When the full moon rises - Stan Moriarty

date d'inscription : 05/05/2013 traces de pas : 135

When the full moon rises

feat. Stanley Moriarty

Le moment que Kerstin redoutait tant était enfin là. La pleine lune se dressait fièrement au dessus de la chaîne de montagne de Galtee comme pour la narguer. Le ciel prenait peu à peu une couleur encre de Chine tandis qu'elle sentait le gène de la lycanthrophie prendre le pas sur son humanité, s’immisçant dans son sang et dans les moindres cellules de son corps, secoué par des tremblements incontrôlés.
Elle tomba à genoux, prise d'un soudain mal de ventre comme si des mains pressaient ses organes. Ses jolis yeux verts se colorèrent en jaunes lui donnant un air menaçant, des crocs aussi tranchants que des lames de rasoir poussèrent dans sa bouche et des griffes remplacèrent petit à petit ses ongles manucurés laqués de rouges qui rayèrent le parquet de sa chambre plongée dans la pénombre. En face d'elle son miroir en pied semblait lui rappeler son horrible condition en lui renvoyant le reflet d'une jeune femme qui se transformait peu à peu en un monstre aussi sanguinaire qu'effrayé.
Dans un grognement guttural, Kerstin se redressa et envoya son poing dans le miroir avec une force surhumaine qu'elle ne se connaissait pas.
Enfin elle se détourna vers la fenêtre restait grande ouverte pour profiter de la légère brise du mois de juin qui agitait les rideaux de coton blancs et regarda la lune responsable de son grand malheur.Dans un nouveau grognement qui ressemblait à celui d'un félin, elle se pencha par la fenêtre et regarda le jardin en contrebas avant de sauter et d’atterrir avec grâce sur le gazon mouillé.Après un dernier regard en direction de la maison endormie, elle s'enfonça dans les ténèbres.

créée par Matrona

date d'inscription : 19/06/2013 traces de pas : 30

When the full moon rises

J’étais donc en train de compter les moutons qui entraient un par un dans l’étable après avoir passé la journée au pâturage et quelle ne fut pas ma surprise en me rendant compte qu’il en manquait un à l’appel. Super. Bon, c’était peut-être juste une erreur de ma part… j’ai donc refais le calcul en vitesse, mais le résultat fut le même : 76 au lieu de 77. Ce genre de choses m’énervaient un peu. Je lâchais donc un grognement mécontent, puis sortis de la petite bâtisse en bois que je refermais derrière moi. C’était les aléas du métier, mais je dois avouer que ça ne me faisais pas trop plaisir de partir à la recherche de bestioles perdues alors que la nuit s’apprêtait à tomber. Je savais que la forêt et les montagnes du coin n’étaient pas spécialement sûres, alors pourvu que je retrouve vite ce petit crétin pour le ramener avec les autres avant qu’il se fasse manger par dieu sait quel puma ou autre prédateur tout aussi sympathique.

C’est donc en compagnie de mon chien et avec un fusil sur l’épaule (en cas de mauvaise rencontre, sait-on jamais) que je retournais vers l’enclos où j’avais laissé le troupeau cet après-midi. Très vite, je remarquais que la clôture était brisée à un endroit, ce qui me décrocha un autre grognement et me poussa à suivre mon compagnon à quatre pattes qui semblait avoir pisté une odeur. Oh, je lui faisais confiance à 100%, à ce bon vieux Jack, il m’était d’une aide précieuse et je redoutais déjà le jour où je devrais dresser un autre canidé pour le remplacer. Quoi qu’il en soit, je me suis vite retrouvé à longer la forêt jusqu’à ce que d’un seul coup, mon chien s’arrête droit sur place et rentre la queue entre ses jambes. « Qu’est-ce que t’as, tu vois bien qu’y’a rien, arrête d’être parano, un peu… » Néanmoins, sa réaction me donna le signal pour me saisir de mon arme et la charger, juste au cas où. Je continuais ensuite à progresser lentement devant moi, loin de me douter que ce que j’allais rencontrer dépassait l’entendement humain.

