu attentionné il sera tout de même facile à un oeil expérimenté de remarquer cette longue griffure le long de la rampe. Y déposant mon odeur, je finis de suivre Killian dans sa chambre. Une soudaine boule au ventre me fit me figer sur place. Mais pourquoi je me sentais comme ça ? Je ne devrais pas me sentir comme un ado de dix-sept ans qui découvre son homosexualité et qui a embrassé un homme pour la première fois. J'aurais dû être calme, blasé tout au plus. Pas gêné, pas pressé de retrouver les lèvres du jeune Burns. Ce dernier tenta de cacher un peu le désordre avant de revenir vers moi, toujours planté vers l'entrée de la pièce. Il posa un pied sur le mien ce qui me fit sourire, adorable, stupidement adorable. Ses mains vinrent se nouer à mon cou alors que des picotements vinrent envahir mon ventre et mon torse. Je répondis à son baiser doucement, tentant de calmer ce dont je ne devais pas avoir envie. Mes mains vinrent encercler le bas de son dos, le bord de mes mains venant survoler furtivement le haut de ses fesses.
Je mis fin au baiser doucement, calmement, plongeant mon regard dans celui du jeune homme. "si tu savais comme tu es beau." ce n'était pas prémédité, je n'avais pas choisi de dire ça. C'était juste...ce que j'avais envie de dire. Et je ne devais avoir envie de rien. La situation aurait dû me dégoûter même. Mais non, c'était tout le contraire. Mes doigts galopèrent dans son dos alors que je déposais à nouveau un baiser, de manière furtive et éphémère, sur ses lèvres rougies de tout ces baisers. Je baissais les yeux et me rappelais sa blessure. Tenir debout devait le faire souffrir, affreusement même. J'entamais alors de m'asseoir au sol, entre les paires de basket et les livres de cours tout en entraînant Killian avec moi. Je ne voulais pas qu'il se blesse plus à la jambe. Et c'était stupide, de ma part, de vouloir ça.
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Killian P. Burns
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Ven 12 Juil - 6:31
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Ce rapprochement que je n'avais jamais connu devenait peu à peu tout ce que mon âme chérissait. Son corps pressé contre le mien faisait naître en moi ces centaines d'explosions de couleurs indéfinissables. Cela tournait autour du bleu océan quand il passait sa main dans mes cheveux, ou encore vers du jaune orangé comme l'aurore quand ses doigts appuyaient avec plus au moins de force contre la fin de ma nuque. Je n'avais jamais connu pareilles sensations. J'étais immaculé de tout contact ; épiderme contre épiderme. Alastar m'avait donné de la douceur. J'étais jeune et pourtant je me souvenais encore de sa main essayant de faire arrêter mes pleurs alors que je baignais dans le sang. Mon esprit était trop jeune pour réaliser que c'était ceux de mes parents. Il m'avait sauvé et élevé sans jamais rien me demander. Il m'avait séché mes larmes cette nuit là en me collant à son torse. Son odeur, comme si cela avait été celle de ma propre mère, m'avait bercé. J'avais continué de poser des questions par rapport à cette nuit et j'en poserais encore. Pourquoi mes parents étaient-ils morts ? Qu'avaient-ils fait ? J'avais lu les rapports du coroner. Je savais que leurs corps avaient été déchiquetés par une bête. Mon père ne voudrait pas savoir que je m'étais introduit par la fenêtre de derrière de la morgue pour subtiliser ses documents. Mais, j'avais besoin de réponse, de savoir d'où je venais.
Je n'avais donc jamais connu la tendresse d'une mère. Alastar m'avait donné beaucoup d'amour, mais il devait être à la fois la main qui caresse et celle qui remet sur le droit chemin. J'avais connu la tendresse distante masculine. Celle qui le faisait grogner quand pas plus haut que trois pommes je me faufilais sous ses couvertures les soirs d'orages pour me blottir contre lui. Je lui promettais que c'était la dernière fois et nous savions tous les deux que je mentais. Il avait embrassé mes genoux écorchés. Il m'avait porté sur ses épaules, lavé et nourri. Il ne m'avait manqué qu'une chose et je la retrouvais à présent dans les bras de Declan. Je m'étais découvert grâce à lui, tout semblait si naturel à présent. Prendre sa main, le conduire jusqu'à ma chambre. Une chambre d'adolescent en désordre comme il devait en avoir partout : Ces quelques affiches de film d'horreur que j'aime tant au mur, un papier de linge sale qui déborde avec mes caleçons en premier qui mettent soudainement le rouge à mes joues, mes basquettes disséminés ici et là avec une seule chaussette à côté sans sa précieuse jumelle, un paquet de gâteau vide qui dépasse de sous le lit pour les fringales nocturnes, un bureau complétement envahi par des hordes d'affaires rebelles et qui ne souhaitent pas trouver un terrain d'entente, et enfin un paquet de mouchoir sur la commode à côté de mon lit pour ces moments intimes que tout jeune de mon âge préférait mourir que d'en parler. Car, il y a cette explosion qui sommeille dans nos corps, ces corps qui se cherchent à tâtons dans l'obscurité. Cette boite de mouchoir je veux la cacher soudainement car tout ce qui touche à ma pudeur me gêne.
