dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller. ☾ declan
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Katarina Mazetti
I'M A WEREWOLF
date d'inscription : 14/07/2013 traces de pas : 54
Sujet: dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller. ☾ declan Dim 21 Juil - 19:24
Declan & Katarina Հ dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller.
Prendre, lire l'étiquette, ranger. Prendre, lire l'étiquette, ranger. Cette routine, je la faisais chaque soir et même plusieurs fois par jour quand je n'étais pas à l'accueil pour servir les clients et les conseiller dans leurs choix littéraires. Certains voulaient à tout prix des romans d'aventures quand d'autres exigeaient des romans d'amour à faire pleurer toutes les chaumières. Les hommes les plus viriles voulaient pleurer sur un amour impossible tendis que les femmes fragiles et propres sur elles voulaient se mettre dans la peau d'un détective redoutable et redouté. J'observais ces personnes et essayais d'imaginer leur vie, comment ils fonctionnaient, est-ce qu'ils étaient pleinement heureux ou, au contraire, s'étaient-ils enfermés dans une routine qui les déprimait. Parfois, les choix de certains me surprenaient et je les voyais différemment par la suite. Observer. C'était la seule chose que je pouvais faire à la bibliothèque quand je ne devais pas prendre, lire l'étiquette et puis ranger.
18H00. Il était temps pour moi d'y aller et de rentrer dans mon petit appartement me réchauffer un bol de soupe de la veille ou manger, une fois de plus, une tranche de pain de mie avec du beurre dessus. J'adorais cuisiner, mais je n'en avais pas l'envie. A quoi bon cuisiner pour moi toute seule ? Si j'avais eu une famille ou ne serait-ce qu'une personne avec qui partager ma misérable vie, je me serais mise derrière les fourneaux et j'aurais cuisiné de bons petits plats sans relâche. Mais le fait est qu'à dix-huit ans j'étais célibataire avec pour seule compagnie mon fidèle chat qui se contentait de boîtes de thon et de croquettes pour chat stressé. Je n'avais pas encore assez d'argent pour m'acheter une voiture, alors je me déplaçais à vélo et ce n'était pas plus mal pour ce qui était de la pollution et tout ça. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Je voulais aller quelque part, partout, mais pas chez moi. Ma dernière expérience en forêt m'avait assez traumatisé, il était préférable que j'opte pour les grottes. Au moins, là-bas, je serais tranquille pour réfléchir et prendre l'air. Je déposais mon vélo dans un coin et grimpais avec facilité pour m'installer sur une pierre. Depuis ma transformation il y a maintenant deux mois, tout me paraissait plus facile. Je n'avais plus besoin d'insuline, j'étais rapide et plus forte aussi. J'avais l'impression d'être devenue une autre que celle que j'avais été dans le passé. Pourtant, la banalité de ma vie me rattrapait jour après jour. Loup-garou ou pas, je restais Katarina Mazetti, bibliothécaire de dix-huit ans toujours vierge dont la famille et le monde entier se fichaient éperdument. J'aurais rêvé d'être quelqu'un d'autre, je voulais qu'on se retourne sur moi, je voulais être appréciée à ma juste valeur. Je ne suis pas stupide, je sais bien ce que les gens pensent de moi dans mon dos, à savoir que je suis muette, complètement effacée et certains pensent dur comme fer que je suis atteinte de déficience mentale. Même mes propres parents ont décidé de ne plus croire en moi et en mes capacités. Qui suis-je ? Je ne suis personne et je voudrais que cela change.
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Declan M. O'Griffin
I'M A WEREWOLF
date d'inscription : 24/06/2013 traces de pas : 85
Sujet: Re: dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller. ☾ declan Lun 22 Juil - 11:14
dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller
J'avais l'impression de ne plus pouvoir bouger, que mon corps était ankylosé de toute part. Pourtant je n'avais pas fait plus de sport que ça. Mais j'étais vide. Mes muscles étaient crispés et épuisés. J'avais eu beaucoup de mal à dormir et je n'avais fait que me réveiller. Et cela depuis une semaine. Une semaine où des cris revenaient me hanter, glisser le long de mes oreilles et me ronger le cerveau pour m'accabler de remords. Je me souviens d'une nuit, il y a quelques jours, où l'image de cet enfant était revenu à moi. Je revoyais ses yeux appeurés, l'incompréhension dans son regard. Elle savait pas ce qui lui arrivait et je n'avais même pas hésité, pas une seconde. L'adrénaline et la puissance que j'avais ressenti sur le coup. Je me dégoûtais. Je devais réparer mes erreurs. Mais je ne pouvais pas oublier les chasseurs. D'un côté, c'était eux qui m'avaient amenés à ça. Eux et moi. Surtout moi. Mais ma saleté de fierté continuait de me jouer des tours et de me faire flotter des illusions devant les yeux. Je ne devais pas me venger d'eux. Non. Je ne pouvais plus utiliser ce mot, cette idée. C'était une mauvaise idée de faire ça par vengeance. Je devais faire ça pour la sécurité de mes camarades. De mes semblables. Les chasseurs voulaient notre peau. Je refusais de laisser mes beta mourir et les chasseurs se permettre de nous traiter comme des animaux.