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When the full moon rises

feat. Stanley Moriarty

Kerstin se retrouva bientôt à courir dans la forêt de Glengarra où tout avait commencer un an plus tôt, une soirée d'août. Elle stoppa net quand elle sentit une délicieuse odeur lui caressait les narines à l'odorat hyper développé. Elle suivit l'odeur et arriva bientôt devant un vaste enclos où aperçut sa prochaine victime , un vieux mouton à l'épaisse toison noire et bouclée qui avait échappé à la surveillance de l'éleveur pour aller mâchonner de l'herbe. Un rictus mauvais orna les lèvres de Kerstin, elle repéra une grande brèche dans la clôture rouillée qui entourait le domaine et n'eut qu'à l'écarter quelques centimètres en plus pour pénétrer dans l'enclos.
l'animal ne s'aperçut de sa présence qu'au dernier moment alors que la louve garou l'enserrait de ses mains crochues et lui brisa son cou épais d'un coup sec.
Sa tache accomplie elle souleva le mouton comme si il s'agissait d'un fétu de paille et l'emporta dans les bois éclairés par les faibles rayons de la lune .
Alors qu'elle le dépeçait , elle s'arrêta net les mains poisseuses de sang et redressa la tête alertée par des bruit de pas qui semblaient venir dans sa direction.
Laissant à contre cœur le cadavre du mouton, elle courut se cacher mais s'arrêta net en apercevant un vieux chien aux longs poils ternes qui l'avait repéré.
D'instinct elle lui montra les crocs et le pauvre animal recula la queue entre les jambes l'air effrayé.
Soudain elle vit une ombre et recula, c'était celle d'un humain, sans doute le maître du vieux chien.
« Qu'est-ce que t'as, tu vois bien qu'y'a rien, arrête d'être parano, un peu... »
Un nouveau bruit lui fit hérisser les poils des bras, c'était un bruit que les loups garous redoutaient sans soute le plus, celui d'un fusil qu'on charge.

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When the full moon rises

Je relevais donc la tête et commençais à observer les alentours jusqu’à sembler apercevoir une silhouette familière sur le sol. La visibilité était très mauvaise et je ne pouvais compter que sur l’éclairage formidable qu’offrait la pleine lune en cette nuit particulière, mais ça ne m’empêcha pas de reconnaître la bête gisante au sol dont je me suis approché à grandes enjambées pour vérifier l’état. Nah, rien à faire… l’était irrécupérable. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, mais je n’aimais pas trop l’idée que les animaux se fassent tuer aussi près de chez moi, ce n’était pas particulièrement rassurant. Il faudrait que je demande au garde-chasse de faire une battue pour descendre les sale bêtes aux alentours, un de ces quatre, parce que ça commençait à bien faire.

Après avoir lâché un soupir frustré, j’ai lancé un coup d’œil autour de moi, histoire de vérifier qu’il n’y avait rien (le fauve avait sans doute déjà mit les voiles en m’entendant arriver, mais sait-on jamais), puis me suis retourné pour revenir sur mes pas. Néanmoins, un bruit attira subitement mon attention dans une direction précise et je me braquais face à celle-ci, tous muscles tendus. Non pas que j’étais du genre peureux, mais ne pas savoir ce qui se cachait derrière les arbres aurait mit n’importe qui sur les nerfs, moi y compris. Tout en déglutissant, je braquais donc le canon de mon arme et attendis de voir du mouvement.

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When the full moon rise

feat. Stanley Moriarty

Paralysée par la peur, Kerstin fut incapable de faire le moindre mouvement tandis qu'elle entendait les bruits de pas de l'humain se rapprochaient. Elle regarda autour d'elle, paniquée à l'idée d'être la cible d'un chasseur et repéra un grand platane aux grandes branches assez feuillus pour la dissimuler aux yeux de son poursuivant. Mais encore faillait-il arriver à y grimper.
Elle prit une grande inspiration et sauta pour attraper la branche la plus basse mais elle ne réussit qu'à arracher de l'écorce. Elle fit deux autres tentatives aussi vaines que la première avant de déclarer forfait. Elle poussa un soupir de frustration, il fallait se rendre à l'évidence, elle était foutue. à moins que...
Elle se tourna vers la lune...Et si elle essayait de faire disparaître les effets de transformation ou du moins les atténuer ?Elle inspira et ferma les yeux .
"Change" pensa-t-elle tandis que les bruits de pas n'étaient plus qu'à quelques mètre d'elle. "Change !"
Tout à coup, elle sentit les crocs rapetissirent dans sa bouche. Elle ouvrit les yeux, ses griffes se rétractaient pour laisser place à de jolis ongles.
"Ça marche !" dit elle un peu trop fort. Pas si sûre ! La lune avait l'air d'en décidé autrement et quelques secondes plus tard, ses crocs et ses griffes avaient repoussé .
Kerstin referma les yeux et se concentra de nouveau en inspirant et en expirant l'air de ses poumons lentement. Elle sentit soudain que les battements de son cœur ralentissaient, revenant à une cadence normale, humaine.