Mais, il suffit qu'il touche de ses lèvres ma bouche que plus rien n'ai d'importance. J'oublie notre si grande différence d'âge. Nos mondes si éloignés et pourtant si proches à présent. Je glisse le long de sa lèvre inférieure et je le regarde comme s'il était maintenant le centre mon univers. Mes doigts s'amusent avec la fin de ses cheveux. Ma cheville me fait mal, mais c'est ces mots qui me touchent en plein cœur. " Beau ? Tu es la première personne à me le dire." Je goûte à nouveau au fruit de ces lèvres, si douces et humides contre les miennes. Je me dis que je pourrais l'embrasser ainsi éternellement, mais mon visage émet cette légère contraction face aux douleurs qui m'assaillent. Si prévenant, je le sens m'attirer vers le sol alors qu'il tente de s'asseoir. C'était sans compter mon essence naturelle pour les ennuies. Tout mon poids tombent en avant lors de sa tentative et je finis par m'écrouler sur lui, forçant son dos à heurter le parquet aux affaires d'adolescent négligemment jetés.
" Pardon...Ca va ? Je t’écrase pas ? " Je pourrais me relever, mais mon corps ne le veut pas. Je glisse une de mes jambes entre les siennes. Je m'allonge complétement sur lui, ma tête contre sa poitrine. J’enlace son corps de mes bras et je reste ainsi sans rien dire ou rien quémander. Je ferme les yeux et je me laisse bercer par les battements de son cœur. " Il bat vite. On dirait un étalon au galop dans une prairie sauvage... Tu me dis si tu veux que je me relève?" Je souris et je ne dis rien de plus. Je veux prolonger ce moment le plus possible alors que la lumière se couche avec élégance sur nous. Elle semble n'éclairer plus que nos deux corps comme si elle nous bénissait. Je pourrais m'endormir ainsi, sa chaleur et son odeur me rassure. Je frotte tendrement ma tête contre son poitrail. Peut-être que je veux aussi laisser mon parfum ? Je passe mon doigt sur son ventre encore trop effrayé de passer sous la couche de son vêtement. Toucher sa peau...J'ai encore du mal à comprendre ce qui vient de m'arriver, de nous arriver. Est-ce que je suis entrain de rêver ? Est-ce que Declan va disparaître comme un songe et me laisser dans l'obscurité de mes envies ?
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Declan M. O'Griffin
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mar 16 Juil - 20:43
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Je me souvenais de la première fois que j'avais embrassé un garçon. Ça n'avait pas été prévu, je ne l'avais même pas vraiment remarqué. Ça avait été rapide et affreusement révélateur. Affreux car à ce moment-là, tout était en train de changer dans ma vie. Camden était mort, mes parents adoptifs changeaient radicalement de comportement en ma présence et je me posais de plus en plus de questions sur moi-même. Entre autre, mais pourquoi est-ce que je suis plus gêné de voir un homme torse-nu qu'une femme en maillot de bain ? Puis la réponse, fatidique. Une réponse qui te donne l'impression d'être un monstre, quelque de pas normal, de bizarre. Une abomination. Oui, je m'étais senti très mal après voir embrassé le fils des voisin un soir après avoir trop bu. Terriblement mal, ma tête me faisait mal et surtout, je ne m'acceptais plus. Les rares où je me voyais, j'avais l'impression d'avoir un panneau accroché autour du coup avec écrit en gros et en rouge "J'ai embrassé un garçon, j'aime aimé.". Puis avec le temps, ça s'est tassé, c'est devenu plus ou moins normal jusqu'au jour où je l'ai accepté. Ou je me suis assis face à un miroir et où je me suis dis "t'es bi' ". A partir de ce moment-là, c'est allé mieux. Est-ce que Killian ferait face à cela aussi ? Peut-être, mais il le vivrait mieux, je l'espère. Il avait un père qui, je l'espérais, prenais soin de lui et lui montrais un amour paternel dont je n'avais jamais été bercé. Est-ce qu'il allais me rejeter comme je l'avais fais avec le fils de mes voisins ? Ne plus vouloir m'adresse la parole, me voir, me toucher, plus rien ? Juste parce que je lui rappelerais avec trop de ferveur ses propres penchants ? A cette idée mon coeur se serra et je me maudis pour ça. J'étais réellement en train de m'attacher à lui et c'était tout sauf dans mes plans.