Je me levais et fermais les yeux. J'avais cette jeune femme. Il fallait que je la rencontre en bonne et dû forme. Je l'avais mordu il y a de cela quelques temps. Elle était parfaite, la beta modèle. Du moins, pour le moment elle n'était qu'une omega. Mais si je me débrouillais bien, elle rejoindrais les rangs des Galtee et elle pourrait devenir l'une des meilleures. Je me souviens de ma transformation, à quel point j'étais perdu, seul, j'aurais tout fait pour avoir un peu d'aide ! Des conseils, une personne sur laquelle me reposer. Puis il y avait eu Alastar. Et tout le reste. Je n'avais presque jamais mordu d'humain pour les transformer. Je ne tenais pas a avoir une immense meute, le pouvoir de force et de brutalité ne m'intéressait pas. Je voulais vaincre les chasseurs, mais pas par tout les moyens. Je savais que si n'importe qui devenait loup-garou, de mauvaises choses pouvaient se produire. Je n'aurais surement jamais dû me faire mordre.
La fraîcheur des cavernes atténuait la chaleur qui pouvait planer au dehors. La silhouette de cette jeune femme me faisait penser à Ombe. Je fermais les yeux, je devais l'oublier. Elle était partie. Je m'avançais doucement vers mademoiselle Mazetti et raclais ma gorge pour lui signifier ma présence. "Bonjour Katarina."
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Katarina Mazetti
I'M A WEREWOLF
date d'inscription : 14/07/2013 traces de pas : 54
Sujet: Re: dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller. ☾ declan Lun 22 Juil - 17:17
Declan & Katarina Հ dis-moi qui tu es, je te dirais avec qui aller.
J'avais toujours voulu croire au surnaturel. Je rêvais d'être la fille cachée d'une fée ou bien une sirène qui se transformait au contact de l'eau. Je rêvais d'un monde qui n'existait pas, un monde où je saurais trouver ma place. Mais j'avais abandonné cette idée, la magie, les fées et les sirènes n'existaient que dans mon imagination et je n'étais pas la fille cachée de n'importe quelle créature, j'étais la fille cadette d'un couple de cul serré qui n'en avait que faire de moi, leurs yeux étant tournés uniquement vers mes aînés, les deux fiertés de la famille. Il faut bien dire ce qui est, Adrian et Ingrid ont toujours été les préférés et ceux pour n'importe qui à travers Cahir. A l'école primaire, à la boulangerie du coin, au lycée... C'était eux que les gens affectionnaient, c'était sur eux qu'on se retournait pour dire à quel point ils étaient adorables et pleins de vie. Moi j'étais le fantôme qui suivait derrière, la tête baissée et le coeur lourd. Ces souvenirs firent monter en moi un sentiment de colère. La colère... Depuis mon changement, c'était le sentiment qui était le plus intense chez moi, je n'avais jamais été aussi en colère de toute ma vie. Un rien me faisait sortir hors-de-moi et je devenais dès lors incontrôlable. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait, comme si j'étais devenue une autre. C'était le cas, j'étais devenue une autre. Je n'étais plus l'effaçable petite Katarina, j'étais devenue un loup-garou. Etait-ce vraiment cela ? Etait-ce vraiment le nom qu'on donnait aux gens de mon espère ? D'ailleurs, étais-je la seule dans ce cas où y avait-il d'autres personnes qui partageaient ma nature de lycanthrope ? Tant de questions sans la moindre réponse pour m'aider. On m'avait fait un cadeau empoisonné, on m'avait déposé une bombe dans les mains avec un joli mot qui disait Démerde-toi avec ça ma veille. La seule chose que je pouvais faire ? M'adapter. Mais il est difficile de s'adapter quand on ne sait plus qui on est ni même ce qu'on est capable de faire. Toute cette colère, cette haine, je ne savais pas comment la gérer. A chaque pleine lune je me transformais et je n'avais qu'une seule envie : les tuer. Je passais devant mon ancienne maison et je les voyais à travers la fenêtre du salon, mes parents, ils mangeaient en tête-à-tête sans même se soucier de ce que j'avais dans mon frigo, si je ne manquais de rien ou un truc du genre. Egoïstes, voilà ce qu'ils étaient. J'étais la cinquième roue du carrosse, l'enfant non désiré qui avait débarqué dans leur vie. Ils ne me l'avaient jamais dit, mais je l'avais toujours ressenti comme tel. J'étais de trop dans leur petit monde parfait, je faisais tâche. Mon frère et ma soeur me méprisaient, ils s'étaient toujours alliés contre moi pour me faire les pires crasses et, fidèle à moi-même, je ne disais rien et j'endurais. Quand ma mère les surprenait, elle semblait plus fâchée après moi qu'après eux, comme si elle m'en voulait de ne pas réagir, de rester sans rien faire à endurer, comme une faible. Faible, c'est comme ça qu'ils me voyaient. Pour eux j'étais molle, sans la moindre ambition, je n'étais bonne qu'à jouer les pots de fleurs et j'excellais dans ce rôle où toutes mes répliques se réduisaient au silence. Une larme coula le long de ma joue et je sentis la colère retombait pour laisser place à la tristesse. Je n'avais pas ma place dans ce monde, je n'étais personne. Je n'étais rien.
Un raclement de gorge me fit sursauter. « Bonjour Katarina. » Je fis volte-face pour me retrouver nez à nez avec le Docteur O'Griffin et me mis à rire nerveusement. « Vous m'avez fait peur, je ne vous ai pas entendu arriver. » Je le connaissais depuis ses débuts dans la médecine, il avait soigné bon nombre de mes rhumes, grippes et autres virus qui se promenaient à différentes périodes de l'année et que je ne manquais pas d'attraper au plus grand désespoir de mon paternel. Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille et baissais la tête, intimidée. Je me sentais minuscule à côté de lui. Il inspirait le respect et la fascination alors que je n'inspirais que la pitié. « Qu'est-ce qui vous amène ici Docteur O'Griffin ? » Je me mordis aussitôt la lèvre inférieure et gardais mon regard rivé au sol. « Veuillez m'excuser, ma question est assez indiscrète, cela ne me regarde pas après tout. » Quelle belle idiote je suis.
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