Elle ouvrit juste à temps ses jolis yeux verts pour voir un homme arrivait vers elle et que ses griffes et ses crocs avaient disparus .
Oui mais pour combien de temps ? Elle chassa cette pensée de la tête et sourit à l'homme.

"C'est comme ça qu'on salut des randonneurs ?" lui demanda-t-elle en lui montrant du doigt le fusil pointé sur elle .

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When the full moon rises

Alors que je commençais à entendre mon propre cœur battre à force de rester concentré et d’avoir la pression qui montait de plus en plus, je me suis lentement déplacé sur la droite, puis-ce que ma cible fantôme ne semblait pas vouloir faire elle-même le premier pas… et là… je me suis retrouvé bien con en apercevant une jeune femme, tout ce qu’il y avait de plus normal, face à moi. Cette dernière me fit une remarque concernant mon fusil, d’ailleurs, et je ne tardais pas à le baisser immédiatement tout en retenant un gros soupir de soulagement. Un petit sourire s’afficha finalement sur mon visage et je me passais la main dans les cheveux d’un air plutôt gêné, avant d’articuler quelques mots noyés dans un accent irlandais qui aurait été incompréhensible pour qui que ce soit en dehors de la région. « D’solé mam’zelle. »

Je l’observais rapidement et fronçais les sourcils, avant de reprendre la parole de ma voix grave « Vous devriez pas trainer dans le coin, y’a… est-ce que ça va ?! ». Mes yeux devinrent aussitôt ronds comme des billes lorsque je crus distinguer du sang sur ses mains et son visage, m’obligeant à me rapprocher d’elle d’un pas rapide. Si j’avais su que ça pouvait m’coûter un bras de prendre ce genre d’initiative, je l’aurais évidemment pas fais… mais comme j’le savais pas… « Z’êtes blessée ? »

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When the full moon rise

feat. Stanley Moriarty

Devant la remarque de l' homme à l'accent typiquement du coin et ses yeux aussi ronds que des soucoupes, elle baissa lentement les yeux sur ses mains ensanglantées. Le sang ! elle l avait complètement oublié !
"Trouves vite une réponse, vite !" se morigéna t elle mentalement.
"Oh, ça ?" Fit elle en souriant nerveusement " je suis tombée tout à l heure près de la rivière , c est à croire que je ne sais pas mettre un pied devant l autre" ajouta t elle en espérant que le trentenaire la croit, ce qui semblait être le cas. "Vous devez avoir une bonne raison d'être ici...Vous ne savez pas qu il y a eut des attaques d'animaux sauvages dans ces bois, récemment ?..." Elle croisa les bras et regarda son interlocuteur en attendant sa réponse .
"Et que si je n avais pas réussi à me retransformer on vous aurez retrouvé mort, demain matin ? " pensa t-elle .
Toute à coup elle sentit ses griffes perçer la toile de sa veste en jean et une sourde douleur poindre au creux de son estomac, elle ne pût se retenir de se plier en deux tellement la douleur devenait de plus en insoutenable .
"Non, pas maintenant !" Pensa t-elle
Elle se retourna vers le chasseur et bafouilla une excuse à mi-voix .
"...Excusez moi , je me sens pas très et ma famille doit sûrement s'inquiéter, je dois rentrer..."
Elle fit volte face et se mît courir dans la forêt, le plus loin possible de cet homme, le plus loin possible de tout.

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Spoiler:

» i was at home, asleep : the characters in my dream can vouch for me - ft. stan
» niamh △ run under the moon.
» † i love you to the moon and back. (lou)
» (simeas) i just did some calculations and i've been able to determine that you're full of shit.

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