Perdre les pédales, se retrouver face contre terre et se dire qu'on aurait mieux fait de rester à la maison et réfléchir encore un peu à comment ne pas s'attacher. Ne plus avoir d'autre solution que de s'accrocher, regarder la vérité en face et admettre que peu importe l'espèce, un être vivant reste faible. Faible face aux sentiments que peut produire ce genre de situation. J'étais humain, j'avais besoin d'affection, de ces petits gestes tendres qui font s'écraser le coeur et rêver l'esprit. Je n'en voulais pas, j'en avais besoin, comme quiconque. J'avais depuis trop longtemps essayé de rester loin de tout sentiment affectif pour ne pas retomber dedans à pied joint dès que j'en eu l'occasion. Ce mec, Killian, il me plaisait. Et ce n'était pas un hasard si j'avais décidé de le faire souffrir par voix amoureuse. J'aurais pu choisir de le blesser, de l'accabler de pression et de menaces. Ca aurait tout aussi bien marché, il aurait peut-être même craqué plus vite et fait quelque chose de malheureux. Qui sait jusqu'où un loup-garou peut savoir effrayer ? Mais non. J'avais choisi de le séduire, de me rapprocher de lui, de me mettre moi-même en position de faiblesse. Etais-je bête, stupide, fou à lier ? Ou peut-être m'étais inconsciemment bâtie des objectifs vains pour pouvoir tomber dans ce que je redoutais le plus. Une spirale. Une spirale funeste car cette chasse qui se préparer dehors aura une fin macabre. Il y aura des blessé, des morts. Peut-être que dans deux semaines je ne serais plus de ce monde comme j'aurais pu l'être avant ma morsure. Cette pensée me retourna l'estomac alors que Killian s'allonge, son torse sur le mieux, ses bras autour de moi. Je me permet de fermer les yeux, de glisser une de mes mains sur son dos, ne me permettant pas encore de franchir la barrière du t-shirt. Cette situation me mis mal à l'aise quelques instants, cela faisait tellement longtemps qu'une personne n'avait pas été comme ça avec moi. Même Ombe ne l'avait pas été. Nous nous cherchions sans arrêt, nous moquer l'un de l'autre, nous convenir sans vraiment le savoir et en en jouant de toute les manières possibles. Mais là, il ne jouait pas et à mon grand damne moi non plus. Mes muscles se détendirent et je resserrais mon étreinte alors que j'entendais Killian décrire mon rythme cardiaque tel un étalon lâché en pleine liberté.
Libre...a cet instant je l'étais. Je l'étais tout autant qu'un étalon lancé au plein galop sur une plaine après des années d'enfermement. Les chevaux. C'était ridicule, mais depuis tout petit j'avais rêvé d'en approcher un, l'apprivoiser. C'était pour les filles ce genre de rêve. Pas pour moi, pas pour un alpha. Cette image d'être à responsabilité qui n'a pas de place pour les rêves...c'était un masque que je me devais d'arborer. Mais que je pouvais laisser tomber avec Killian. Ca, je l'avais su dès l'instant où j'avais franchi le seuil du manoir. Je pouvais être Declan O'Griffin, médecin urgentiste. Et plus l'Alpha de la meute Galtee avec tout ce qui s'en suit. "non, c'est bon." dis-je doucement alors qu'il me redemanda si il m'écrasait. Je lui adressais un sourire sincère et...apaisé. Je reposais ma tête sur le sol et vint glisser ma main libre contre son crâne, en passant par sa nuque. Tout était calme. Je n'entendais rien d'autre que nos deux coeurs et ça faisait un bien fou. "je m'attendais pas à ça..." une confession, vraie, réelle, honnête. Je ne m'étais pas attendu à ressentir à ça. Je ne l'avais pas vu arriver, lui.
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Killian P. Burns
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Sujet: Re: You smell like the first day of winter + declan [Clos] Mer 17 Juil - 21:39
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Avoir mon cœur posé sur le sien était comme une délivrance. Ce moment que j'avais entendu presque dix-sept ans. C'était cela qu'on ressentait alors ? J'avais encore le goût anisé de ces lèvres qui arpentait les dédales de mon palet en émoi. Et, la pensée d'avoir toujours encore un peu de lui en moi. Sa salive. Je ne la sentais pas, mais je la ressentais. Ce souvenir j'allais donc le garder toute une vie ? Tout le monde parle de son premier baiser, des premières sensations et picotements. J'en avais lu des livres. J'en avais rêvé de ce moment et il était là. Mes mains ne voulait plus le quitter. Ce torse qui était mien en cet instant. J'étais bien. Les sons de cette grande maison qui ne dormait que d'un oeil n'avaient plus d'emprise sur moi. Je me moquais des craquements et le bruit des chouettes dans les combles. Je n'écoutais plus que le son des battements de son coeur. Je fermais les yeux pour essayer de ne plus jamais oublié ce moment. Cette odeur. Son odeur. Son effluve avait quelque chose de musqué, mais très loin d'être agressif. Il sentait comme un animal qui se serait roulé dans les premières neiges de décembre. Cela ne me déplaisait au contraire. Cela me plaisait, me rassurait et me berçait. Il était le premier homme que j'avais embrassé. Le premier que je serrais contre moi sans qu'il soit mon père ou mon oncle. C'était Declan. Je n'oublierais jamais son nom. Il était marqué maintenant au fer rouge sur ma peau.
Je frémis de sa main qui n'ose franchir comme la mienne la frontière de nos vêtements. J'ose un regard dissimulé vers lui, mais je me cache aussitôt dans sa nuque. J'ai peur que ce moment s'arrête ou que tout simplement qu'il attend plus de moi. Le grand fossé qui nous séparent de plusieurs années me fait soudainement douté. Il est beau. Séduisant. Les femmes et les hommes doivent se ruer dans sa couche. Je me mets à frétiller sur lui de mes incertitudes. Dans ma jeune tête, tout se mélange : tendresse, affection et sexualité. Je ne fais pas encore la différence car je n'ai jamais goûté à aucun de ces fruits. Et, je ne me sens pas prêt d'y gouter aujourd'hui. Je digère à peine mes dernières découvertes sur moi-même. Je ne me vois pas me lancer dans cette inconnue. Il me faudra du temps et je sais que Declan ne m'a rien demandé. Mais, nous nous trouvons dans ma chambre. Nous sommes l'un sur l'autre. Je me demande s'il attend quelque chose de moi. Peut-être que je devrais être plus entreprenant ? Je me mords vivement l'intérieur des lèvres car ces pensées me chagrinent. Je suis si bien contre lui. Je ne veux pas que ce moment s'envole et disparaisse comme un souvenir d'un passé résolu. Cependant, le destin semble jouer en ma faveur dans ce moment d'incertitude. Mon téléphone portable sur mon lit se met à vibrer. N'osant plus le quitter, je ne tends que le bras pour m'emparer de celui-ci. C'est un texto. Je le survole rapidement.
SMS DE QUINN: Salut, la crevette, je suis là dans cinq minutes, lâche toi la nouille. Je dois venir récupérer des pièces pour ma moto. J'ai prévenu, my brother. A toute.
Mon visage change de couleur et je me relève subitement en poussant un petit cri à cause de ma cheville douloureuse. " Mon oncle va arriver ! Tu ne peux pas rester." Je ne lui laisse pas vraiment le choix. Je le tire et le pousse hors de ma chambre. Je ne sais pas où je trouve cette force. Peut-être dans mes joues écarlates et mon cœur qui bat à toute allure. " Je suis désolé." Je l'amène jusqu'à la porte de derrière. Je n'ai pas honte de lui. Mais, mon oncle en parlera à mon père. Et, je suis pas prêt à lui avouer. Je sais que j'ai déjà parlé de mes penchants avec mon oncle. Mais, j'ai besoin de temps pour tout décanter. Je ne veux pas être mal à l'aise. Je ne veux faire honte à Declan. Je le pousse et ferme la porte juste devant lui. Quelques minutes se passent, et j'ouvre à nouveau la porte. Je saute à son cou et je l'embrasse. " Je t'appelle." Je ne pouvais le laisser comme cela. La porte se referme définitivement. Je dois maintenant me préparer pour mon oncle.
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